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Matières premières : Les hausses de prix ont vite fait place à une correction

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  • Matières premières : Les hausses de prix ont vite fait place à une correction

    Sans surprise, la tendance haussière des prix des matières premières observée au début de 2012 n’a pas duré alors que les effets de la faible croissance économique mondiale sur la demande de la plupart des ressources sont devenus plus apparents. La modération attendue des prix des produits de base s’est transformée en chute brutale depuis les élections grecques du mois de mai. Le ralentissement des économies émergentes, particulièrement la Chine, nuit aussi aux produits industriels. Dans l’ensemble, les prix des matières premières devraient fluctuer près des niveaux actuels d’ici la mi-2013 avant de reprendre une tendance haussière.

    SOULAGEMENT POUR LES AUTOMOBILISTES

    Après avoir frôlé 110 $ US vers la mi-mars, le prix du baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) s’est modéré en avril alors que l’environnement économique et financier devenait moins favorable aux actifs risqués. Le recul modeste des cours pétroliers a fait place à une chute spectaculaire en mai, qui a amené le WTI aux environs de 85 $ US le baril, à la suite des élections non concluantes du début de mai en Grèce. Les prix du pétrole ont été fortement désavantagés par l’appréciation du dollar américain ainsi que par plusieurs statistiques économiques décevantes, notamment en Chine et aux États-Unis. Le prix du pétrole Brent a aussi fortement chuté, passant de 126 $ US le baril à environ 100 $ US, entraînant une modération importante des prix à la pompe (graphique 32).



    Au-delà de l’environnement financier très défavorable aux matières premières, la faiblesse des cours pétroliers s’appuie sur le fait que le marché mondial du pétrole est actuellement très loin d’une situation de pénurie. La faiblesse de la demande de pétrole se confirme alors que tout indique un nouveau recul de la consommation de produits pétroliers dans les pays industrialisés. Même la demande chinoise a fortement ralenti au commencement de 2012. Dans ce contexte, l’Agence internationale de l’énergie estime que la production mondiale, malgré des pertes de production en Iran, au Soudan, au Yémen et en Syrie, a dépassé la demande de plus d’un million de barils par jour au premier trimestre de 2012 (graphique 33). Il faut aussi noter que la diminution de la dépendance des États-Unis au pétrole étranger se poursuit. Les dernières données montrent un nouveau recul significatif de la demande de produits pétroliers, jumelé à une bonne progression de la production de brut dans ce pays depuis le début de l’année.



    Une diminution des craintes d’un choc pétrolier découlant d’un conflit avec l’Iran a aussi contribué au recul des prix de l’or noir. Les tensions politiques liées au programme nucléaire de ce pays ont quelque peu diminué au cours des derniers mois alors que les négociations ont repris entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique. La situation demeure cependant tendue : l’Iran refuse toujours d’abandonner ses ambitions nucléaires et Israël juge essentiel d’empêcher ce pays de développer un armement nucléaire. Le fait que les autres pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole semblent amplement en mesure de compenser la diminution de la production iranienne a aussi contribué à faire diminuer les craintes d’un choc pétrolier.

    La faiblesse de la demande mondiale et le maintien d’importantes incertitudes financières devraient garder le prix du WTI près des niveaux actuels au cours des prochains mois, et un retour durable au-dessus de 100 $ US le baril n’est pas prévu avant la seconde moitié de 2013. En moyenne, le prix du WTI devrait ainsi se situer à 94 $ US le baril cette année et à 96 $ US le baril l’an prochain.

    Après avoir atteint un creux de plus de dix ans en avril, le prix du gaz naturel s’est quelque peu ressaisi. Tout indique cependant que le marché nord-américain demeurera très bien approvisionné au cours des prochaines années, ce qui devrait maintenir le prix du gaz à un niveau faible.

    LA BAISSE DES PRIX DES MÉTAUX REFLÈTE LE CONTEXTE MONDIAL DIFFICILE

    L’indice LME (London Metal Exchange) des prix des métaux de base, qui avait progressé de plus de 15 % au cours des premières semaines de 2012, a fortement reculé depuis pour revenir près des niveaux observés à la fin de 2011 (graphique 34). En plus de subir la remontée des tensions financières internationales, les prix des métaux de base sont affectés par la croissance limitée de l’économie mondiale. La multiplication des signes de ralentissement en Chine est particulièrement inquiétante pour la demande de métaux industriels. De plus, l’activité chinoise semble particulièrement faible dans des industries qui utilisent beaucoup de métaux, dont l’automobile (graphique 35). Les mesures annoncées récemment par les autorités chinoises pour relancer leur économie devraient cependant permettre d’éviter un atterrissage trop brusque de celle-ci.



    Le plus important déterminant des prix des métaux de base demeure la cadence de l’économie mondiale. Même si les risques à la baisse ont repris de l’importance récemment, nous continuons de miser sur une croissance d’environ 3 % du PIB réel mondial en 2012. Cette progression limitée ne laisse pas entrevoir un rebond marqué des prix des métaux industriels. Les perspectives s’annoncent meilleures pour l’an prochain alors que les grandes économies d’Europe devraient renouer avec la croissance, ce qui favorisera les exportations et la production des pays émergents.



    L’OR PEINE À JOUER SON RÔLE DE VALEUR REFUGE

    Le retour des craintes d’un démantèlement de la zone euro a fait fortement chuter l’or alors que les investisseurs ont préféré se réfugier du côté des obligations des pays jugés sécuritaires et du dollar américain (graphique 36). Le prix du métal jaune est ainsi passé de 1 784 $ US l’once à la fin de février à moins de 1 550 $ US l’once à la mi-avril. Une stagnation de la demande des investisseurs pour l’or depuis quelques trimestres et la faiblesse de la demande d’or en Inde nuisent aussi à ce métal précieux. La création d’emplois très décevante aux États-Unis en mai est cependant venue rappeler que l’économie américaine avait aussi ses problèmes, ramenant le prix de l’or aux environs de 1 600 $ US l’once. Les prix des autres métaux précieux ont aussi fortement reculé au cours des dernières semaines, effaçant l’essentiel des importants gains du début de l’année.



    À court terme, les prix des métaux précieux, particulièrement l’or et l’argent, réagiront fortement à l’évolution de la situation en Europe. Le pire des scénarios pour l’or demeure un éclatement incontrôlé de la zone euro suivi d’une crise de liquidité mondiale. L’annonce de nouvelles mesures quantitatives par la Réserve fédérale et les inquiétudes liées à la situation budgétaire américaine pourraient permettre à l’or de recommencer à jouer son rôle de valeur refuge vers la fin de 2012. Le prix de l’or devrait se situer en moyenne aux environs de 1 640 $ US l’once cette année et de 1 575 $ US l’once en 2013.

    PRODUITS AGRICOLES : PEU DE CHANGEMENTS

    Hormis les cours du soya, il y a peu de préoccupations quant à l’évolution des prix des denrées agricoles. Les prix des céréales et des oléagineux devraient demeurer soutenus par rapport à la moyenne des dernières années sans pour autant battre de records dans les prochains mois. Cette assertion tiendra dans la mesure où des conditions climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, tornades, etc.) ne viendront pas affecter les récoltes. Quelques facteurs fondamentaux limiteront les baisses de prix qui pourraient survenir en cas de récoltes phénoménales. À ce titre, il faut reconnaître que la demande mondiale demeure ferme, que la croissance des rendements des terres se fait de plus en plus lentement et que les prix de l’énergie demeurent tout de même élevés par rapport au début des années 2000.

    La situation est corsée pour le soya depuis le début de l’année en raison d’un grand nombre de facteurs, dont une sécheresse au Brésil, en Argentine et au Paraguay, des intentions d’ensemencement moins élevées cette année aux États-Unis ainsi qu’une forte demande asiatique. À cela s’ajoutent des stocks, mesurés en jours disponibles, inférieurs à la moyenne des cinq dernières années. Cette conjonction d’éléments a permis au prix en avril d’avoisiner les sommets atteints en juillet 2008 (graphique 37). La tension demeurera au cours des prochains mois et la volatilité sera grande. Du côté du maïs, les stocks sont également moins élevés que la moyenne des cinq dernières années, mais l’offre mondiale s’annonce plus forte que l’an dernier et les tensions sont moins vives. Pour le blé, les stocks sont supérieurs à ceux des années précédentes et les conditions ne sont pas favorables à une appréciation des cours à brève échéance.



    Par ailleurs, l’attrait des investisseurs pour les produits agricoles est refroidi quelque peu par les incertitudes qui planent sur la zone euro actuellement. Leur préférence va davantage vers les valeurs traditionnellement plus stables comme les obligations de qualité. Selon toute vraisemblance, ils souhaitent moins s’exposer aux risques éventuels qu’un dérapage en zone euro pourrait provoquer sur les denrées agricoles.

    Enfin, du côté des produits forestiers, il y a peu de mouvement. L’apathie du secteur de l’habitation américain et la faible croissance mondiale ne sont pas propices à des changements de prix significatifs.

    statics.trader-forex.fr
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Après avoir frôlé 110 $ US vers la mi-mars, le prix du baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) s’est modéré en avril alors que l’environnement économique et financier devenait moins favorable aux actifs risqués. Le recul modeste des cours pétroliers a fait place à une chute spectaculaire en mai, qui a amené le WTI aux environs de 85 $ US le baril, à la suite des élections non concluantes du début de mai en Grèce. Les prix du pétrole ont été fortement désavantagés par l’appréciation du dollar américain ainsi que par plusieurs statistiques économiques décevantes, notamment en Chine et aux États-Unis. Le prix du pétrole Brent a aussi fortement chuté, passant de 126 $ US le baril à environ 100 $ US, entraînant une modération importante des prix à la pompe
    le pétrole chue bizarrement. trop de brut sur le marché!

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