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Bonjour, le Pays du Soleil levant veut attirer les fortunes du Golfe en intégrant les règles financières de l’islam.
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Depuis trois ans, les prix du baril de pétrole s’envolent et avec eux les revenus des pays producteurs...
Au total, ils ont engrangé l’équivalent du tiers de leur produit intérieur brut en revenus supplémentaires ! Une manne financière énorme qui revient partiellement mais inégalement vers les pays importateurs de pétrole. Comment ? Par les produits que les pays acheteurs de pétrole vendent aux producteurs, et par les placements des producteurs ! Au Japon, les banques pensent avoir trouvé la solution pour capter les capitaux qui s’orientent en majorité vers les États-Unis, le glouton importateur : étudier les enseignements que le Coran dispense dans les domaines... financiers ! Ces banques rusées espèrent ainsi attirer les pétrodollars et pénétrer les marchés financiers des pays de l’Opep (organisation des pays exportateurs de pétrole).
La Banque du Japon pour la Coopération internationale (JBIC) agit notamment dans ce sens : afin de mieux cerner les pratiques financières des États musulmans, cet établissement financier gouvernemental a mis en place un comité consultatif composé de 4 spécialistes de la charia (la loi islamique) originaires d’Arabie saoudite, de Malaisie et du Pakistan... Un moyen subtil de renforcer les liens du Japon avec les pays producteurs de pétrole. Et pour le gouvernement nippon, de garantir son approvisionnement en énergie dont la deuxième économie du monde dépend fortement. Mais si le Japon cherche à attirer les pétrodollars, l’Union européenne en récupère une bonne partie. Elle est le 1er fournisseur des pays de l’Opep et détient 25 % de parts de marché. Mais, avec 20,7 milliards d’euros d’exportations, c’est l’Allemagne qui remporte la palme d’or... La France, elle, a plus de mal à surfer sur cette vague de pétrodollars : ses exportations à destination de l’Opep (17,5 milliards d’euros) progressent deux fois moins vite que celles de son voisin d’outre-Rhin. Alors, pourquoi pas chez nous ?
Sandrine Allonier
28 juin 2006 Economie Matin
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Depuis trois ans, les prix du baril de pétrole s’envolent et avec eux les revenus des pays producteurs...
Au total, ils ont engrangé l’équivalent du tiers de leur produit intérieur brut en revenus supplémentaires ! Une manne financière énorme qui revient partiellement mais inégalement vers les pays importateurs de pétrole. Comment ? Par les produits que les pays acheteurs de pétrole vendent aux producteurs, et par les placements des producteurs ! Au Japon, les banques pensent avoir trouvé la solution pour capter les capitaux qui s’orientent en majorité vers les États-Unis, le glouton importateur : étudier les enseignements que le Coran dispense dans les domaines... financiers ! Ces banques rusées espèrent ainsi attirer les pétrodollars et pénétrer les marchés financiers des pays de l’Opep (organisation des pays exportateurs de pétrole).
La Banque du Japon pour la Coopération internationale (JBIC) agit notamment dans ce sens : afin de mieux cerner les pratiques financières des États musulmans, cet établissement financier gouvernemental a mis en place un comité consultatif composé de 4 spécialistes de la charia (la loi islamique) originaires d’Arabie saoudite, de Malaisie et du Pakistan... Un moyen subtil de renforcer les liens du Japon avec les pays producteurs de pétrole. Et pour le gouvernement nippon, de garantir son approvisionnement en énergie dont la deuxième économie du monde dépend fortement. Mais si le Japon cherche à attirer les pétrodollars, l’Union européenne en récupère une bonne partie. Elle est le 1er fournisseur des pays de l’Opep et détient 25 % de parts de marché. Mais, avec 20,7 milliards d’euros d’exportations, c’est l’Allemagne qui remporte la palme d’or... La France, elle, a plus de mal à surfer sur cette vague de pétrodollars : ses exportations à destination de l’Opep (17,5 milliards d’euros) progressent deux fois moins vite que celles de son voisin d’outre-Rhin. Alors, pourquoi pas chez nous ?
Sandrine Allonier
28 juin 2006 Economie Matin