Le Maroc oeuvre en faveur de la restructuration de la caisse de compensation, premier organisme d'aide aux plus pauvres dans le pays. En cinq mois seulement, le Maroc a dépensé 80 pour cent du budget consacré à la compensation.
Pour 2012, le gouvernement a prévu une enveloppe de 32,5 milliards de dirhams pour la compensation, mais la flambée des prix sur les marchés internationaux ne permettront pas d’atteindre les objectifs escomptés. Les autorités ont décidé d’augmenter les prix des carburants de 2 dirhams par litre d’essence, de 1 dirham pour le litre du gasoil et de 998,04 dirhams pour la tonne du fioul industriel.
Selon le ministre du Budget Driss Azami el Idrissi, la décision a été bien réfléchie pour sauvegarder l’investissement et le niveau de l’endettement public. Il précise que même avec cette augmentation, le gouvernement devra chercher d’autres moyens pour financer la caisse de compensation.
Pour le Premier ministre Abdlilah Benkirane, le gouvernement n'aurait pas décidé d'augmenter les prix des carburants si cela n'avait pas été nécessaire à l'économie nationale.
Une réforme globale de la caisse de compensation sera lancée en septembre prochain, pour assurer une meilleure allocation des fonds de cette caisse.
Le conseil de la concurrence a proposé le 4 juin la libéralisation des prix des produits subventionnés pour permettre une économie de l’ordre de 50 milliards de dirhams sur le budget de l’Etat.
En parallèle, le conseil appelle à la mise en place des mesures d’accompagnement pour diminuer l’impact direct sur le pouvoir d'achat de la population et particulièrement les catégories défavorisées. Il s’agit notamment d’une modulation fiscale sur ces produits (suppression de la TVA, des droits de douanes à l'importation) et de la mise en place d’aides directes aux catégories cibles de la population ainsi qu'aux opérateurs économiques.
Un autre scénario est proposé par le conseil de la concurrence : une aide forfaitaire pécuniaire de 500 dirhams par ménage et par mois aux populations vivant sous le seuil de pauvreté, un soutien forfaitaire pécuniaire de 250 dirhams par ménage et par mois aux populations concernées par le RAMED et classées comme non pauvres, ainsi qu’une aide pécuniaire aux opérateurs économiques.
L’économiste Ali Guelmat explique que la réforme de la caisse de compensation a déjà commencé avec le lancement du Régime d’assistance médicale pour les économiquement démunis (RAMED). Il signale que le gouvernement devait attendre la fin du ciblage de la population qui bénéficiera de l’aide pécuniaire directe avant de procéder à la hausse des prix. Toutefois, il tient à expliquer que le gouvernement est actuellement face à une situation difficile étant donné que les recettes fiscales ne couvrent que 60 pour cent des dépenses de l’Etat, qui est contraint de recourir à l’endettement extérieur.
Du côté des citoyens, l’idée de la mise en œuvre de la réforme de la compensation inquiète une population qui a déjà connu l’impact de l’augmentation des prix des carburants, même si le gouvernement se dit être vigilant face à toute spéculation.
"Au marché, le prix des fruits et légumes a considérablement augmenté", dit Rania Sellami, étudiante, qui indique combien sa mère Zohra déplore la hausse du coût de son panier de ménagère. Selon elle, si le gouvernement décide de retirer la compensation, les classes défavorisées et les classes moyennes vont souffrir.
Elle déclare avoir été en colère face à l’augmentation d'un dirham du prix du "grand taxi" entre Salé et Rabat par suite à la hausse des prix des carburants.
"On attendait du gouvernement du PJD qu'il augmente le niveau de vie, non qu'il mette en œuvre des mesures qui sapent le pouvoir d’achat des Marocains", affirme-t-elle.
Source: Magharebia
Pour 2012, le gouvernement a prévu une enveloppe de 32,5 milliards de dirhams pour la compensation, mais la flambée des prix sur les marchés internationaux ne permettront pas d’atteindre les objectifs escomptés. Les autorités ont décidé d’augmenter les prix des carburants de 2 dirhams par litre d’essence, de 1 dirham pour le litre du gasoil et de 998,04 dirhams pour la tonne du fioul industriel.
Selon le ministre du Budget Driss Azami el Idrissi, la décision a été bien réfléchie pour sauvegarder l’investissement et le niveau de l’endettement public. Il précise que même avec cette augmentation, le gouvernement devra chercher d’autres moyens pour financer la caisse de compensation.
Pour le Premier ministre Abdlilah Benkirane, le gouvernement n'aurait pas décidé d'augmenter les prix des carburants si cela n'avait pas été nécessaire à l'économie nationale.
Une réforme globale de la caisse de compensation sera lancée en septembre prochain, pour assurer une meilleure allocation des fonds de cette caisse.
Le conseil de la concurrence a proposé le 4 juin la libéralisation des prix des produits subventionnés pour permettre une économie de l’ordre de 50 milliards de dirhams sur le budget de l’Etat.
En parallèle, le conseil appelle à la mise en place des mesures d’accompagnement pour diminuer l’impact direct sur le pouvoir d'achat de la population et particulièrement les catégories défavorisées. Il s’agit notamment d’une modulation fiscale sur ces produits (suppression de la TVA, des droits de douanes à l'importation) et de la mise en place d’aides directes aux catégories cibles de la population ainsi qu'aux opérateurs économiques.
Un autre scénario est proposé par le conseil de la concurrence : une aide forfaitaire pécuniaire de 500 dirhams par ménage et par mois aux populations vivant sous le seuil de pauvreté, un soutien forfaitaire pécuniaire de 250 dirhams par ménage et par mois aux populations concernées par le RAMED et classées comme non pauvres, ainsi qu’une aide pécuniaire aux opérateurs économiques.
L’économiste Ali Guelmat explique que la réforme de la caisse de compensation a déjà commencé avec le lancement du Régime d’assistance médicale pour les économiquement démunis (RAMED). Il signale que le gouvernement devait attendre la fin du ciblage de la population qui bénéficiera de l’aide pécuniaire directe avant de procéder à la hausse des prix. Toutefois, il tient à expliquer que le gouvernement est actuellement face à une situation difficile étant donné que les recettes fiscales ne couvrent que 60 pour cent des dépenses de l’Etat, qui est contraint de recourir à l’endettement extérieur.
Du côté des citoyens, l’idée de la mise en œuvre de la réforme de la compensation inquiète une population qui a déjà connu l’impact de l’augmentation des prix des carburants, même si le gouvernement se dit être vigilant face à toute spéculation.
"Au marché, le prix des fruits et légumes a considérablement augmenté", dit Rania Sellami, étudiante, qui indique combien sa mère Zohra déplore la hausse du coût de son panier de ménagère. Selon elle, si le gouvernement décide de retirer la compensation, les classes défavorisées et les classes moyennes vont souffrir.
Elle déclare avoir été en colère face à l’augmentation d'un dirham du prix du "grand taxi" entre Salé et Rabat par suite à la hausse des prix des carburants.
"On attendait du gouvernement du PJD qu'il augmente le niveau de vie, non qu'il mette en œuvre des mesures qui sapent le pouvoir d’achat des Marocains", affirme-t-elle.
Source: Magharebia
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