Bien accueillir nos ressortissants établis à l'étranger est une chose tout à fait normale. Cette préoccupation ne doit cependant pas ressembler à un traitement de faveur ou être présentée comme un privilège qui leur est dû au nom d'on ne sait quel statut qui leur est attribué, malgré eux. Cette opération conjoncturelle cache pourtant un paradoxe et occulte l'image que se font certains pays occidentaux de l'Algérien.
En effet, humiliés dans les aéroports internationaux, victimes de la politique d'immigration des pays où ils résident et de violences policières... nos ressortissants sont reçus avec tambour et trompette lorsqu'ils regagnent leur pays d'origine. Quelques exemples illustrent ce type de situation. Le 17 avril 2012 à bord du vol Rome-Tunis, deux de nos ressortissants candidats malheureux à l'immigration clandestine ont été interceptés par la police italienne en zone internationale de l'aéroport de Rome, après que l'avion qu'ils prirent de Tunis et qui devait rallier Istanbul y ait fait une escale technique. Ils ont été expulsés dans des conditions qui font fi du respect le plus élémentaire de la dignité humaine. Une photo prise par Francesco Sperandeo, un cinéaste italien, qui faisait partie des passagers, montrait un de nos compatriotes surveillé de près par un policier italien en civil avec du ruban adhésif sur la bouche et les poignets ligotés avec du fil en plastique. L'affaire Ali Ziri est à ce sujet édifiante à plus d'un titre. Ce retraité algérien est décédé en France, en 2009, après une interpellation musclée par des policiers français. Aucune réaction officielle n'a été enregistrée à ce jour mis à part quelques associations qui se sont mobilisées pour faire toute la lumière au sujet de cette affaire à caractère raciste. Au mois de mai, deux voyageurs algériens ont été humiliés et maltraités par des agents de la police allemande des frontières de l'aéroport de Frankfurt. En avril dernier, 12 passagers algériens, qui revenaient de Hong Kong à bord d'un avion de Qatar Airways, ont vécu une journée d'enfer à l'aéroport de Doha. Les autorités algériennes qui mettent du temps à réagir pour défendre leurs ressortissants lorsqu'elles ne gardent pas le silence, leur manifestent un intérêt tout particulier à l'approche de la saison estivale. Chaque année, à la même époque (l'été en général, Ndlr) des milliers d'Algériens débarquent par vagues successives dans leur pays pour rendre visite à leurs familles et profiter du bonheur qu'offrent les plages pour les amoureux de la Grande bleue et de la fraîcheur des montagnes pour les mordus de randonnées pédestres... Avant d'accéder à ces moments de détente, il leur faut affronter les aléas des démarches administratives qui, souvent, les éreintent au point de presque regretter d'avoir choisi la destination Algérie pour se requinquer. Ce rituel qui s'est instauré au nom dont ne sait quelle stratégie a fini par s'imposer comme une action gouvernementale qui, de surcroît, bénéficie d'une médiatisation presque «démesurée». Le scénario s'est répété hier. «Tous les services au niveau du port ont travaillé ensemble, ce qui a permis une amélioration des prestations de service administratif... Vous voyez par vous-mêmes, les passagers sont satisfaits des prestations et du délai de traitement», a indiqué, à la presse, Halim Benatallah, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, lors de sa visite d'inspection et d'accueil au port d'Alger, de nos compatriotes établis à l'étranger en provenance de Marseille. Un scénario et des déclarations qui se répètent tous les ans et que tous les Algériens aimeraient voir inscrits dans la durée pour qu'ils soient respectés chez eux et en dehors de leurs frontières.
l'expression
En effet, humiliés dans les aéroports internationaux, victimes de la politique d'immigration des pays où ils résident et de violences policières... nos ressortissants sont reçus avec tambour et trompette lorsqu'ils regagnent leur pays d'origine. Quelques exemples illustrent ce type de situation. Le 17 avril 2012 à bord du vol Rome-Tunis, deux de nos ressortissants candidats malheureux à l'immigration clandestine ont été interceptés par la police italienne en zone internationale de l'aéroport de Rome, après que l'avion qu'ils prirent de Tunis et qui devait rallier Istanbul y ait fait une escale technique. Ils ont été expulsés dans des conditions qui font fi du respect le plus élémentaire de la dignité humaine. Une photo prise par Francesco Sperandeo, un cinéaste italien, qui faisait partie des passagers, montrait un de nos compatriotes surveillé de près par un policier italien en civil avec du ruban adhésif sur la bouche et les poignets ligotés avec du fil en plastique. L'affaire Ali Ziri est à ce sujet édifiante à plus d'un titre. Ce retraité algérien est décédé en France, en 2009, après une interpellation musclée par des policiers français. Aucune réaction officielle n'a été enregistrée à ce jour mis à part quelques associations qui se sont mobilisées pour faire toute la lumière au sujet de cette affaire à caractère raciste. Au mois de mai, deux voyageurs algériens ont été humiliés et maltraités par des agents de la police allemande des frontières de l'aéroport de Frankfurt. En avril dernier, 12 passagers algériens, qui revenaient de Hong Kong à bord d'un avion de Qatar Airways, ont vécu une journée d'enfer à l'aéroport de Doha. Les autorités algériennes qui mettent du temps à réagir pour défendre leurs ressortissants lorsqu'elles ne gardent pas le silence, leur manifestent un intérêt tout particulier à l'approche de la saison estivale. Chaque année, à la même époque (l'été en général, Ndlr) des milliers d'Algériens débarquent par vagues successives dans leur pays pour rendre visite à leurs familles et profiter du bonheur qu'offrent les plages pour les amoureux de la Grande bleue et de la fraîcheur des montagnes pour les mordus de randonnées pédestres... Avant d'accéder à ces moments de détente, il leur faut affronter les aléas des démarches administratives qui, souvent, les éreintent au point de presque regretter d'avoir choisi la destination Algérie pour se requinquer. Ce rituel qui s'est instauré au nom dont ne sait quelle stratégie a fini par s'imposer comme une action gouvernementale qui, de surcroît, bénéficie d'une médiatisation presque «démesurée». Le scénario s'est répété hier. «Tous les services au niveau du port ont travaillé ensemble, ce qui a permis une amélioration des prestations de service administratif... Vous voyez par vous-mêmes, les passagers sont satisfaits des prestations et du délai de traitement», a indiqué, à la presse, Halim Benatallah, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, lors de sa visite d'inspection et d'accueil au port d'Alger, de nos compatriotes établis à l'étranger en provenance de Marseille. Un scénario et des déclarations qui se répètent tous les ans et que tous les Algériens aimeraient voir inscrits dans la durée pour qu'ils soient respectés chez eux et en dehors de leurs frontières.
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