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La Fed poursuit son «Twist»

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  • La Fed poursuit son «Twist»

    La banque centrale des États-Unis prolonge ses mesures de soutien exceptionnelles à l'économie et se dit prête «à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire». Mais les marchés attendaient plus.

    Inquiète du ralentissement économique aux États-Unis, la Réserve fédérale maintient ses mesures de soutien exceptionnelles à la croissance. Mais elle ne reprend pas ses achats nets de bons du Trésor sur le marché secondaire, ce qui a déçu les marchés et provoqué une baisse de l'euro face au dollar.

    Pour justifier la prolongation de ses mesures de soutien monétaire, la Fed note dans son communiqué que «les dépenses des ménages semblent augmenter à un taux relativement plus lent qu'en début d'année». En faisant allusion aux risques engendrés par la crise en Europe, Ben Bernanke et ses collègues jugent aussi que «les tensions sur les marchés financiers mondiaux continuent de poser des risques significatifs».

    Le ralentissement aux États-Unis est en partie lié à la crise européenne. Les exportations à destination des 27 pays de l'Union européenne accusent ainsi une baisse de près de 5% depuis un an. Les tergiversations européennes sur les moyens de sauver l'euro pèsent beaucoup sur les marchés américains. Elles font craindre une nouvelle crise bancaire qui assécherait l'offre de crédit dans le monde entier.

    Taux directeur toujours quasi nul

    Baptisées par les spécialistes «Operation Twist», les mesures annoncées ce mercredi visent à faire baisser davantage les taux d'intérêt à long terme, sans augmenter pour autant les actifs que la Fed accumule dans son bilan. La banque centrale américaine prolonge de 267 milliards de dollars jusqu'à la fin de l'année le programme de 400 milliards de dollars lancé en novembre 2011 qui devait expirer à la fin du mois. Il consiste à acheter des obligations à long terme du Trésor tout en vendant un montant équivalent d'obligations à plus court terme. Il sera cependant difficile de faire tomber les rendements à long terme en dessous de leur niveau actuel déjà très bas de 1,6% pour les titres du Trésor à 10 ans, par exemple.

    Pour maintenir au plancher les taux courts, la Fed a annoncé le maintien de son taux directeur quasi nul en vigueur depuis trois ans et demi et a renouvelé son engagement à le maintenir «exceptionnellement bas jusque fin 2014 au moins» si nécessaire. Enfin, la Fed a indiqué qu'elle continuerait de maintenir à l'étale le montant des liquidités (2300 milliards de dollars depuis fin 2008) qu'elle injecte dans le circuit financier, en réinvestissant les obligations d'Etat et les titres adossés à des créances immobilières qu'elle détient au fur et à mesure qu'ils arrivent à échéance.

    Emploi en berne

    La Fed aurait pu aller plus loin et renouer avec des achats nets de titres du Trésor (Quantitative Easing). Elle réserve probablement cette option pour plus tard en cas de détérioration plus vive des perspectives de croissance. Après un hiver clément qui a favorisé l'embauche, l'Amérique a connu un ralentissement au printemps. Le recul des ventes de détail depuis deux mois et la remontée du chômage en mai à 8,2% illustrent la fragilité de la conjoncture.

    Dans ce contexte, la Fed a comme prévu abaissé ses prévisions de croissance pour l'économie américaine jusqu'en 2014, en particulier pour l'année en cours. La fourchette de prévision «centrale» de ses dirigeants donne désormais une croissance de 1,9%-2,4% pour 2012, soit 0,5 point de moins qu'en avril. La Fed a aussi revu en hausse de 0,2 point sa prévision du chômage à la fin de l'année à 8,0%-8,2%.

    source: lefigaro.fr

  • #2
    Le marché attendait un QE3, Ben Bernanke a fait beaucoup de déçus

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