SUR LES TRACES DES GRANDES FORTUNES DU MAGHREB
Nombreux sont les hommes d'affaires maghrébins à avoir bâti des empires valant plusieurs millions ou milliards de dollars. Qui sont les hommes les plus fortunés de la région ? Ces colossales fortunes ont été rapportées également par le magazine américain Forbes qui vient de faire son classement 2012 des hommes les plus riches au monde. Au total, 1226 milliardaires dont 104 femmes à travers la planète, soit 26 de plus par rapport à l’année dernière. Ils viennent de 58 pays et pèsent globalement 4 600 milliards de dollars. Les Etats-Unis seuls sont représentés par 425 milliardaires. Pour la première fois, le Maroc y figure. La palme revient à trois hommes forts de l’entreprenariat industriel, financier et immobilier : Miloud Chaabi, Otman Benjelloun et Anas Sefrioui.
Miloud Chaâbi, le Marocain le plus riche d'Afrique
Ce dernier vient en tête du classement marocain, l’homme d’affaire et politicien Miloud Chaâbi classé mondialement 401e avec une fortune évaluée à 2,9 milliards de dollars. Agé de 83 ans, il est le PDG de Ynna Holding ex-Groupe Chaâbi, l’un des plus anciens groupes industriels privés au Royaume. Il opère dans plusieurs secteurs tels que l’immobilier, le BTP, l’industrie, l’agroalimentaire et la grande distribution. Il n’est certainement pas le plus jeune mais en tout cas il est le Marocain le plus riche de tout le continent africain. A 82 ans, Miloud Chaâbi est à la 6ème place du classement Forbes des 40 milliardaires africains. Sa fortune est estimée à 3 milliards de dollars.
Le berger devenu milliardaire
Miloud Chaâbi se lance dans les affaires très tôt. Il n’a que 19 ans seulement lorsqu’il fonde en 1948 Ynna Holding, l’un des plus anciens groupes industriels privés au royaume, spécialisé au départ dans l’immobilier et le bâtiment. Dans un article publié il y a quelques années, le magazine Les Afriques rappelle que le milliardaire marocain n’est parti de rien et qu’il n’était pas très bon à l’école. Son premier travail aurait même été berger, rapporte le magazine. Le groupe grossit et se lance très vite dans d’autres domaines notamment la céramique, la pétrochimie, le ciment, les énergies renouvelables, l’agroalimentaire, la grande distribution avec le lancement des hypermarchés Aswak Assalam ou encore l’hôtellerie avec les hôtels Ryad Mogador, des établissements ne commercialisant pas d’alcool.
Othmane Bendjelloun
Il règne en maitre absolu sur l’industrie bancaire du Maroc.
Othman Benjelloun est le fils de Haj Abbas Benjelloun, un riche Fassi qui a fait fortune dans l'import-export avec les Français durant le protectorat français. Après des études à l'école polytechnique fédérale de Lausanne, il retourne au Maroc en 1959. Il rejoint alors son frère aîné Omar Benjelloun qui a diversifié les avoirs familiaux en investissant dans la sidérurgie, l'aluminium, le montage automobile, etc. Pendant les années 1960 et 1970, il tisse un vaste réseau d’alliances internationales avec de grands groupes mondiaux comme Volvo, General Motors, Goodyear et surtout Westinghouse. Cette dernière alliance qui entraîne une forte croissance de son activité affairiste pendant les années 80. En 1988, il rachète la Royale Marocaine d'Assurances (RMA), une compagnie fondée en 1949 par dix nationalistes, dont son père. En 1995, et grâce aux fonds de la RMA, il profite du programme de privatisation entamé par le Maroc pour lancer une opération d'achat sur la Banque marocaine pour le commerce extérieur qui devient la BMCE Bank. Quelques mois plus tard, il est élu président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM). Sous sa direction, la BMCE Bank développe des alliances avec de prestigieux établissements financiers internationaux comme le Japonais Nomura et l’Allemand Commerzbank. En 1998, il rachète la compagnie d'assurances Al Wataniya pour 300 millions €. En 1999, Il s'associe à Téléfonica et Portugal Telecom et acquiert la 2e licence de téléphonie mobile au Maroc pour un milliard €, et crée ainsi Meditelecom. Par la suite, il rachète des paquets d'actions de la holding marocaine SNI jusqu'à en devenir le premier actionnaire. Il s'oriente davantage vers l'étranger, en rachetant 35% de Bank of Africa (3e groupe bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine), puis crée en 2007 MediCapital Bank, un établissement financier au cœur de Londres. Il constitue un conseil d’administration auquel participe Peter Cooke, inventeur du ratio du même nom. La fortune personnelle d'Othman Benjelloun est estimée, en 2012 par Forbes, à 2,3 milliards de dollars, soit la 2e fortune du Maroc après Miloud Chaâbi (2,9 milliards $) et devant Anas Sefrioui (1,6 milliards $).
Anas Sefrioui
Il possède une fortune de plus d’un milliard de dollars.
Anas Sefrioui, né à Fès le 16 mai 1957, est un homme d'affaires marocain. C'est le Président directeur général du Groupe de promotion immobilière Addoha Douja Promotion. Il quitte le second cycle du secondaire, pour travailler aux côtés de son père Haj Abdeslam Sefrioui. Dès 1987, il se lance dans la viabilisation et le lotissement de terrains économiques. Une sorte de période probatoire qui prépare le grand bond. Celui-ci intervient en 1995, faisant écho à l'opération 200.000 logements initiée par le roi Hassan II. Sa fortune est estimée à près de 1,6 milliards de dollars en 2012 par forbes. Positionné à la 12ème place du classement est le troisième marocain milliardaire du continent africain. Le PDG du groupe immobilier Addoha est à la tête d’une fortune estimée à 1.75 milliards de dollars, une fortune accumulée grâce à des contrats passés avec l’Etat pour la construction de logements sociaux.
Nombreux sont les hommes d'affaires maghrébins à avoir bâti des empires valant plusieurs millions ou milliards de dollars. Qui sont les hommes les plus fortunés de la région ? Ces colossales fortunes ont été rapportées également par le magazine américain Forbes qui vient de faire son classement 2012 des hommes les plus riches au monde. Au total, 1226 milliardaires dont 104 femmes à travers la planète, soit 26 de plus par rapport à l’année dernière. Ils viennent de 58 pays et pèsent globalement 4 600 milliards de dollars. Les Etats-Unis seuls sont représentés par 425 milliardaires. Pour la première fois, le Maroc y figure. La palme revient à trois hommes forts de l’entreprenariat industriel, financier et immobilier : Miloud Chaabi, Otman Benjelloun et Anas Sefrioui.
Miloud Chaâbi, le Marocain le plus riche d'Afrique
Ce dernier vient en tête du classement marocain, l’homme d’affaire et politicien Miloud Chaâbi classé mondialement 401e avec une fortune évaluée à 2,9 milliards de dollars. Agé de 83 ans, il est le PDG de Ynna Holding ex-Groupe Chaâbi, l’un des plus anciens groupes industriels privés au Royaume. Il opère dans plusieurs secteurs tels que l’immobilier, le BTP, l’industrie, l’agroalimentaire et la grande distribution. Il n’est certainement pas le plus jeune mais en tout cas il est le Marocain le plus riche de tout le continent africain. A 82 ans, Miloud Chaâbi est à la 6ème place du classement Forbes des 40 milliardaires africains. Sa fortune est estimée à 3 milliards de dollars.
Le berger devenu milliardaire
Miloud Chaâbi se lance dans les affaires très tôt. Il n’a que 19 ans seulement lorsqu’il fonde en 1948 Ynna Holding, l’un des plus anciens groupes industriels privés au royaume, spécialisé au départ dans l’immobilier et le bâtiment. Dans un article publié il y a quelques années, le magazine Les Afriques rappelle que le milliardaire marocain n’est parti de rien et qu’il n’était pas très bon à l’école. Son premier travail aurait même été berger, rapporte le magazine. Le groupe grossit et se lance très vite dans d’autres domaines notamment la céramique, la pétrochimie, le ciment, les énergies renouvelables, l’agroalimentaire, la grande distribution avec le lancement des hypermarchés Aswak Assalam ou encore l’hôtellerie avec les hôtels Ryad Mogador, des établissements ne commercialisant pas d’alcool.
Othmane Bendjelloun
Il règne en maitre absolu sur l’industrie bancaire du Maroc.
Othman Benjelloun est le fils de Haj Abbas Benjelloun, un riche Fassi qui a fait fortune dans l'import-export avec les Français durant le protectorat français. Après des études à l'école polytechnique fédérale de Lausanne, il retourne au Maroc en 1959. Il rejoint alors son frère aîné Omar Benjelloun qui a diversifié les avoirs familiaux en investissant dans la sidérurgie, l'aluminium, le montage automobile, etc. Pendant les années 1960 et 1970, il tisse un vaste réseau d’alliances internationales avec de grands groupes mondiaux comme Volvo, General Motors, Goodyear et surtout Westinghouse. Cette dernière alliance qui entraîne une forte croissance de son activité affairiste pendant les années 80. En 1988, il rachète la Royale Marocaine d'Assurances (RMA), une compagnie fondée en 1949 par dix nationalistes, dont son père. En 1995, et grâce aux fonds de la RMA, il profite du programme de privatisation entamé par le Maroc pour lancer une opération d'achat sur la Banque marocaine pour le commerce extérieur qui devient la BMCE Bank. Quelques mois plus tard, il est élu président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM). Sous sa direction, la BMCE Bank développe des alliances avec de prestigieux établissements financiers internationaux comme le Japonais Nomura et l’Allemand Commerzbank. En 1998, il rachète la compagnie d'assurances Al Wataniya pour 300 millions €. En 1999, Il s'associe à Téléfonica et Portugal Telecom et acquiert la 2e licence de téléphonie mobile au Maroc pour un milliard €, et crée ainsi Meditelecom. Par la suite, il rachète des paquets d'actions de la holding marocaine SNI jusqu'à en devenir le premier actionnaire. Il s'oriente davantage vers l'étranger, en rachetant 35% de Bank of Africa (3e groupe bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine), puis crée en 2007 MediCapital Bank, un établissement financier au cœur de Londres. Il constitue un conseil d’administration auquel participe Peter Cooke, inventeur du ratio du même nom. La fortune personnelle d'Othman Benjelloun est estimée, en 2012 par Forbes, à 2,3 milliards de dollars, soit la 2e fortune du Maroc après Miloud Chaâbi (2,9 milliards $) et devant Anas Sefrioui (1,6 milliards $).
Anas Sefrioui
Il possède une fortune de plus d’un milliard de dollars.
Anas Sefrioui, né à Fès le 16 mai 1957, est un homme d'affaires marocain. C'est le Président directeur général du Groupe de promotion immobilière Addoha Douja Promotion. Il quitte le second cycle du secondaire, pour travailler aux côtés de son père Haj Abdeslam Sefrioui. Dès 1987, il se lance dans la viabilisation et le lotissement de terrains économiques. Une sorte de période probatoire qui prépare le grand bond. Celui-ci intervient en 1995, faisant écho à l'opération 200.000 logements initiée par le roi Hassan II. Sa fortune est estimée à près de 1,6 milliards de dollars en 2012 par forbes. Positionné à la 12ème place du classement est le troisième marocain milliardaire du continent africain. Le PDG du groupe immobilier Addoha est à la tête d’une fortune estimée à 1.75 milliards de dollars, une fortune accumulée grâce à des contrats passés avec l’Etat pour la construction de logements sociaux.
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