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A chacun son langage, l'essentiel étant de se comprendre et d'être compris. Mais comment se faire comprendre dans tout ce tohu-bohu ? Nous sommes pris dans un tourbillon bruyant et presque incessant. Nous sommes tous agressés, plus ou moins, sans en prendre conscience, par un vacarme nocif à long terme, auquel nous avons dû nous accoutumer... ou presque.
Mais, c'est qu'en plus du bruit national, les antennes paraboliques sont là, oreilles attentives qui n'arrêtent pas de capter et nous transmettre le bon et le douni. La télévision ronronne dans chaque foyer. Elle reflète les images à fond la caisse de diverses fictions et toutes les frictions nous sont offertes pour, paraît-il, nous divertir et nous avertir... des dangers qui nous guettent. Même l'image devient bruyante. Des plans rythmés, trop rythmés. Les télés d'infos en continu, en boucle nous bombardent de séquences commentées en toutes langues, pour chuter sur un «no comment» aussi polluant que la bande-son. Bande-sang qui met la spiritualité en veille. Tout cela est entrecoupé par des spots pub dégageant le culte du luxe d'une façon démesurée. L'accession au bonheur à l'occidental. Acquérir le dernier objet à la mode, qui vient de sortir sur le marché, nous rendra heureux. Oh le bonheur ! Manipulations mentales. Oh le bonheur quand tu ressens la frustration face à l'impossibilité de t'approprier l'objet de leur réclame. Quand ta tête impuissante est bombardée par les bruits des regards de tes enfants qui te reprochent ton incapacité de les mettre à niveau avec la crème qui les entoure. Qui exhibe le dernier cri du «vu à la télé». Reproche assourdissant. Tu as beau fermer les persiennes de tes yeux. T'enfermer dans ta fiche de paie…, le bruit est là ! Comment conjuguer le verbe «être» sans le verbe «avoir» ?
Par El-Guellil
Le Quotidien d'Oran
Mais, c'est qu'en plus du bruit national, les antennes paraboliques sont là, oreilles attentives qui n'arrêtent pas de capter et nous transmettre le bon et le douni. La télévision ronronne dans chaque foyer. Elle reflète les images à fond la caisse de diverses fictions et toutes les frictions nous sont offertes pour, paraît-il, nous divertir et nous avertir... des dangers qui nous guettent. Même l'image devient bruyante. Des plans rythmés, trop rythmés. Les télés d'infos en continu, en boucle nous bombardent de séquences commentées en toutes langues, pour chuter sur un «no comment» aussi polluant que la bande-son. Bande-sang qui met la spiritualité en veille. Tout cela est entrecoupé par des spots pub dégageant le culte du luxe d'une façon démesurée. L'accession au bonheur à l'occidental. Acquérir le dernier objet à la mode, qui vient de sortir sur le marché, nous rendra heureux. Oh le bonheur ! Manipulations mentales. Oh le bonheur quand tu ressens la frustration face à l'impossibilité de t'approprier l'objet de leur réclame. Quand ta tête impuissante est bombardée par les bruits des regards de tes enfants qui te reprochent ton incapacité de les mettre à niveau avec la crème qui les entoure. Qui exhibe le dernier cri du «vu à la télé». Reproche assourdissant. Tu as beau fermer les persiennes de tes yeux. T'enfermer dans ta fiche de paie…, le bruit est là ! Comment conjuguer le verbe «être» sans le verbe «avoir» ?
Par El-Guellil
Le Quotidien d'Oran
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