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Khalli el bir ( laisse le puits)

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  • Khalli el bir ( laisse le puits)

    Khelli el bir…

    Dans ce salon de thé, le patron est réputé avoir une poigne terrible. À tel point qu'un concours permanent est ouvert dont le prix est, quand même, de un million. Le concours consiste en ceci : le patron presse dans sa main un citron en faisant couler le jus dans un verre. Si quelqu'un est capable de faire donner une goutte de plus au citron après le moul ecchi, alors il gagne le million !

    Tout le monde des gros bras (les forts des halles centrales qui ont été forcés de déménager, les dockers qui ont été remplacés par des machines et autres haltérophiles jamais sélectionnés en équipes nationales se sont essayés à ce petit jeu, mais personne n'a encore gagné.

    Fi youm mini el ayam (comme disait Abdelhalim Hafiz, l'Egyptien qui aurait pu ne pas mourir chanteur s'il avait vécu sous le nouveau pouvoir en Egypte), un beau jour, un petit bonhomme, tout mince, tout fragile, avec des lunettes aux verres épais d'un centimètre, se présente au patron et lui dit :

    - J'aimerai tenter ma chance au concours !

    Après que les rires se soient tus et le tniz essouflé, le patron dit «d'accord», il attrape un citron et le presse complètement. Ensuite, il tend les restes du citron au petit bonhomme.

    La foule qui regarde la scène pousse un «Ohhh» d'étonnement lorsqu'elle voit une, puis deux, puis trois puis... six gouttes tomber du citron pourtant sec !!! Du jamais vu. Moueujiza.

    Après que la foule l'ait acclamé comme il se doit, le patron sort le million de sa caisse, le lui remet et demande au petit bonhomme :

    - Qu'est-ce que vous faites comme métier ? Bûcheron ou quelque chose comme ça ? Sûrement un travail manuel !

    Et le petit bonhomme de répondre :

    - Non, non... Je travaille aux Impôts !

    C'est un peu ce qui arrive à nous autres salariés, toutes les cotisations sont pompées à la source. Tous nos impôts sont déduits de nos salaires, chaque fin du mois, on est pressés comme ce citron et le peu de gouttes qui nous restent, c'est le marché qui s'en charge. On t'augmente ton salaire de quelques sous et on laisse les prix s'enflammer pour te tenir tout le temps en laisse… laisse el bir avec son couvercle… laisse le pire dans la cocotte, ramdane approche.



    par El-Guellil


    Le Quotidien d'Oran

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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