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Éveil et développement Quel est le bon âge pour commencer l’apprentissage chez l’enfant ?

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  • Éveil et développement Quel est le bon âge pour commencer l’apprentissage chez l’enfant ?

    Le processus de mémorisation passe par trois étapes : l’enregistrement, le stockage et la restitution. Chez l’enfant qui apprend, le cerveau se comporte comme une éponge qui absorbe les informations et les stocke alors par la suite. Au contraire, l’adulte assimile plus difficilement : il puise surtout dans le stock existant, utilise les savoirs acquis dans l’enfance et les restitue. Avec l’âge, les membranes des neurones s’oxydent, mais restent capables de s’adapter à des situations inédites et d’enregistrer des informations nouvelles. Quel est alors l’âge idéal pour l’acquisition d’un bon apprentissage ?
    «La crèche et la maternelle ont en réalité été créées afin d’accompagner l’enfant sur ses besoins en fonction de son âge. Il est donc conseillé de ne pas trop mettre d’exigence sur les aptitudes scolaires de votre petit bout de choux avant qu’il n’ait effectué et fini son développement personnel. Il est, en effet, primordial de respecter sa croissance naturelle vis-à-vis de ses capacités globales, explique le pédopsychiatre Bouchaib Karroumi. Lors des premières années de sa vie, il est donc normal de ne pas mettre l’accent sur l’apprentissage de votre enfant en bas âge, mais au contraire, de le mettre sur son épanouissement !
    D’ailleurs, on peut noter de plus en plus de compétition entre les institutions scolaires privées au Maroc, ajoute-t-il. En fait, elles sont toutes en concurrence, en rivalité et veulent prouver qu’elles peuvent rapidement «tout» enseigner à vos enfants. En somme, les faire devenir de vraies petites machines à apprendre ! Or, toutes ces compétitions et tout ce trop-plein de bourrage de crâne ne sont pas favorables à la bonne croissance de l’enfant.
    Le fonctionnement du cerveau d’un enfant qui apprend à lire

    De plus, on peut ajouter qu’il y a de nombreux parents qui poussent trop leurs enfants, dès la petite maternelle, afin qu’ils apprennent le plus possible. Il est donc nécessaire de leur rappeler qu’à la crèche et à la maternelle, les enfants évoluent dans un milieu social et non scolaire concentré sur l’amusement et le jeu. Les parents doivent penser au développement du caractère de leur enfant et non à précipiter son apprentissage», ajoute le Dr Karroumi. Le cerveau de l’enfant acquiert d’abord des symboles visuels : les lettres et leurs noms. Puis viennent les sons qui sont associés aux lettres. Lors de l’apprentissage de base, le cerveau de l’enfant automatise ces relations et leur enchaînement, afin de pouvoir déchiffrer progressivement les séquences de lettres qui forment les mots. À force d’exposition avec les mots écrits, le cerveau finit par mémoriser la forme visuelle (orthographique) des mots, associée à sa forme sonore (phonologique) et à son sens (sémantique). Il se forme un nouveau dictionnaire mental, c’est-à-dire le lexique, dans le cerveau de l’enfant qui sera alors connecté aux autres dictionnaires mentaux déjà acquis par le langage oral. Il s’agit d’une réorganisation importante du système visuel de l’enfant et de ses connexions avec le système du langage.
    Il y a quelques bases importantes à acquérir avant d’apprendre à lire, notamment un minimum de vocabulaire. On ne peut pas lire et comprendre des mots qu’on ne connaît pas. Ensuite, il faut avoir une conscience phonologique, c’est-à-dire avoir compris que la parole est formée de toutes petites unités élémentaires qui sont les phonèmes. La plupart des enfants sont «prêts cognitivement» vers 5 à 6 ans, d’où l’âge retenu au Maroc pour démarrer l’apprentissage de la lecture en classe. Certains sont prêts beaucoup plus tôt, d’autres plus tard. Tout être étant unique, il est normal que chaque enfant ait son rythme. Il n’y a là rien de grave ou d’inquiétant et cela ne traduira pas un échec scolaire de la part de votre enfant ! On peut avancer l’âge de l’apprentissage de la lecture, mais le risque est qu’une proportion plus grande d’enfants ne soit pas prête cognitivement, et se retrouve alors en échec.
    C’est donc un choix difficile à faire et on manque d’études d’évaluation comparant différents âges d’apprentissage. Encore une fois, rien ne vaut d’accélérer l’apprentissage de vos enfants. Par ailleurs, il ne faut pas imaginer que la plasticité cérébrale est illimitée. Le cerveau est soumis à un plan de développement et à des contraintes biologiques.
    Ces contraintes sont un peu flexibles et on peut certainement les repousser, mais dans une certaine limite seulement. On ne peut pas faire faire n’importe quoi à un cerveau humain, encore moins avec celui de vos
    enfants !
    Explications : Dr Bouchaib Karroumi, pédopsychiatre

    «L’enfant doit s’amuser et ne pas se rendre compte qu’il est forcé d’apprendre»

    Quel est l’âge idéal pour commencer l’apprentissage chez les enfants ?
    Scolairement parlant, il faut attendre que l’enfant se développe avant de penser à lui enseigner quoi que ce soit. Il faut que les acquisitions au niveau des compétences psychologiques de l’enfant dépendent d’un certain nombre de facteurs familiaux : tout découle du contexte, de l’âge de l’enfant, de sa capacité à assimiler les choses. Il est important et primordial que l’enfant se développe tant sur le plan de la personnalité cognitive que sur son caractère.
    Au niveau des exigences scolaires, il faut les adapter au niveau psychologique de l’enfant. Par exemple, un enfant en bas âge a d’autres besoins que ceux d’apprendre à lire et à écrire. En effet, il doit jouer, s’amuser, apprendre les relations en société, acquérir des liens avec autrui, profiter de sa famille et de son environnement, etc.
    Pourtant, plus on est jeune, plus on apprend facilement. Faudrait-il alors pousser son enfant
    à apprendre?
    Il est vrai que plus on est jeune, plus on a de bonnes capacités pour apprendre autant sur le plan scolaire qu’artistique. Par exemple, si le parent souhaite inculquer une seconde langue à son enfant, il est préférable qu’il le fasse de façon ludique : à travers des activités, de la musique et non de manière scolaire et contraignante. L’enfant doit s’amuser et ne pas se rendre compte qu’il est forcé de le faire. Le meilleur des choix est de tout de même attendre au minimum la crèche avant d’envisager de lui apprendre une nouvelle langue à vos petits.
    Quant aux activités non scolaires, plus on commence l’apprentissage tôt, plus l’enfant en profitera (par exemple pour le sport !) Par contre, pour ce qui est de faire ses lacets ou d’apprendre à nager, une fois encore, il est essentiel de respecter le développement personnel de chaque enfant. Rien ne sert de lui mettre la pression ou de vous inquiéter d’un éventuel «retard». En général, l’âge de 5 ans semble être adapté afin que l’enfant suive des cours de natation, par exemple.
    Quel conseil donneriez-vous aux parents ?
    Pour ce qui est des conseils, tout d’abord il faut que les parents évitent d’être stressés et de s’inquiéter si leur enfant a soi-disant un peu de «retard» par rapport aux autres petits de son âge. Il faut privilégier le développement naturel de l’enfant et ne pas oublier qu’aucun enfant, aucun être ne ressemble à un autre. Chaque personne est unique c’est pourquoi si l’un met plus de temps à marcher, à parler ou même à être propre, il faut se rappeler que cela n’est absolument pas grave ! Tout est dans le respect de l’enfant, de son développement et de sa singularité.
    Témoignage : Lamia, mère de Yanis et Ilyes, des jumeaux de 2 ans

    «Il faut trouver un juste milieu entre la réussite et le plaisir»
    «Yanis et Ilyes, mes petits jumeaux viennent tout juste de fêter leurs 24 mois, raconte Lamia. D’ailleurs, ils commencent un peu à faire tout et n’importe quoi. C’est pourquoi j’aimerais commencer à leur apprendre certaines choses afin de les calmer et de les fixer sur une occupation. Je pense vraiment que cela les calmerait. Cependant, je me demande réellement si à tout juste 2 ans, ils seraient capables de commencer de nouvelles activités ou bien de se mettre au sport, par exemple. Il est vrai que mon mari Yassine et moi voulons vraiment qu’ils réussissent dans la vie. Mais d‘un côté, on n’a pas envie de devenir des parents obsédés par la réussite quitte à faire souffrir nos enfants. On veut vraiment qu’ils s’amusent aussi : il est temps qu‘on trouve un juste milieu, je pense».

    Publié le : 21 Juin 2012 - Lamiaâ Khalloufi, LE MATIN ma

  • #2
    laisser réver les enfants

    si à tout juste 2 ans, ils seraient capables de commencer de nouvelles activités ou bien de se mettre au sport, par exemple
    houlàlà ! la surstimulation fait des dégâts dont on mesure maintenant l'ampleur , puisque ce mode éducatif a été mis en place surtout fin 70 et année 80 . Des activités encore et encore , faire ,apprendre...C'était la grande mode éducative

    les enfants ont aussi besoin de ne rien faire et de rêver .

    il faut du temps de libre à ne rien faire et à s'ennuyer pour échafauder des projets et se projeter dans l'avenir , pour créer sa vie

    déjà tout petit on les place dans une espèce de course-fuite en avant ; résultat : adultes vides et dépressifs avec rien comme envie .

    les parents ,au lieu ,de leur "faire faire" du sport ,qu'ils tapent le ballon avec leur gamin ! qu'ils fassent des rouler bouler dans la piscine avec eux et qu'ils rigolent avec leur mômes ! qu'ils aillent taper une balle de tennis avec leur ados....
    qu'ils ne se contentent pas de les surveiller au squar mais qu'ils se mettent à 4 pattes pourjouer eux aussi.
    toutes ces activités avec eux n'ont pas de prix et permettent de passer haut la main certains mauvais cap de leur vie d'enfant en devenir



    nos enfants ne sont pas le porte parole de nos ambitions .
    QU'ils aient les leurs...
    nous on propose et ils voient si ça leur va mais qu'on les laisse rêver et qu'on s'amuse et rit avec eux

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    • #3
      Oui, parfois, comme dans ce cas, le presque-laisser-faire sait beaucoup mieux faire. Mais voilà que certains connaissent un peu plus qu’il en faut.

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