Une récente vidéo d'un membre auto-proclamé d'al-Qaida appelle à la guerre sainte contre le gouvernement tunisien, suscitant des craintes au sein de la population de voir la violence extrémiste se renforcer.
Le message publié le 11 juin par Salim Abou Ahmed Ayoub, 30 ans et semble-t-il numéro deux d'al-Qaida en Tunisie, appelle les citoyens à mener la guerre sainte contre le gouvernement, pour fonder un Etat islamique et renvoyer les infidèles. Cette vidéo publiée en ligne s'en prend également directement au Président Moncef Marzouki, appelant à sa destitution.
Ce message a été publié un jour après que le leader d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri eut publié son propre message menaçant la Tunisie, et après la découverte par les services de renseignement irakiens d'invitations faites aux dirigeants du réseau terroriste de se rendre en Tunisie et d'y étendre leurs opérations militaires, afin d'y mettre en place un califat islamique.
Cette information, qui fait suite à la récente vague de violences déclenchée par les salafistes, inquiète de nombreux Tunisiens, qui craignent que leur pays ne devienne la cible d'attentats terroristes.
C'est ainsi que Salim Abdouli se dit préoccupé de voir les partisans d'al-Qaida en Tunisie tenter d'imposer par la violence leur programme pour l'Etat et la société.
"Le terrorisme émanant des groupes salafistes purs et durs en Tunisie deviendra bientôt une réalité", a-t-il commenté. "Nous ne devons ni le sous-estimer, ni l'ignorer, mais devons le traiter et y répondre avant qu'il ne soit trop tard."
Pour Karim Ben Mansour, les menaces d'al-Qaida et de ses partisans, notamment Ayman al-Zawahiri, auraient un impact négatif sur la situation en Tunisie, que ce soit au niveau sécuritaire, politique ou encore économique. Il a expliqué qu'il n'était pas facile d'entendre le nom de la Tunisie scandé par les sheikhs d'al-Qaida dans un message audio publié dans le monde entier sans que cela n'ait des implications sur place.
"Nous ne savons pas vraiment comment les menaces d'al-Qaida se traduiront sur le terrain. Les organisations de ce type sont expertes dans le lancement de frappes suicides surprises comme le saint manteau, et les opérations qui ont eu lieu et ont encore lieu en Irak et en Algérie en sont la preuve", a-t-il ajouté.
La secrétaire générale du Parti républicain Maya Jribi a déclaré pour sa part : "La Tunisie est menacée par le danger du terrorisme des groupes extrémistes qui appellent à la sédition et à la haine."
Mais Rachid Ghannouchi, leader du mouvement islamiste Ennahda, a déclaré lors d'une conférence de presse organisée le 13 juin que le leader d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri était un désastre pour l'Islam et qu'il n'avait aucune influence en Tunisie.
Ghannouchi a déclaré qu'il n'y avait aucune place pour al-Qaida "sans apporter la destruction", ajoutant que l'organisation "est venue en Afghanistan et l'a occupé, est venue en Irak et l'a occupé, est venue en Somalie et y a semé la destruction."
"Le projet d'al-Qaida n'est pas un projet constructif, c'est un projet de destruction et de guerre civile. Il n'a jamais apporté rien de bon à l'Islam", a conclu le chef d'Ennahda.
A son tour, Ajmi Ourimi, important responsable au sein du mouvement, a expliqué que les Tunisiens feront la sourde oreille à l'appel d'al-Zawahiri. Il s'appuie pour ce faire sur le grand nombre de Tunisiens qui rejettent l'idéologie d'al-Qaida.
"Oui, al-Qaida est une organisation de destruction, pas de construction de cette nation", a souligné Sorour Aloui. "Elle n'a apporté que des malheurs au monde islamique, et la mort d'innocents. Ce sont des criminels envers les Musulmans, et un jour, l'Histoire leur demandera des comptes."
Et Walid Nssibi de conclure : "L'heure d'al-Qaida est passée, nous avons tourné une page douloureuse. Désormais, le mot à la mode, c'est engagement envers l'esprit de la religion et de la théologie, envers la modération et la gestion raisonnée des conflits."
Source: Magharebia
Le message publié le 11 juin par Salim Abou Ahmed Ayoub, 30 ans et semble-t-il numéro deux d'al-Qaida en Tunisie, appelle les citoyens à mener la guerre sainte contre le gouvernement, pour fonder un Etat islamique et renvoyer les infidèles. Cette vidéo publiée en ligne s'en prend également directement au Président Moncef Marzouki, appelant à sa destitution.
Ce message a été publié un jour après que le leader d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri eut publié son propre message menaçant la Tunisie, et après la découverte par les services de renseignement irakiens d'invitations faites aux dirigeants du réseau terroriste de se rendre en Tunisie et d'y étendre leurs opérations militaires, afin d'y mettre en place un califat islamique.
Cette information, qui fait suite à la récente vague de violences déclenchée par les salafistes, inquiète de nombreux Tunisiens, qui craignent que leur pays ne devienne la cible d'attentats terroristes.
C'est ainsi que Salim Abdouli se dit préoccupé de voir les partisans d'al-Qaida en Tunisie tenter d'imposer par la violence leur programme pour l'Etat et la société.
"Le terrorisme émanant des groupes salafistes purs et durs en Tunisie deviendra bientôt une réalité", a-t-il commenté. "Nous ne devons ni le sous-estimer, ni l'ignorer, mais devons le traiter et y répondre avant qu'il ne soit trop tard."
Pour Karim Ben Mansour, les menaces d'al-Qaida et de ses partisans, notamment Ayman al-Zawahiri, auraient un impact négatif sur la situation en Tunisie, que ce soit au niveau sécuritaire, politique ou encore économique. Il a expliqué qu'il n'était pas facile d'entendre le nom de la Tunisie scandé par les sheikhs d'al-Qaida dans un message audio publié dans le monde entier sans que cela n'ait des implications sur place.
"Nous ne savons pas vraiment comment les menaces d'al-Qaida se traduiront sur le terrain. Les organisations de ce type sont expertes dans le lancement de frappes suicides surprises comme le saint manteau, et les opérations qui ont eu lieu et ont encore lieu en Irak et en Algérie en sont la preuve", a-t-il ajouté.
La secrétaire générale du Parti républicain Maya Jribi a déclaré pour sa part : "La Tunisie est menacée par le danger du terrorisme des groupes extrémistes qui appellent à la sédition et à la haine."
Mais Rachid Ghannouchi, leader du mouvement islamiste Ennahda, a déclaré lors d'une conférence de presse organisée le 13 juin que le leader d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri était un désastre pour l'Islam et qu'il n'avait aucune influence en Tunisie.
Ghannouchi a déclaré qu'il n'y avait aucune place pour al-Qaida "sans apporter la destruction", ajoutant que l'organisation "est venue en Afghanistan et l'a occupé, est venue en Irak et l'a occupé, est venue en Somalie et y a semé la destruction."
"Le projet d'al-Qaida n'est pas un projet constructif, c'est un projet de destruction et de guerre civile. Il n'a jamais apporté rien de bon à l'Islam", a conclu le chef d'Ennahda.
A son tour, Ajmi Ourimi, important responsable au sein du mouvement, a expliqué que les Tunisiens feront la sourde oreille à l'appel d'al-Zawahiri. Il s'appuie pour ce faire sur le grand nombre de Tunisiens qui rejettent l'idéologie d'al-Qaida.
"Oui, al-Qaida est une organisation de destruction, pas de construction de cette nation", a souligné Sorour Aloui. "Elle n'a apporté que des malheurs au monde islamique, et la mort d'innocents. Ce sont des criminels envers les Musulmans, et un jour, l'Histoire leur demandera des comptes."
Et Walid Nssibi de conclure : "L'heure d'al-Qaida est passée, nous avons tourné une page douloureuse. Désormais, le mot à la mode, c'est engagement envers l'esprit de la religion et de la théologie, envers la modération et la gestion raisonnée des conflits."
Source: Magharebia
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