Le rush vers la Tunisie a commencé. Pas moins de 305.000 touristes algériens ont déjà séjourné en Tunisie au 20 juin 2012, selon les chiffres communiqués par les responsables du tourisme tunisiens. Bien moins qu'en 2010 pour la même période mais, grande est la satisfaction des professionnels tunisiens, beaucoup plus qu'en 2011, pour, bien sûr la même période de l'année, soit une augmentation de 28%. C'est ce qu'a déclaré Fawzy Basly, représentant de l'Office national du tourisme tunisien en Algérie lors d'une rencontre le 26 juin, avec la presse spécialisée à Tunis. L'optimisme est donc de mise. D'autant plus que bon nombre d'indicateurs révèlent que la destination tunisienne a toujours la cote auprès des touristes algériens, malgré les multiples rumeurs colportées ça et là sur une défection attendue de cette destination au profit de concurrents aguerris tels que le Maroc et la Turquie. La campagne médiatique d'envergure menée par les autorités du tourisme tunisien n'est pas étrangère à ces résultats. Il faut dire aussi que les atouts de cette destination sont nombreux et séduisants. La fidélisation de la clientèle algérienne qu'a pu capitaliser le tourisme tunisien depuis de nombreuses années, à elle seule, est un argument indéniable. Des milliers de familles algériennes ont pris leurs aises dans ce pays, en se créant, avec le temps, des habitudes de vacances, des relations de proximité, des avantages, sur lesquels il est difficile de revenir. A cela s'ajoutent la proximité géographique, des prix attractifs et une multitude de modes de transport. Les événements qui se produisent ça et là, comme des répliques à la révolution tunisienne ne sont pas de nature à dissuader les touristes. Du reste, les grands espaces touristiques sont à l'abri. La quiétude régnant le long de l'avenue Habib Bourguiba et la rue de Paris menant à la Casbah tunisoise en sont des indices. Rien ne saurait faire penser que ces lieux ont été le théâtre d'événements sanglants qui ont transformé le visage de la Tunisie moderne. Des touristes algériens rencontrés dans le souk de Tunis ne semblent même pas faire cas des rumeurs d'actes inhospitaliers. «Je ne vois rien de tout cela», dira un jeune entrepreneur de Blida accompagné de son épouse et de ses deux enfants. «Nous ne sommes pas venus en Tunisie depuis 2010, et je ne vois vraiment pas de différence avec cette période», ajoutera-t-il, «Sauf un peu les prix».
L'Expression
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