Algérie: Bouteflika augmente les salaires
· Un budget de 1,07 milliard d’euros
· Aussi prévue, une revalorisation du SNMG, équivalent du Smig
· Création d’une caisse de réserves de retraite
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé des augmentations générales des salaires, notamment des fonctionnaires, à l’occasion d’une réunion regroupant dimanche 25 et lundi 26 juin à Alger les 48 préfets du pays. Bouteflika a précisé qu’“une enveloppe financière supplémentaire de 98 milliards de dinars” (1,07 milliard d’euros environ) serait allouée à cette augmentation. Il a également annoncé une revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG) actuellement de 10.000 dinars (110 euros environ) ainsi qu’une “revalorisation de la grille des salaires des travailleurs” des secteurs économiques publics et privés “conformément aux normes en vigueur en la matière, aux plans national et international, à savoir le taux de croissance, la productivité et le taux d’inflation”.
Le chef de l’Etat a également décidé d’aligner sur le SNMG toutes les pensions de retraite et d’invalidité n’atteignant pas ce seuil et estimées à 900.000. Cet alignement devrait coûter à l’Etat 13,5 milliards de dinars (148 millions d’euros environ), a indiqué le ministre des Finances, Mourad Médelci. Evoquant, enfin, l’évolution démographique et l’augmentation du nombre de retraités qui devrait passer de 5% de la population en 2004 à 15% à l’horizon 2030, Bouteflika a préconisé la création d’une “caisse de réserves de retraite en vue de parer aux difficultés financières qui menacent le régime de retraite, et pour garantir un revenu indemnitaire aux générations futures”.
Le président a également dénoncé les lourdeurs de l’administration, estimant qu’“il faut mettre fin aux comportements bureaucratiques qui gèlent les initiatives et portent des préjudices sérieux à l’économie du pays et au développement local”. “Nous devons mettre fin au manque de transparence et de communication qui va à l’encontre du besoin d’une administration efficace au service et à l’écoute des citoyens et de leurs préoccupations, capable de résoudre leurs problèmes, de les informer de leurs droits et de leurs devoirs”, a-t-il ajouté.
L’augmentation des salaires est, avec la révision de la Constitution, une des priorités du nouveau chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, nommé le 25 mai en remplacement d’Ahmed Ouyahia. Ces deux dossiers étaient les principaux points de divergence entre Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique, majoritaire à l’assemblée nationale) et son prédécesseur, opposé à toute augmentation de salaires. Belkhadem, l’embellie financière du pays (66 milliards de dollars de réserves de devises), la grogne sociale (plusieurs grèves) ont finalement convaincu le président Bouteflika d’accorder ces augmentations.
Synthèse L’Economiste
· Un budget de 1,07 milliard d’euros
· Aussi prévue, une revalorisation du SNMG, équivalent du Smig
· Création d’une caisse de réserves de retraite
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé des augmentations générales des salaires, notamment des fonctionnaires, à l’occasion d’une réunion regroupant dimanche 25 et lundi 26 juin à Alger les 48 préfets du pays. Bouteflika a précisé qu’“une enveloppe financière supplémentaire de 98 milliards de dinars” (1,07 milliard d’euros environ) serait allouée à cette augmentation. Il a également annoncé une revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG) actuellement de 10.000 dinars (110 euros environ) ainsi qu’une “revalorisation de la grille des salaires des travailleurs” des secteurs économiques publics et privés “conformément aux normes en vigueur en la matière, aux plans national et international, à savoir le taux de croissance, la productivité et le taux d’inflation”.
Le chef de l’Etat a également décidé d’aligner sur le SNMG toutes les pensions de retraite et d’invalidité n’atteignant pas ce seuil et estimées à 900.000. Cet alignement devrait coûter à l’Etat 13,5 milliards de dinars (148 millions d’euros environ), a indiqué le ministre des Finances, Mourad Médelci. Evoquant, enfin, l’évolution démographique et l’augmentation du nombre de retraités qui devrait passer de 5% de la population en 2004 à 15% à l’horizon 2030, Bouteflika a préconisé la création d’une “caisse de réserves de retraite en vue de parer aux difficultés financières qui menacent le régime de retraite, et pour garantir un revenu indemnitaire aux générations futures”.
Le président a également dénoncé les lourdeurs de l’administration, estimant qu’“il faut mettre fin aux comportements bureaucratiques qui gèlent les initiatives et portent des préjudices sérieux à l’économie du pays et au développement local”. “Nous devons mettre fin au manque de transparence et de communication qui va à l’encontre du besoin d’une administration efficace au service et à l’écoute des citoyens et de leurs préoccupations, capable de résoudre leurs problèmes, de les informer de leurs droits et de leurs devoirs”, a-t-il ajouté.
L’augmentation des salaires est, avec la révision de la Constitution, une des priorités du nouveau chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, nommé le 25 mai en remplacement d’Ahmed Ouyahia. Ces deux dossiers étaient les principaux points de divergence entre Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique, majoritaire à l’assemblée nationale) et son prédécesseur, opposé à toute augmentation de salaires. Belkhadem, l’embellie financière du pays (66 milliards de dollars de réserves de devises), la grogne sociale (plusieurs grèves) ont finalement convaincu le président Bouteflika d’accorder ces augmentations.
Synthèse L’Economiste
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