Suite à l’extradition ce dimanche d’al-Baghdadi al-Mahmoudi, ancien Premier ministre du colonel Mouammar Kadhafi, Adnene Mnasser, porte-parole de la présidence de la République, a qualifié au JT de 20 heures, cette décision "d’illégale et d’illégitime, qui est susceptible de créer une crise dans le pays".
"Même si tout le monde est d’accord sur le principe de l’extradition", dit-il, il considère "inapproprié" le timing choisi à cette opération, sans concertation avec le Président de la République, ni sa signature."Avec cette décision, le chef du gouvernement dépasse ses prérogatives et viole le principe du consensus, ce qui menace la stabilité dans le pays", ajoute-il, soulignant que la présidence fait assumer au chef du gouvernement les conséquences de cette décision.
Pour Adnene Mnasser, "la crise a commencé dès qu’on a appris des médias à 16 heures, que l’extradition ait eu lieu".
Me Mabrouk Kochrid, avocat d’al-Mahmoudi, intervenu au même JT, considère cette décision comme "une violation des droits d l’homme et du dispositif judiciaire tunisien, plus précisément du code des procédures pénales, qui stipule que la décision de l’extradition est du ressort du président de la République". Il a qualifié cette décision "de grave, a fortiori que les organisations des droits de l’Homme en Libye sont unanimes à dire qu’il n’y pas lieu d’un processus équitable dans le contexte actuel".
Pour Me Korchid, "Al-Mahmoudi est entre les mains de ses ennemis qui veulent se venger de lui". Il dit craindre qu’il soit torturé, tué, ou l’objet d’un procès inique. L’avocat d’Al-Mahmoudi dit sentir "l’odeur d’un complot politique" qui intervient le jour de la proclamation des résultats des élections en Egypte.
Pour Me Kochrid, "le comité ayant été dépêché en Libye pour s’assurer des conditions d’un procès équitable pour al-Mahmoudi n’a préparé aucun rapport, et n’a présenté qu’un PV de réunion".
Mustapha Yahiaoui, chargé de mission au ministère de la Justice, a lui déclaré que le comité dépêché en Libye comprend deux conseillers de la présidence et a bien préparé un rapport, qui a été soumis au chef du gouvernement. L’extradition se base, selon ses dires, sur une décision de justice, et sur les conventions bilatérales d’extradition de criminels entre la Libye et la Tunisie. A ses yeux, "il n’y a aucun dépassement des prérogatives, la décision d’extradition a été prise en concertation, mais ce n’est que son exécution qui a eu lieu dimanche". Le représentant du ministère de la Justice a tenu à minimiser des effets de cette extradition, assurant que "la justice libyenne est indépendante, même à l’époque de Mouammar Kadhafi".
Gnet
"Même si tout le monde est d’accord sur le principe de l’extradition", dit-il, il considère "inapproprié" le timing choisi à cette opération, sans concertation avec le Président de la République, ni sa signature."Avec cette décision, le chef du gouvernement dépasse ses prérogatives et viole le principe du consensus, ce qui menace la stabilité dans le pays", ajoute-il, soulignant que la présidence fait assumer au chef du gouvernement les conséquences de cette décision.
Pour Adnene Mnasser, "la crise a commencé dès qu’on a appris des médias à 16 heures, que l’extradition ait eu lieu".
Me Mabrouk Kochrid, avocat d’al-Mahmoudi, intervenu au même JT, considère cette décision comme "une violation des droits d l’homme et du dispositif judiciaire tunisien, plus précisément du code des procédures pénales, qui stipule que la décision de l’extradition est du ressort du président de la République". Il a qualifié cette décision "de grave, a fortiori que les organisations des droits de l’Homme en Libye sont unanimes à dire qu’il n’y pas lieu d’un processus équitable dans le contexte actuel".
Pour Me Korchid, "Al-Mahmoudi est entre les mains de ses ennemis qui veulent se venger de lui". Il dit craindre qu’il soit torturé, tué, ou l’objet d’un procès inique. L’avocat d’Al-Mahmoudi dit sentir "l’odeur d’un complot politique" qui intervient le jour de la proclamation des résultats des élections en Egypte.
Pour Me Kochrid, "le comité ayant été dépêché en Libye pour s’assurer des conditions d’un procès équitable pour al-Mahmoudi n’a préparé aucun rapport, et n’a présenté qu’un PV de réunion".
Mustapha Yahiaoui, chargé de mission au ministère de la Justice, a lui déclaré que le comité dépêché en Libye comprend deux conseillers de la présidence et a bien préparé un rapport, qui a été soumis au chef du gouvernement. L’extradition se base, selon ses dires, sur une décision de justice, et sur les conventions bilatérales d’extradition de criminels entre la Libye et la Tunisie. A ses yeux, "il n’y a aucun dépassement des prérogatives, la décision d’extradition a été prise en concertation, mais ce n’est que son exécution qui a eu lieu dimanche". Le représentant du ministère de la Justice a tenu à minimiser des effets de cette extradition, assurant que "la justice libyenne est indépendante, même à l’époque de Mouammar Kadhafi".
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