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L'Algérie renforce la sécurité sur sa frontière sud

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  • L'Algérie renforce la sécurité sur sa frontière sud

    Tandis que l'Algérie continue à soutenir une solution politique à la crise malienne, le pays se prépare néanmoins au pire.


    L'Algérie pourrait fermer sa frontière avec le Mali, a déclaré le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia.
    Tandis que les tensions s'intensifient dans les pays voisins, l'Algérie prend des mesures supplémentaires afin de sécuriser ses frontières du sud.

    Trois mille soldats, des hélicoptères et des avions de combat ont été envoyés en renfort le long des frontières avec la Libye, le Mali et le Niger, a rapporté El Khabar dans la journée du dimanche 8 juillet.

    Le transport par route de marchandises entre les deux pays aurait été suspendu et les frontaliers doivent désormais être munis d’une autorisation délivrée par les autorités algériennes, selon le quotidien. La sécurité a été également renforcée autour des régions pétrolières et gazières.

    Dans un entretien accordé au Quotidien d'Oran, Dahou Ould Kablia, ministre algérien de l’Intérieur, a évoqué la possibilité de fermer la frontière avec le Mali.

    L’attentat perpétré le 29 juin contre le siège de la gendarmerie nationale dans la ville algérienne de Ouargla, revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), affilié à al-Qaida, est apparu contre une déclaration de guerre aux yeux du peuple algérien. Un policier a été tué lors de cette attaque, et trois autres blessés.

    Selon un communiqué publié par le MUJAO, l'objectif de cet attentat était de "punir" les autorités algériennes, accusées d'avoir "poussé" le MNLA à "entrer en guerre contre les Moudjahidines" dans le nord du Mali.

    L'Algérie continue toutefois de favoriser une solution politique à la crise malienne. L’idée d'une intervention militaire divise la classe politique. Le politologue Mohammed Chafik Mesbah, ancien officier de l'armée, a souligné dans un entretien publié dans le journal El Khabar que la solution diplomatique est impossible dans la mesure où cela implique une négociation avec tous les parties, y compris les groupes islamistes qui ont choisi le terrorisme.

    "Il serait illogique de s’attendre à ce que ces groupes puissent s'asseoir autour la table des négociations pour trouver une solution pacifique", a-t-il expliqué, ajoutant que le conflit malien connaîtra son dénouement à travers la force.

    Pour sa part, le Dr Makhlouf Sahel, maître de conférences, considère comme "insensée" l’idée d’une intervention militaire au Mali.

    "La situation est très dangereuse, et en cas d'intervention militaire, elle le sera davantage et évoluera inévitablement vers un scénario catastrophe" explique-t-il à Magharebia. "Conjuguée à la situation de violence qui règne en Libye, elle se traduira, à coup sûr par un embrasement de la région et la dislocation du Mali."

    L'Algérie préconise "une solution politique à la crise malienne, basée sur le respect de l'intégrité territoriale du Mali et le retour à la légalité constitutionnelle", selon Sahel.




    De nombreux Algériens semblent opposés à une intervention de l’armée algérienne au Mali.

    "Une intervention, ce n’est qu’un doux euphémisme pour désigner la guerre, et nous n’avons pas besoin de cela", a déclaré à Magharebia Samir Lacete, ingénieur. Il salue néanmoins l’initiative de sécurisation des frontières.

    Pour sa part, M’hand Idir, instituteur, dit ne pas comprendre "les tenants et les aboutissants de la crise malienne" et craint qu’en cas d’une intervention militaire, le Mali "n'entraîne son grand voisin du nord dans sa chute".

    "Nous avons connu dix ans de terrorisme", ajoute-t-il. "S'il ne plaise à Dieu, ça suffit !"
    Par Mouna Sadek pour Magharebia à Alger
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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