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Israël craint une «paix froide» avec l'Égypte

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  • Israël craint une «paix froide» avec l'Égypte

    Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a souhaité la poursuite de la coopération entre les deux pays, pourtant déjà mal en point.

    Correspondant à Jérusalem

    L'élection du nouveau président égyptien, Mohammed Morsi, a été reçue en Israël avec inquiétude et fatalisme. Même si elle avait été largement annoncée par le succès des Frères musulmans et des salafistes aux élections législatives, les Israéliens espéraient encore la victoire d'Ahmed Chafiq, ex-premier ministre de Moubarak et candidat de l'armée. L'annonce du résultat a dissipé ces espoirs: le premier président égyptien élu appartient à un mouvement islamiste considéré comme l'ennemi juré d'Israël.

    D'habitude encline à s'exprimer sur tous les sujets, la classe politique israélienne s'est jusqu'à présent abstenue de déclarations intempestives. Le seul commentaire officiel émane du bureau du premier ministre, Benyamin Nétanyahou: «Israël apprécie le processus démocratique en Égypte, et respecte son résultat. Israël espère que la coopération avec le gouvernement égyptien se poursuivra sur la base de l'accord de paix entre les deux pays, qui sert l'intérêt des deux nations et contribue à la stabilité régionale».

    «Ténèbres sur l'Égypte»

    S'exprimant de façon anonyme, des responsables israéliens ont cependant ironisé sur l'angélisme supposé des Occidentaux, qui ont selon eux cru voir dans la révolution égyptienne un mouvement libéral. La presse, elle, s'est montrée plus directe. «Ténèbres sur l'Égypte», et «Les Frères musulmans au pouvoir, la crainte devient réalité», ont titré les quotidiens Yedioth Ahronoth et Maariv. Les commentateurs mettent en garde contre la possible dégradation des relations entre les deux pays.

    L'inquiétude israélienne porte avant tout sur l'avenir du traité de paix signé avec l'Égypte à Camp David en 1979, qui a permis trente ans de sécurité sur la frontière sud du pays. Sa remise en question représenterait un bouleversement stratégique majeur pour Israël.

    Dans son premier discours, le nouveau président égyptien a affirmé vouloir «respecter les engagements internationaux de l'Égypte», sans évoquer directement le traité de paix avec Israël. Mais les Israéliens ont du mal à croire qu'ils puissent se comporter de façon pragmatique et rationnelle. À leurs yeux, les Frères musulmans ont toujours été considérés comme un mouvement islamique radical millénariste, pas si éloigné d'al-Qaida ou de la révolution iranienne.

    Gaza est un autre sujet de préoccupation pour Israël. L'élection de Morsi a été saluée par des manifestations de joie du Hamas, branche palestinienne des Frères musulmans. Israël craint une ouverture de la frontière de Gaza aux militants du Hamas, qui pourraient alors opérer librement depuis le Sinaï.

    Les Israéliens espèrent que l'armée égyptienne, toujours en charge de la défense, constituera un contrepoids au nouveau pouvoir élu, ne serait-ce qu'en raison de l'importance de l'aide américaine, qui contribue largement au budget de la défense égyptien.

    Une poignée de diplomates

    Mais l'époque de la coopération sécuritaire étroite entre Israël et l'Égypte est révolue depuis la chute de Moubarak en février 2011. Au lieu de l'alliance stratégique des services de renseignements des deux pays, qui collaboraient au plus haut niveau pour lutter contre les mouvements islamistes, une «paix froide» s'est instaurée.

    Lors de l'assaut donné par des émeutiers aux locaux de l'ambassade d'Israël au Caire en septembre 2011, l'armée égyptienne était restée l'arme au pied pendant plusieurs heures. Les appels téléphoniques des officiels israéliens aux responsables militaires égyptiens étaient restés sans réponse, et les forces égyptiennes n'avaient fini par intervenir qu'à la demande expresse de Barack Obama.

    Depuis, la représentation israélienne en Égypte a été largement réduite à une poignée de diplomates, qui ne restent au Caire que quelques jours par semaine.

    Les incidents frontaliers et attaques de militants palestiniens contre Israël depuis le Sinaï se sont aussi multipliés depuis la révolution, malgré le déploiement de renforts dans la péninsule par l'armée égyptienne. Le gazoduc qui traverse le Sinaï à destination d'Israël et de la Jordanie a été saboté plus d'une dizaine de fois, et l'Égypte a suspendu unilatéralement en avril dernier l'accord sur la livraison de gaz à Israël.

    source: lefigaro.fr

  • #2
    L'élection du nouveau président égyptien, Mohammed Morsi, a été reçue en Israël avec inquiétude et fatalisme.
    Et que dire des monarchies arabes....elles ont prit le deuil ....A.S.,Jordanie,Qatar,Maroc,Etc,etc

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