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Le phénomène migratoire en Algérie...Fatalité ?

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  • Le phénomène migratoire en Algérie...Fatalité ?

    Le syndrome du départ massif des jeunes Algériens vers des cieux ‘’plus cléments’’ illustre, on ne peut mieux, l’impasse, les frustrations, la mal-vie et le désir de vivre décemment son époque.

    Il est incontestable que, parmi les angles de vue à même de permettre une analyse de la situation socioéconomique et culturelle du pays, la dimension du phénomène émigration constitue un paramètre majeur d’une fiabilité certaine. Outre le chômage, l’échec de l’école publique et de la formation professionnelle, le manque de visibilité pour la jeunesse algérienne en matière de perspectives d’intégration et d’ascension sociales ainsi que les difficultés d’une stratégie de relance économique intégrée, le syndrome du départ massif des jeunes Algériens vers des cieux ‘’plus cléments’’ illustre, on ne peut mieux, l’impasse, les frustrations, la mal-vie et le désir de vivre décemment son époque.

    Après avoir découvert la terre d’Europe sur les fronts sanglants de Sedan et de Verdun-‘’sachez bien que mes aïeux ont combattu pour la France, bien avant la Résidence’’, chantait feu Slimane Azem-, les Algériens qui survécurent à des guerres pour lesquelles ils furent mobilisés de force empruntent les boyaux des galeries des mines de la Lorraine et les gradins du front de taille de Decazeville où le grand capital conquérant du 19e siècle investit avant d’aller chercher les matières premières là où elles abondent, c’est-à-dire l’Afrique.

    Dépossédés des meilleures terres du Tell et poussés dans leurs derniers retranchements, nos aïeux ont été ainsi enfoncés dans le lumpenprolétariat qui rassemblait l’humanité souffrante du tiers et du quart-monde. Exilés, déracinés, ils n’ont peut-être jamais pensé que leurs petits-enfants allaient subir un sort semblable- à quelques détails près -plus de quarante ans après l’Indépendance. «Hélas, les gens continuent à partir ! nous craignons que l’exil nous engloutisse», s’inquiète Aït Menguellet dans son poème Tiregwa.
    Légalement ou en harragas, la jeunesse algérienne a peuplé, au cours de la dernière décennie les banlieues de Paris, Londres, Marseille, Naples,…etc. Diplômée ou non qualifiée, elle offre souvent sa force de travail au rabais dans un climat social des plus précaires.

    Cette énergie humaine de l’Algérie du 21e siècle est souvent désemparée. Sur les lieux, il n’y a d’encadrement que celui qu’ont bien voulu tisser, dans une espèce de ‘’communautarisme’’, les concernés eux-mêmes (regroupements par villages ou quartiers d’origine,…). Contrairement aux années 70/80 où le parti unique avait son organisation de masse, l’Amicale des Algériens en Europe, la communauté algérienne actuellement installée à l’étranger n’a affaire- lorsqu’elle se trouve dans la légalité, bien sûr- qu’à l’administration consulaire dont les prestations ne sont pas toujours vantées.

    Paradoxalement, l’afflux vers les ‘’paradis’’ d’Occident et d’Orient- puisque les nouvelles filières de Dubaï, de Malaisie et d’Indonésie sont établies- se poursuit avec la même intensité au moment où le pays a engrangé des recettes historiques propulsant les réserves de change à presque 70 milliards de dollars.

    Le paradoxe n’est qu’apparent. La sagesse des peuples soutient que l’argent ne fait pas le bonheur. La sentence vaudrait bien pour tout un pays si le système rentier ne se remet pas en cause pour asseoir une base économique solide, une école performante, une administration délestée de sa bride bureaucratique et une justice…juste. La jeunesse rêve du jour où le déplacement en France, en Allemagne ou à Dubaï deviendra une simple partie de tourisme et sera la récompense de 11 mois de labeur dans une Algérie rendue aux siens, c’est-à-dire les jeunes.

    - La depeche de Kabylie

  • #2
    L'argent c'est bien, mais l'investir dans le pays c'est mieux...
    La quasi totalité des etudiants africains que je connais seraient heureux de revenir travailler chez eux.
    D'ailleur beaucoup pensent revenir malgres les difficultés...
    Il faut rester optimiste et alerter l'opinion publique sur ce qui se passe reelement en europe et les difficultés que rencontrent nos expatriés la bas afin de les dissuader de tenter de traverser vers l'autre rive...

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