En dépit de ses 180 milliards de dollars de réserves de change et un endettement extérieur très faible, l’Algérie, contrairement à une idée reçue, n’est pas un pays riche. La preuve vient d’en être apportée par le constat presque alarmiste de la Banque d’Algérie, suivi de mesures, qui ressemblent à un plan de rigueur, annoncées ce lundi par Karim Djoudi, ministre des Finances. Il a donc suffi que le pétrole baisse légèrement sous les 100 dollars pour que le socle de la politique gouvernementale – les projets d’infrastructures et les hausses des salaires – soit remis en cause, malgré les risques que l’on sait sur la paix sociale.
La situation d’aujourd’hui résume à elle seule tous les échecs du pouvoir, à trois jours du cinquantenaire de l’Algérie indépendante. Durant ces dix dernières années, à la faveur de la hausse des prix du baril, l’Algérie a engrangé plusieurs centaines de milliards de dollars de recettes. Mais au lieu d’utiliser ces sommes pour mener de véritables réformes et diversifier l’économie, le pouvoir a choisi une relance par les projets d’infrastructures et une distribution de la rente à une clientèle choisie en fonction des rapports de force à défaut d’une redistribution équitable de la richesse. La relance par les infrastructures a eu pour effet d’injecter des dizaines de milliards de dollars dans les circuits de la corruption. La distribution de la rente a profité à une petite partie de la population et laissé sur la touche la majorité des Algériens.
Un pays riche est un pays qui possède une économie diversifiée. En cas de difficultés dans un ou plusieurs secteurs, d’autres secteurs compensent. Avec une dépendance à 96 % des hydrocarbures, l’Algérie possède une économie dont la structure est identique à celle de nos voisins du Sahel, le Niger et le Mali. Sans les recettes pétrolières on n’aurait même pas les moyens de défendre notre territoire contre des groupes armés.
Aujourd’hui, même si le pétrole est encore au-dessus des 95 dollars, le gouvernement a donc de bonnes raisons de s’inquiéter. À moins de 70 dollars le baril, la situation sera catastrophique pour les recettes de l’État. Les groupes étrangers, partenaires de Sonatrach, ne trouveraient plus leur compte dans le système de partage de production et la taxe sur les superprofits pétroliers sera fortement contestée. En plus de l’impact sur les recettes de l’État, une baisse des prix du pétrole aura un effet sur notre production d’hydrocarbures. Là encore, une question se pose : pourquoi en quinze ans, rien n’a été accompli pour faire de Sonatrach une véritable entreprise capable de gérer notre pétrole sans recourir systématiquement à l’aide des étrangers ?
TSA
La situation d’aujourd’hui résume à elle seule tous les échecs du pouvoir, à trois jours du cinquantenaire de l’Algérie indépendante. Durant ces dix dernières années, à la faveur de la hausse des prix du baril, l’Algérie a engrangé plusieurs centaines de milliards de dollars de recettes. Mais au lieu d’utiliser ces sommes pour mener de véritables réformes et diversifier l’économie, le pouvoir a choisi une relance par les projets d’infrastructures et une distribution de la rente à une clientèle choisie en fonction des rapports de force à défaut d’une redistribution équitable de la richesse. La relance par les infrastructures a eu pour effet d’injecter des dizaines de milliards de dollars dans les circuits de la corruption. La distribution de la rente a profité à une petite partie de la population et laissé sur la touche la majorité des Algériens.
Un pays riche est un pays qui possède une économie diversifiée. En cas de difficultés dans un ou plusieurs secteurs, d’autres secteurs compensent. Avec une dépendance à 96 % des hydrocarbures, l’Algérie possède une économie dont la structure est identique à celle de nos voisins du Sahel, le Niger et le Mali. Sans les recettes pétrolières on n’aurait même pas les moyens de défendre notre territoire contre des groupes armés.
Aujourd’hui, même si le pétrole est encore au-dessus des 95 dollars, le gouvernement a donc de bonnes raisons de s’inquiéter. À moins de 70 dollars le baril, la situation sera catastrophique pour les recettes de l’État. Les groupes étrangers, partenaires de Sonatrach, ne trouveraient plus leur compte dans le système de partage de production et la taxe sur les superprofits pétroliers sera fortement contestée. En plus de l’impact sur les recettes de l’État, une baisse des prix du pétrole aura un effet sur notre production d’hydrocarbures. Là encore, une question se pose : pourquoi en quinze ans, rien n’a été accompli pour faire de Sonatrach une véritable entreprise capable de gérer notre pétrole sans recourir systématiquement à l’aide des étrangers ?
TSA
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