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Histoire du Sahara Occidental

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  • Histoire du Sahara Occidental

    Bonjour tout le monde.

    Si je postule ce sujet c'est pour information et SVP pas de derappage, ni d'insulte, ni de provocation et c'est un forum d'echange d'idées et de dialogue avant tout.


    le sujet a la une des discussion reste le Sahara occidental. je vous presente un site des chercheurs canadiens et des historiques qui ont publié au mois d'avril 2006 ( donc tres recent ) une etude detaillée sur le sahara occidental.

    ***********************************************

    Introduction :

    Le Sahara occidental, cette bande de désert qui borde l’océan Atlantique au sud du Maroc et au nord de la Mauritanie, représente l’une des parties les plus étendues du Sahara nord-africain avec une superficie de 266 000 Km2. Ancienne colonie espagnole, le Sahara fait depuis plus de 30 ans l’objet de diverses revendications. Ce territoire se retrouve entouré de trois grands acteurs : le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie. Le Maroc qui a un attachement historique et juridique face au Sahara doit défendre et justifier son droit sur ce territoire auprès de ces deux voisins, du Polisario ainsi qu’auprès de toute la communauté internationale. D’ailleurs toute la communauté internationale s’y intéresse puisque c’est l’un des cas que doit régler l’ONU. Le Sahara n’est pas seulement un désert, il est aussi l’âme d’un peuple, un peuple qui est d’une diversité culturelle incroyable, la multitude de tribus en témoigne bien.
    C’est en 1975 que l’Espagne quitte précipitamment cette colonie qu’elle avait établit en 1884. Depuis ce départ, plusieurs acteurs revendiquent la souveraineté de ce territoire : les deux principaux sont le Maroc et les Sahraouis, habitants de la région qui est représentée par le Front Polisario. Les Sahraouis revendiquent l’indépendance et demandent l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations Unies et donc la tenue d’un référendum d’autodétermination. Le Maroc, quant à lui, revendique sa souveraineté sur le Sahara au nom de liens historiques antérieurs à la colonisation espagnole. En effet, selon le pouvoir chérifien, les Sahraouis sont Marocains puisque le Maroc a été dépecé par les puissances occidentales à l’époque de la colonisation. En novembre 1975, le Maroc envahit le Sahara occidental : cette invasion marque le début d’une guerre opposant le Maroc au Front Polisario. Elle provoque dès le premier semestre de l’année 1976 un exode massif des populations sahraouies vers la région de Tindouf, en Algérie. Après plus de 16 ans de guerre, en 1990, le Maroc et le Front Polisario acceptent le plan de règlement proposé par le Secrétaire général des Nations- Unis : Les deux parties acceptent le principe d’un référendum d’autodétermination. Mais depuis ce jour un autre problème s’est posé, celui des électeurs. Qui parmi le peuple votera pour l’avenir du Sahara ?
    Au tout début de cette analyse il faut relater les périodes de colonisation et de décolonisation espagnole, pour connaître l’origine historique de ce conflit.
    Il faut aussi saisir quel est l’attachement du Maroc pour ce désert, du point de vue historique, culturel et juridique. La dernière interrogation permettra de comprendre pourquoi le Front Polisario veut cette indépendance et l’origine de ce mouvement, ainsi que découvrir l’intérêt d’un pays comme l’Algérie à soutenir un tel mouvement dans une guerre contre le Maroc. Finalement, il semble nécessaire de faire un bref retour qui situe le Sahara Occidental dans l’actualité.

  • #2
    Suite

    Le Sahara occidental (période précoloniale) :

    Suite aux investigations effectuées par les historiens, anthropologues et sociologues, on a une idée sur les origines du peuple Sahraoui. En effet, à l’époque néolithique, ce territoire était peuplé par des Noirs. Par la suite, il y a eu de nouvelles vagues de migration, dont les premières se constituaient de nomades berbères. À l’arrivée des Arabes, le Sahara occidental était occupé par des Noirs, des Berbères et des Juifs. Aux VIIIe et IXe siècles, les relations entre les Arabes et les tribus devenaient de plus en plus accentuées suite au commerce régulier qui s’est développé entre eux. Ce commerce répondait aux besoins des Arabes en matière d’or en provenance d’Afrique noire, ils se sont alliés à ces tribus de façon à contrôler les pistes caravanières. Ce commerce a permis l’effusion de l’Islam. Ces tribus avaient leur propre organisation politique composée de castes d’une vingtaine de tribus nomades parmi lesquelles on en compte huit principales, qui sont ensuite divisées en quarante-cinq fractions : les Reguibat, les Iztguien , les Ouled Delim, les Ouled Tidrrin, les Ahl Arousien, les Ait Lahcen, les Ahl Aa ElAinin et les Yaggout. Ces dernières avaient chacune un statut particulier dans la hiérarchie sociale comprenant trois degrés principaux : les tribus guerrières qui étaient considérées comme nobles, les tribus maraboutiques ou Chorfa qui descendaient du prophète Mohammed et les autres tribus qui étaient inféodées . À l’arrivée des Arabes, l’Islam a pris son essor dans le désert, ce qui amena des tribus à se convertir. Notons que le Sahara occidental fut conquis par les Almoravides (Dynastie musulmane berbère) entre 1042 et 1052. Cet élément est de taille car il témoigne de l’influence des premières conquêtes sur le territoire.

    Période coloniale : Le Sahara Espagnol :

    Ce territoire almoravide a été placé sous protectorat de l’Espagne après le traité de Berlin (1884). La colonisation espagnole a joué un rôle prééminent dans la genèse de cette guerre du Sahara occidental, il convient de se référer à l’histoire de cette occupation espagnole afin de comprendre ce conflit. Cette invasion espagnole a débuté le 26 décembre 1884 (sur les côtes ouest de l’Afrique entre le Cap Blanc et le Cap Bonjador juste en face des îles Canaries), dans le but de tirer profit de cette situation géographique, afin de mieux se répandre commercialement en Afrique. Avec la perte de trois importantes colonies à la suite d’une guerre avec les États-Unis en 1898 (Cuba, Puerto Rico et les Philippines), un nombre important d’hommes politiques espagnols et de partis d’opposition s’interrogeaient sur la possibilité d’un protectorat espagnol au Sahara. En outre, sous la pression du puissant « groupe des africanistes » qui pensait tirer un profit mercantile de l’expansion espagnole en Afrique, le gouvernement espagnol accepta la fondation de cette colonie. Effectivement, les intérêts commerciaux étaient grands. D’abord, certains imaginaient qu’en établissant des comptoirs commerciaux sur la côte saharienne, si près des Canaries, les caravanes pratiquant le commerce dans le Sahara y seraient attirées. Par contre, d’autres espéraient implanter des bases á partir desquelles il serait possible d’exploiter les ressources halieutiques de la côte longeant le Rio de Oro, qui était beaucoup plus poissonneuse que le littoral s’étendant plus au nord, au large d’Ifini. Le Traité de Berlin qui, selon toute vraisemblance, peut se traduire par une résolution qui vise à satisfaire les aspirations impérialistes des puissances européennes, fixa le partage de l’Afrique et par la même occasion celui du Sahara occidental. Car la France, qui occupait déjà l’Algérie et la Tunisie, démontrait un grand intérêt à nouer des liens commerciaux avec le Noum, ce qui laissait supposer qu’elle s’intéressait à la côte saharienne. Ainsi, dans le but de déjouer les projets de ses concurrents, la Société espagnole des Africanistes décida d’envoyer Emillio Bonelli en reconnaissance sur la côte saharienne dès novembre 1884. Grâce à un subterfuge, Bonneli réussit à déjouer la méfiance des autochtones et à leur faire signer un traité fatal qui permettait aux compagnies hispano-africaines de faire pression sur le gouvernement de l’Espagne afin qu’il lui permette d’annexer les territoires de Rio de Oro, de l’Angra de la Cintra et la Baie de l’Ouest, en décembre 1884 . Malheureusement, suite aux hostilités des tribus, les activités commerciales des Espagnols ne donnaient pas de grandes retombées et elles s’avéraient totalement infructueuses.

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    • #3
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      Délimitation artificielle des frontières :

      Parallèlement à cette colonisation espagnole, la France présente en Algérie commençait à s’intéresser vers 1854 à une expansion vers certaines parties du Sahara algérien. À la fin du XIXe siècle, des hommes français influents commencèrent à envisager la conquête du Sahara. La présence de l’Espagne et de la France au Sahara exigeait donc que les deux puissances se mettent d’accord par rapport à leurs intérêts. En effet, en 1899, la France et l’Espagne entamèrent des pourparlers qui aboutirent, le 27 juin 1900, à la signature d’une convention définissant les frontières entre le territoire espagnol au Sahara et ce qui allait devenir la Mauritanie française. La France obtint ainsi deux zones d’intérêt économique : les salines d’Idjil, qui furent attribuées à la Mauritanie, et les eaux poissonneuses de la Baie du Lévrier. Comme il restait le sort du Maroc à définir et que sa démarcation était liée avec celle de la frontière nord du Sahara espagnol, une nouvelle convention fut alors signée le 3 octobre 1904 et stipulait que la France et l’Espagne demeuraient « étroitement attachées á l’intégrité de l’empire marocain sous la souveraineté du sultan »3. Finalement, après plusieurs autres accords et traités, il y eut la dernière convention du 12 novembre 1912 qui stipulait la «pleine liberté d’action» de l’Espagne dans le Seguiet –el-Hamara et qui fixait les frontières des zones d’influences françaises et espagnoles au Maroc et au Sahara. Au Sahara, l’Espagne obtint 291 600 kilomètres carrés en signant avec la France : un peu moins de 25 000 kilomètres dans le Maroc méridional espagnol, environ 82 000 kilomètres dans le Seguiet el Harma et un peu plus de 184 000 kilomètres dans le Rio de Oro.

      La décolonisation espagnole et la conception marocaine du territoire :

      Après la Seconde Guerre Mondiale vint l’ère de la décolonisation. En effet, on assistait à l’émergence d’un grand nombre d’États de tailles variées, et c’est alors que l’image d’un tiers-monde distinct réclamant sa propre identité a pris sa place au sein de la communauté internationale, d’où l’entrée d’un nombre croissant de pays asiatiques et africains au sein de l’ONU. Cela permit, dès le 14 décembre 1960, l’adoption par l’ONU d’une déclaration sur l’action de l’indépendance à accorder aux pays et peuples colonisés, qui porte le nom de résolution 1514. Elle se traduisait par la reconnaissance du droit à l’autodétermination et à l’indépendance des peuples colonisés. De plus, l’intégration à un autre État était conditionnelle à la prise en considération préalable de la volonté populaire. C’est ainsi que devait naître « l’affaire de la décolonisation du Sahara ». Après son accession à l’indépendance en avril 1956, le Maroc prit alors acte de cette résolution et dénonça l’occupation espagnole du Sahara et d’Ifni comme étant une entorse à son unité nationale et à son intégrité territoriale et revendiqua le statut d’ « État dépecé » par le colonialisme4 . Les Sahraouis commencèrent à former des unités de guérilla avec l’aide de l’Armée de Libération Marocaine, et c’est pourquoi les attaques contre l’occupation espagnole se poursuivirent jusqu’en 1959. La conception marocaine du territoire était très large, on parlait alors du « Grand Maroc ». All Al Fassi, le leader du parti de l’Istiqlal, déclara que seules certaines parties de l’ancien empire alaouite avaient été libérées et que par conséquent, la fin du protectorat n’avait été qu’une victoire substantielle. Cet appel en faveur d’un nouveau combat contre le colonialisme et sa vison idéaliste des gloires et des conquêtes du Maroc précolonial gagna très vite le cœur des nationalistes marocains. Vers la fin de 1957, le gouvernement marocain adopta officiellement cette idée du Grand Maroc en revendiquant la Mauritanie, Ifini et le Sahara espagnol. Le Maroc menait de front un dialogue avec l’Espagne et l’ONU pour aboutir à la décolonisation du Sahara occidental et à son intégration au territoire chérufin. Un an après la Guerre des Sables (1963) qui opposa l’Algérie et le Maroc, l’adoption en 1964 de la première résolution des 24 de l’ONU donna à la monarchie une sorte de légitimité dans ses revendications territoriales. Le Maroc se prononça en faveur de l’autodétermination du Sahara, mais Espagnols et Marocains se disputèrent chacun de leur côté la souveraineté de ce dernier. Afin de mieux diriger sa vison anti-colonialiste, le Maroc devait régler les conflits frontaliers qui l’opposaient à l’Algérie et à la Mauritanie. Le roi Hassan II espérait qu’en échange de certaines concessions faites à l’Algérie et à la Mauritanie, ces derniers laisseraient le Maroc agir à sa guise au Sahara occidental. C’est en 1969 que la question du Sahara prend une dimension régionale. Une entente semblait être en train de se dessiner entre le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie pour accélérer le processus de décolonisation au Sahara et s’opposer ainsi aux velléités espagnoles de rester sur ce territoire. Un référendum d’autodétermination est formulé par les trois pays à Agadir en 1974. Cette volonté de libérer le Sahara était à priori bien intentionnée, mais il reste que les trois pays étaient méfiants les uns envers les autres. Effectivement, la Mauritanie craignait une extension du Maroc près de ses frontières, et c’est pourquoi elle revendiqua le désir d’obtenir une part des richesses du Sahara occidental. De son coté l’Algérie s’inquiétait du fait de la non ratification de la convention frontalière avec le Maroc de 1972 et n’appréciât guère, d’un point de vue hégémonique, l’extension territoriale du voisin marocain et le renforcement de sa base économique. Un arrêt du tribunal de la Haye en 1975 détermina des liens juridiques et légaux entre le Maroc et les tribus de la région. Dès novembre de cette même année, le Maroc envahit le Sahara occidental : cette invasion marqua le début d’une guerre opposant le Maroc au Front Polisario .Le problème sahraoui est avant tout un problème de décolonisation raté dont la difficile résolution se heurta à l’échec de l’organisation d’un referendum d’autodétermination (Plan Baker) et à l’ingérence des militaires algériens dans le conflit.

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      • #4
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        La marche verte

        À la fin de 1975, feu SM Hassan II du Maroc lance une intervention massive mais non violente dans le Sahara marocain, envahi par l’Espagne. Appelée la «Marche verte» d’après les couleurs sacrés de l’Islam, cette dernière rassemblait prés de 350 000 volontaires du 6 au 9 novembre 1975 et aboutit à une récupération de fait du Sahara marocain. Cet événement historique est unique en son genre et une référence en matière de lutte pacifique. Ceci a abouti à la signature de l’accord tripartite entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, le 14 novembre 1975 : l’Espagne acceptait la restitution de la région au Maroc (qui en reçoit les deux tiers) et à la Mauritanie. À la fin de l’année 1975, le dossier du Sahara était définitivement clos pour le Maroc et également pour l’Espagne, qui mit fin définitive à sa présence militaire au Sahara le 26 février 1976. Mais pour ce qui est de l’Algérie, évincée du processus de décolonisation de ce territoire, le dossier du Sahara ne faisait que commencer. Aussi les indépendantistes sahraouis se sont opposés à cette partition entre le Maroc et la Mauritanie ils se lient à l’Algérie.

        Les motivations du Maroc et de la Mauritanie :

        Le Maroc et la Mauritanie cherchaient à recouvrer leur intégrité territoriale pour trois raisons majeures :

        1- Des motivations politiques évidentes furent à l’origine du déclenchement de l’affaire saharienne par les dirigeants marocains. Ces derniers poursuivaient deux objectifs : la réévaluation d’un système politique bloqué après les deux putschs manqués et le souci de s’attirer à nouveau la confiance de l’Occident. Les responsables mauritaniens, en adhérant de leur côté à ce processus, trouvèrent là un moyen pour consolider leur régime face à une opposition de plus en plus entreprenante.
        2- Des considérations économiques ne furent pas absentes. Les richesses phosphatiques du Sahara occidental ajoutées à celles du Maroc feraient de ce dernier le premier producteur et exportateur mondial de phosphate, dont les cours avaient quintuplé entre 1973 et 1975. La Mauritanie cherchait de son côté à améliorer sa balance des paiements qui dépendait largement des exportations de fer de Zouerate.
        3- L’intérêt géopolitique du Sahara occidental n’était pas nouveau. Toute l’histoire du Maroc s’est faite selon un axe nord-sud. Le Maroc voulait retrouver son prolongement saharien qui fit sa puissance pendant des siècles. La Mauritanie, quant à elle, poursuivait depuis son indépendance une « Diplomatie de droit de vivre» : elle utilisa ses revendications sur le Sahara pour affirmer d’une part son existence nationale face à un voisin menaçant et pour arrêter d’autre part sa poussée vers le sud5.

        Les fondements juridiques et religieux qui lient le Maroc au Sahara :

        Pour défendre la souveraineté du Maroc sur le Sahara, le gouvernement marocain invoque à cet égard deux fondements juridiques. Premièrement, il excipe de la théorie de la possession immémoriale (possessio longi temporis), fondée sur « l’exercice public de la souveraineté ininterrompue et incontestée durant des siècles» sur le Sahara occidental. Le Maroc argue, en second lieu, que toute la structure de l’État- Makhzen était fondée sur la notion d’allégeance qui commandait aussi bien la nature du pouvoir du sultan que les rapports de celui-ci avec ses sujets et son territoire. La Cour, tout en reconnaissant la nature spécifique de l’État marocain, fondé sur l’allégeance, remarque que cela n’est pas suffisant comme argument. Le Maroc explique son lien d’allégeance par le fait que dans le droit musulman l’allégeance (Bay’a), d’essence religieuse, est une notion à caractère politique et constitutionnelle. Elle est à la base de l’État et fait la jonction entre le territoire et le sultan.

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        • #5
          Suite

          Le nationalisme sahraoui et la naissance du Front Polisario :

          Comme beaucoup de pays africains dans la période précoloniale, le Sahara n’avait pas de nation sahraouie. De nos jours on observe un nationalisme grandissant qui débuta à la fin de l’époque coloniale. En effet, c’est à partir du début des années 70 que plusieurs mouvements d’essence nationaliste se formèrent au Sahara occidental. Plusieurs raisons ont amené au développement de ce sentiment nationaliste. En effet, dans les années 60 suite au désintéressement du Maroc et de la Mauritanie face au Sahara occidental, les Sahraouis anticolonialistes se sont organisés par eux- mêmes et ont cherché des soutiens extérieurs comme l’Algérie et la Libye. Aussi, le peuple sahraoui devenait de plus en plus informé, les jeunes de plus en plus scolarisés, ce qui leur a permis de développer leurs idées politiques. Suite à cette éducation moderne, les Sahraouis ont pris conscience de la richesse du sous-sol saharien, riche en phosphate, et c’est ainsi que les jeunes universitaires sahraouis ont commencé à rêver à l’indépendance d’un pays économiquement viable. De plus, on assistait à une grande sédentarisation des populations de la région.
          Le premier mouvement anticolonial de résistance fut fondé par un jeune sahraoui qui avait fait ses études à l’étranger, au Moyen- Orient. Il s’appelait Mohamed Saïd Ibrahim Bassiri, qu’on nommait Bassiri. Son mouvement, Harakat Tahrir, revendiquait l’autonomie interne du territoire et la prise en compte de la personnalité sahraouie. Bassiri avait demandé le soutien du Maroc, de l’Algérie et de la Mauritanie et avait également organisé une grande manifestation à Laayoune le 17 juin 1970 pour protester contre la présence et la politique espagnole du Sahara occidental. Par la suite, plusieurs autres mouvements virent le jour, dont le Front Polisario, le 10 mai 1973. Ce mouvement fut fondé par El- Ouali Mustapha sayed, nommé Lulei. Au départ, ce mouvement ne défendait pas spécifiquement la fondation d’un État indépendant pour le Sahara occidental, mais plutôt revendiquait la cessation de la domination espagnole. Par la suite, les ambitions du mouvement devinrent de plus en plus grandes et le groupe évolua très vite en 1971 et 1973. Il se voyait comme l’embryon d’un nouveau mouvement de libération, les armes en main.
          Le mouvement a demandé le soutien des partis de l’opposition du Maroc, mais cela ne donnant aucun résultat, il se tourna vers les Sahraouis du Sud marocain, vers d’autres partisans au sein même du territoire et vers d’autres pays arabes. C’est ainsi que suite à des réunions clandestines, on décida de la création d’un nouveau mouvement de libération. Dans le même temps, le Maroc vivait des temps durs suite à deux coups d’état, il n’était donc pas question d’avoir d’autres éléments perturbateurs. Il fallait donc calmer le jeu. Le Maroc n’apporta donc pas son soutien au mouvement. Par contre, le Front Polisario a eu une première aide de la part de la Libye. Cette dernière manifesta une réelle sympathie pour ce mouvement. En 1972, le colonel Kadhafi avait annoncé publiquement qu’il soutiendrait une guerre du peuple pour libérer le Sahara occidental si l’Espagne ne s’en retirait pas avant la fin de l’année. La Libye a fourni des armes aux Front Polisario et lui a installé un bureau à Tripoli. Le gouvernement mauritanien quant à lui, avait autorisé les principaux leaders du mouvement à s’installer en Mauritanie. Ils pouvaient ainsi échapper plus facilement aux Espagnols en traversant la frontière pour se réfugier dans les vastes régions désertiques du Nord mauritanien. Une autre raison pour la Mauritanie d’aider le Front Polisario était que le mouvement permettait de tenir le Maroc hors du Sahara occidental et à l’écart des frontières mauritaniennes. Pour ce qui de l’Algérie, au départ le gouvernement était très méfiant face au Front Polisario jusqu’à l’été 1974 et ne lui apporta une aide importante qu’en 1975. Le gouvernement algérien se mit à soutenir le FP lorsqu’il s’est rendu compte que le président Libyen, Kadhafi, pouvait exercer un contrôle étroit sur le mouvement. Il n’était donc pas question de laisser une exclusivité au soutien du FP à la Libye. Une motivation encore plus importante pour l’Algérie d’encourager le Front Polisario contre le Maroc remonte à la Guerre des Sables de 1963 qui l’opposait au Maroc. L’Algérie se fournissait en armement soviétique tandis que le Maroc a reçu l’appui des États-Unis. C’est lors de ce conflit frontalier que le Maroc avait tenté de récupérer par les armes le territoire de Tindouf qu’il revendiquait. Les accords de 1972, qui avaient résolu définitivement ce conflit, ne furent pas ratifiés par le Maroc et le problème des frontières méridionales du Maroc et de l’Algérie demeurait en suspens. L’Algérie, en soutenant le Front Polisario, cherchait à faire pression sur le Maroc pour l’amener à abandonner définitivement ses revendications sur la région de Tindouf. Également, l’accord de Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, qui permettait le retrait de l’Espagne et le partage du territoire entre le Maroc et la Mauritanie, en écartant l’Algérie fut d’une grande motivation pour le soutien du FP. C’est ainsi que le Maroc entrait dans une période de guerre contre le Front Polisario.

          Source

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          • #6
            Tres bon article, tres bonne conclusion.
            Laissez nous discuter avec les Sahraouis.

            Desarmons et parlons de l'avenir de toute la région.

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            • #7
              Article édifiant sur le rôle de l'Algerie.

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              • #8
                à Afrodisia

                Toi tu cherches des histoires .
                Bon sang tu nous fais des histoires avec tes histoires,
                n'est ce pas de la provocation que de créer des histoires.
                Alors s'il te plait pas d'histoire?
                Vraiment tu nous casse la tete avec tes histoires.
                Tu ne sais que nous autres nous sommes des gens sans histoire.

                Commentaire


                • #9
                  @ Si Raki

                  c'est dur a accepter la realité .

                  Toi tu cherches des histoires . : Chercher l'histoire c'est chercher la réalité

                  Bon sang tu nous fais des histoires avec tes histoires,: a vous les algeriens qui ne veulent pas comprendre. ceux qui comprennent bien c'est different.

                  n'est ce pas de la provocation que de créer des histoires. De la provocation c'est plutot aller contre l'histoire.


                  Alors s'il te plait pas d'histoire? Mais si pour reveiller ton esprit.

                  Vraiment tu nous casse la tete avec tes histoires. : ca te Casse la tete a ce point la ? pourtant il s'agit pas de la MAP

                  Tu ne sais que nous autres nous sommes des gens sans histoire. : Ah ca je sais, mais y'a un Debut a tout

                  Commentaire


                  • #10
                    Salut afrodisia: J'ai regardé la source...et la bibliographie où l'on trouve beaucoup de références à un site partisan (sahara marocain). Par conséquent, c'est article (que je n'ai pas lu) n'est pas neutre, il penche en faveur de la position marocaine. C'est leur droit, il va être apprécié par certains (comme toi) mais pour d'autres, ça ne vaut rien.
                    C'est comme si un saharoui de l'Université Contuplense de Madrid ou de Oxford avec des collègues espagnols ou anglais faisaient un papier sur le sahara occidental (qui n'a vraiment rien à voir avec le Maroc)... ce serait tout le contraire qu'on lirait ! Normal, partisan aussi...

                    Article pas crédible. Je te suggère par contre de lire l'Express sur les 50 ans du royaume du Maroc où ils parlent un peu du S.O. Je les ai trouvé assez neutre et ne prennent aucun parti. Chacun à interpréter comme il le veut.

                    En tout cas, j'espère que ce sujet sera vite réglé. Si le S.O. passe sous la coupe du Maroc après le référendum, j'en serai ravi.
                    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

                    Commentaire


                    • #11
                      Le refereundum comme je l'ai dit est impossible.
                      C'est trop facil de rajouter n'importe qui et n'importe quoi sur la liste des electeurs ou bien d'en supprimer, de refuser un tel, ou une telle...

                      Avec ca on est parti pour deux cents ans.
                      C'est inaplicable sur le terrain...

                      Pour l'article je t'invite tout de meme a le lire avant de le juger ^^

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                      • #12
                        hihihihihi

                        s'ils ont dit " Sahara Marocain " c'est par constatation, meme qqn qui connait rien ds l'histoire peut le deduire sauf ceux qui le veulent pas.

                        ne me dis pas qd meme que le detail qui ont donné sur l'histoire du sahara n'est pas juste qd meme les dates, les evenement, les occupants, .... etc.

                        si c'etait des partisans, ils auraient pu mettre en titre : Sahara Marocain ou au moins des pub et des liens vers des sites Marocains.... pourtant y'a rien de tout cela.

                        ils ont parlé du Passé, de l'histoire, des Occupants, Des Liens, et des evenements tout simplement .... et le but c'est de savoir de nos compatriotes algeriens : Qu'est ce que vous trouvez de non juste ds cet Article ? mais si tout est juste , alors la y'a pas photos.

                        vue que la grande majorité des algeriens trouvent que seuls leurs sources ( presse, info, .... ) credibles. par contre aucune source d'info marocaine ne plait.

                        Commentaire


                        • #13
                          le sujet a la une des discussion reste le Sahara occidental. je vous presente un site des chercheurs canadiens et des historiques qui ont publié au mois d'avril 2006 ( donc tres recent ) une etude detaillée sur le sahara occidental.
                          Drôle de facon de présenter des étudiants de premiers cycle, en plus en première année de fac comme des chercheurs!!!
                          Bientôt on nous présentera des boureaux comme des pantheons de la physique quantique.

                          Samia Bouaicha
                          Baccalauréat intégré en études internationales et langues modernes
                          Courriel ..... [email protected] ([email protected] )
                          05217419

                          Alban ONDO (inéxistant)
                          03340544

                          Jasenko Ohranovic
                          Baccalauréat intégré en études internationales et langues modernes
                          Courriel ..... [email protected] ([email protected] )
                          05201587

                          Jasna JUSUFSPAHIC (inexistant)
                          05202510

                          Pierre-David Fréchette
                          Baccalauréat intégré en études internationales et langues modernes
                          Courriel ..... [email protected] ([email protected] )
                          05174297


                          Si je postule ce sujet c'est pour information et SVP pas de derappage, ni d'insulte, ni de provocation et c'est un forum d'echange d'idées et de dialogue avant tout
                          Bizzare les gens!
                          si je pagine les propres réponses de monsieur qui a posté le sujet, je vois que c'est le premier qui pique raide sur les provoquations, le dérappage et les insultes.....
                          L'esprit est-il le mirroire des mots?

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                          • #14
                            Il devait penser que c'etait des chercheurs :/

                            Commentaire


                            • #15
                              Le refereundum comme je l'ai dit est impossible.
                              C'est trop facil de rajouter n'importe qui et n'importe quoi sur la liste des electeurs ou bien d'en supprimer, de refuser un tel, ou une telle...


                              en partant du recenssement de 74 c possible
                              mais on connait qui a battu en breche cette option meme avec une majorite avantageuse de "deplaces" le referendum fait peur
                              il ne s agit pas d impossibilite ou de faisabilite mais de crainte du resultat
                              la question est de comprendre les ressorts de cette crainte(...).?

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