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Banque d’Algérie : Un baril de pétrole à moins de 110 dollars et c’est le déficit

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    Banque d’Algérie : Un baril de pétrole à moins de 110 dollars et c’est le déficit

    Pour maintenir l’équilibre du budget de l’Etat, il faut que le prix du baril de pétrole oscille entre 110 et 115 dollars. Un baril au-dessous de 110 dollars provoquerait un déficit du budget, a indiqué, hier, Benbelkacem Djamel, directeur d’études à la Banque d’Algérie.

    Intervenant à l’occasion d’une conférence consacrée à la présentation du rapport 2011 sur « l’évolution économique et monétaire en Algérie », au siège de la Banque d’Algérie à Alger, ce responsable a clairement mis en garde contre une chute des prix de l’or noir et ce, pour cause des dépenses publiques qui ont littéralement explosé l’année dernière. Le directeur d’études à la Banque d’Algérie explique que les dépenses budgétaires totales se sont établies à 5.731,4 milliards de DA en 2011 contre 4.466,9 milliards de DA en 2010, soit une hausse de 28,3%.

    Cette augmentation équivaut à plus de quatre fois et demie leurs hausses cumulées des deux années précédentes, ajoute ce responsable qui fait savoir que jusqu’en 2008, les dépenses d’équipements augmentaient plus vite que les dépenses courantes. Après cette date, ce sont les dépenses courantes qui ont concouru à la hausse des dépenses totales, note Benbelkacem. Ce dernier poursuit en soulignant que les dépenses courantes sont passées de 2.659 milliards de DA en 2010 à 3.797,2 milliards de DA l’année d’après, soit une hausse de 42,8%, un record de dépenses jamais égalé au cours de la dernière décennie, a-t-il souligné. Cette situation, explique-t-on encore, résulte essentiellement de l’augmentation des transferts courants (+50,2%), atteignant 1.712,4 milliards de DA contre 1.140,2 milliards de DA en 2010 (+ 572,2 milliards de DA) et dans une moindre mesure des dépenses de personnel (+45%). Il faut savoir que la plus forte hausse dans les transferts courants concerne le chapitre « autres transferts » (subvention des prix et des collectivités locales), dont le montant est passé de 522 milliards de DA en 2010 à 820,5 milliards de DA en 2011, soit une augmentation de 57,2%.

    Les pensions des moudjahidine, quant à elles, ont englouti l’année dernière quelque 48 milliards de DA. Pour ce qui est des dépenses d’équipements qui ont connu une forte progression depuis l’année 2005, elles ont atteint 1.934,2 milliards de DA l’année dernière contre 1.973,3 milliards en 2008.

    UN DÉFICIT DE 28 MILLIARDS DE DA EN 2011
    Pour la troisième année consécutive, le solde budgétaire affiche un « très léger » déficit à hauteur de 28 milliards de DA qui reste, toutefois, inférieur à celui de 2010 (-74 milliards de DA) et surtout celui de 2009, qui avait atteint 570,3 milliards de DA, note-t-on dans le rapport dont des copies ont été distribuées aux journalistes. Le document explique que ce déficit résulte entièrement de la hausse de 42,8% des dépenses de fonctionnement, en dépit de la forte augmentation des recettes totales, en particulier en matière de fiscalité pétrolière. Il faut noter que le flux d’épargne publique (recettes totales moins les dépenses de fonctionnement) s’est établi en 2011 à 1.906,2 milliards de DA contre 1.733,9 milliards de DA l’année précédente.

    L’épargne publique représente, par conséquent, 33,4% des recettes totales et 28,5% de l’épargne totale intérieure en 2011 contre, respectivement, 39,5% et 30,3% en 2010. La Banque d’Algérie note, par ailleurs, que pour l’économie nationale, fortement dépendante des hydrocarbures et de plus en plus de la sphère budgétaire, la « soutenabilité » des finances publiques, à moyen terme, doit constituer désormais un objectif stratégique.

    LES BANQUES PRIVÉES ACCORDENT PLUS DE CRÉDITS
    Les établissements financiers relevant du secteur privé ont accordé plus de crédits en 2011 que les banques publiques. Les ménages constituent 68% des dépôts dans les banques, révèle la Banque d’Algérie. Toutefois, ajoute le rapport de la Banque d’Algérie, sous l’angle sectoriel, l’évolution des crédits directs distribués est « contrastée » en 2011, car la forte hausse des crédits au secteur public (31,7%) s’est accompagnée d’une hausse plus modérée des crédits aux entreprises privées (13,5%). Pour ce qui est des crédits accordés aux ménages, une augmentation significative est enregistrée en 2011 (18,34%), principalement au quatrième trimestre (12,03%), tirée par les crédits immobiliers.

    Les dépôts à vue dans les banques, au cours de l’année 2011, se sont accrus de 21,01% et cela grâce à l’expansion des dépôts des entreprises privées et des ménages. Le montant des dépôts en 2011 s’élève par ailleurs à 888,28 milliards de DA alors que les crédits accordés durant la même année sont arrêtés à 652,60 milliards de DA. « L’excès de liquidités sur le marché interbancaire est resté structurel en 2011, mais devenu largement disséminé au sein du système bancaire », lit-on dans le rapport qui souligne que la Banque d’Algérie a continué à résorber l’excès de liquidités par des opérations de reprise à sept jours et trois mois pour un total de 1.100 milliards de DA.
    Source : Le Quotidien d'Oran
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