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L'Algérie à la recherche d'une solution politique au Mali

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  • L'Algérie à la recherche d'une solution politique au Mali

    L'Algérie a reçu au cours de ces derniers jours les représentants des mouvements touaregs rebelles ainsi que des responsables étrangers pour tenter de trouver une solution diplomatique à la crise au Mali.

    Une délégation d'Ansar al-Din, qui contrôle le nord du Mali aux côtés des rebelles touaregs et des groupes islamistes, a été l'une des premières à se rendre en Algérie. Puis Alistair Burt, sous-secrétaire d'Etat britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a effectué une visite de trois jours à Alger, suivi par Amara Essy, envoyé spécial du Président ivoirien.

    Le ministre algérien pour le Maghreb Abdelkader Messahel a confirmé la visite d'Ansar al-Din lors d'une conférence de presse conjointe, organisée dimanche 24 juin avec le responsable britannique.

    "L'Algérie est en contact avec l'ensemble des parties qui souhaitent que nous contribuions à résoudre la crise dans le nord du Mali", a déclaré Messahel. "A ce niveau, nous bénéficions du soutien de nos frères au Mali et de nos partenaires, et nous sommes en contact avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, l'Europe et les Etats-Unis. D'ici quelques semaines, nous recevrons plusieurs ministres des pays de la région."

    Messahel a expliqué que l'Algérie cherche à trouver une issue politique à la situation dans le nord du Mali et contribue à la recherche d'une résolution urgente qui permettra d'ouvrir le dialogue entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs représentant l'Etat dissident de l'Azaouad.

    Parallèlement, a-t-il dit, l'Algérie cherche une solution qui permettra au Mali de gérer en fin de compte ce conflit et de travailler dans la lutte contre le terrorisme et le crime dans la région, ainsi qu'une solution qui permettra au Mali de surmonter la crise économique et humanitaire.

    "Nous sommes favorables à une solution négociée entre le gouvernement central et le nord. L'autorité peut certes être partagée, mais le Mali ne peut être divisé", a-t-il ajouté.

    Le ministre a confirmé le rejet par son pays de toute proposition visant à diviser le territoire malien. "J'ai déjà eu l'occasion de dire que notre approche inclut six priorités, dont la première est de préserver l'intégrité territoriale et la souveraineté du Mali."

    "Pour nous, Algériens, et pour le reste de la communauté internationale, l'intégrité territoriale [du Mali] n'est pas négociable", a-t-il insisté. Il a présenté l'approche algérienne pour répondre à la crise malienne, notamment le renforcement de l'autorité du gouvernement pour être un acteur fort au sein de l'Union africaine et des organisations qui parlent au nom des habitants du nord, et pour apporter une assistance humanitaire et économique permettrant de résoudre ces conditions difficiles résultant de la période de l'après-coup d'Etat militaire.

    En revanche, Messahel a refusé d'aborder le cas des sept diplomates algériens détenus en otages au Mali depuis le 5 avril, notamment le consul d'Algérie à Gao, se contentant d'affirmer que ces diplomates étaient "en bonne santé".

    "Cette question est très sensible et sa gestion nécessite une grande confidentialité", a-t-il déclaré, ajoutant que "nos ressortissants vont bien, c'est tout ce que je peux dire."

    Pour sa part, le responsable britannique a exprimé son soutien envers la position algérienne sur la situation au Mali, expliquant que le Royaume-Uni préfère "la négociation pour résoudre la crise malienne et estime que la position de l'Algérie et son rôle dans ces difficiles négociations est une bonne chose".

    "Une intervention militaire n'est pas une mesure que nous favorisons", a déclaré Burt, en faisant référence à une proposition avancée par l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest d'une force de stabilisation.

    Durant sa visite, Burt a abordé plusieurs sujets économiques et politiques avec les responsables algériens. Il a également parlé de la situation sécuritaire très fragile dans le nord du Mali avec le ministre algérien de la Défense Abdelmalek Guenaizia, ainsi que du contrôle par les groupes islamistes armés des régions septentrionales, le long de la frontière avec l'Algérie.

    Lundi, l'Algérie a également reçu Amara Essy, envoyé spécial du Président ivoirien Alassane Ouattara.

    Après avoir été reçu par le Président Abdelaziz Bouteflika, il a déclaré : "Ce qui se passe au Mali concerne les pays de l'Afrique de l'Ouest aussi bien que les pays du nord [de l'Afrique], et nous sommes convaincus que sans l'Algérie, il n'y aura aucune solution à cette crise."

    "L'Algérie connaît ce problème mieux que nous", a-t-il ajouté. "Auparavant, il y avait les Accords d'Alger signés entre les parties maliennes, et c'est la raison pour laquelle nous avons écouté avec grand intérêt l'analyse livrée par le Président Bouteflika sur la question, et nous préparerons un rapport pour le Président et un cadre contenant tous ces éléments, afin de trouver une solution à cette crise."

    L'envoyé ivoirien a également reconnu que toute solution "doit prendre en compte deux principes fondamentaux, celui de ne pas compromettre les frontières du Mali, et celui de condamner tout changement contraire à la constitution".

    source: Magharebia

  • #2
    "Nous sommes favorables à une solution négociée entre le gouvernement central et le nord. L'autorité peut certes être partagée, mais le Mali ne peut être divisé", a-t-il ajouté.
    ce que la communauté internationale , dont l ONU et l UA insistent : le Mali ne peut être divisé !!
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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