Le président du Conseil italien, jamais élu par personne, vient de céder à Vittorio Grilli, jamais élu par personne non plus, son poste de ministre des finances.
Est-ce une nouvelle avancée de la pieuvre européiste ? ou bien un début de désengagement de mario monti devant le désastre qui couve ?
En novembre dernier, l'oligarchie euro-atlantiste, et plus spécialement la Commission européenne et Goldman Sachs, avaient décidé de chasser Silvio Berlusconi comme un malpropre de son poste de chef du gouvernement italien.
RAPPEL : BERLUSCONI CHASSÉ POUR AVOIR TRAÎNÉ À METTRE EN ŒUVRE LES « RÉFORMES INDISPENSABLES »
Cette décision avait été prise, non pas à cause des innombrables scandales financiers et de mœurs qui entouraient celui que la presse italienne nommait "Il Cavaliere". Non, la décision de le virer avait été prise parce que Berlusconi traînait des pieds pour mettre en œuvre le programme de « réformes indispensables » que MM. Trichet (président de la BCE à l'époque) et Draghi (son successeur désigné) avaient concocté dans le secret de leurs bureaux, et qu'ils lui avaient fait savoir sans autre forme de procès par une lettre datée du 5 août 2011.
Cette lettre fixait très précisément ce que devait être l'action du gouvernement italien, en matière de destruction des acquis sociaux et de vente du patrimoine public italien aux banques et autres fonds d'investissements.
Le ton et le contenu de cette lettre étaient à peine croyables si l'on pense qu'elle avait été signée par deux technocrates sans aucune légitimité démocratique, ne s'étant jamais frotté au suffrage universel et de surcroît totalement inconnus des électeurs italiens. Le scandale fut tel que le contenu de cette lettre fuita dans la presse à la fin septembre, très certainement à l'instigation de Silvio Berlusconi lui-même, furieux d'être traité comme un domestique.
[source : http://www.challenges.fr/economie/20...erlusconi.html]
Cet appel implicite de Berlusconi au soutien de l'opinion témoignait d'une telle mauvaise grâce à se plier au racket de la mafia euro-atlantiste que cette dernière décida incontinent sa chute.
Dans les semaines qui suivirent, une véritable conspiration fut ainsi nouée pour chasser le controversé et flamboyant chef de gouvernement/homme d'affaires, et pour le remplacer par l'un des principaux membres de l'oligarchie euro-atlantiste, M. Mario Monti. Ancien Commissaire européen et ancien responsable de Goldman Sachs, ce dernier était inconnu du grand public et n'avait pas plus été élu que MM. Trichet et Draghi par qui que ce soit.
LE COUP D'ÉTAT DÉGUISÉ DE NOVEMBRE 2011
En quelques jours, et alors que des manœuvres identiques se déroulaient au même moment en Grèce pour chasser le Premier ministre Papandreou, Mario Monti fut « nommé sénateur à vie » par le président de la République italienne Giorgio Napolitano.
(Ce genre de nomination par "fait du Prince", sans élection et à vie, est l'une des dispositions, pour le moins étrange, prévues par la Constitution de la République italienne).
Dans la foulée de cette nomination, Mario Monti fut « pressenti » (aimable euphémisme pour dire : « imposé ») pour succéder à Silvio Berlusconi au poste de Président du Conseil des ministres et pour former un « gouvernement de techniciens ».
D'un seul coup d'un seul, tous les médias à la botte des européistes, et échappant à la mainmise de Silvio Berlusconi lui-même, ne jurèrent plus que par cet homme providentiel, que 99,9999 % des Italiens ne connaissaient ni d'Ève ni d'Adam.
Le coup d'État sous apparences légalistes fut mené rondement.
Le 12 novembre 2011, Berlusconi céda à l'hallali médiatique et aux "combinaziones" politiciennes ourdies au parlement italien : il présenta enfin sa démission. Dès le lendemain, le chef de l'État chargea Mario Monti de former un gouvernement. Ce que celui-ci eut la fabuleuse tartufferie de n'accepter qu'« avec réserve », et en prenant des airs de chochotte.
L'ASCENSION DU TRISTE SIRE GRILLI
La situation de défiance des marchés à l'égard de l'Italie était telle, lorsqu'il entra au Palazzo Chiggi à la mi-novembre dernier, que Mario Monti décida de cumuler le poste de chef du gouvernement ("Président du Conseil") avec celui de ministre des finances.
Or, c'est ce dernier poste qu'il vient soudain de décider de lâcher, ce 11 juillet 2012 après déjà 8 mois de mandat, en nommant le vice-ministre des finances Vittorio Grilli à sa place.
L'ascension de ce dernier ne s'explique pas par de hauts faits d'armes électoraux puisqu'il ne s'est jamais présenté, lui non plus, devant les électeurs.
Elle ne s'explique pas non plus par un charisme à tomber à la renverse car M. Grilli est un homme qui ne respire pas vraiment la joie de vivre (je présente ici sa photo...).
En revanche, son ascension se comprend dès lors que l'on jette un regard à son éloquent pedigree.
Vittorio Grilli a successivement été :
- professeur d'économie à l'Université de Yale (États-Unis) pendant 4 années Universitaires (de 1986 à 1990),
- professeur d'économie au Birkbeck College de l'Université de Londres (Royaume-Uni) pendant 4 années universitaires (de 1990 à 1994),
- chef du département des Privatisations et de l'analyse financière au ministère italien des finances, de 1994 à 2000,
- directeur général de la banque d'investissement helvéto-américaine "Crédit Suisse First Boston" de 2001 à 2002,
- comptable général de l'État italien de 2002 à 2005,
- directeur du Trésor de 2005 à 2011,
- avant d'être nommé vice-ministre des finances en novembre dernier par Mario Monti.
Est-ce une nouvelle avancée de la pieuvre européiste ? ou bien un début de désengagement de mario monti devant le désastre qui couve ?
En novembre dernier, l'oligarchie euro-atlantiste, et plus spécialement la Commission européenne et Goldman Sachs, avaient décidé de chasser Silvio Berlusconi comme un malpropre de son poste de chef du gouvernement italien.
RAPPEL : BERLUSCONI CHASSÉ POUR AVOIR TRAÎNÉ À METTRE EN ŒUVRE LES « RÉFORMES INDISPENSABLES »
Cette décision avait été prise, non pas à cause des innombrables scandales financiers et de mœurs qui entouraient celui que la presse italienne nommait "Il Cavaliere". Non, la décision de le virer avait été prise parce que Berlusconi traînait des pieds pour mettre en œuvre le programme de « réformes indispensables » que MM. Trichet (président de la BCE à l'époque) et Draghi (son successeur désigné) avaient concocté dans le secret de leurs bureaux, et qu'ils lui avaient fait savoir sans autre forme de procès par une lettre datée du 5 août 2011.
Cette lettre fixait très précisément ce que devait être l'action du gouvernement italien, en matière de destruction des acquis sociaux et de vente du patrimoine public italien aux banques et autres fonds d'investissements.
Le ton et le contenu de cette lettre étaient à peine croyables si l'on pense qu'elle avait été signée par deux technocrates sans aucune légitimité démocratique, ne s'étant jamais frotté au suffrage universel et de surcroît totalement inconnus des électeurs italiens. Le scandale fut tel que le contenu de cette lettre fuita dans la presse à la fin septembre, très certainement à l'instigation de Silvio Berlusconi lui-même, furieux d'être traité comme un domestique.
[source : http://www.challenges.fr/economie/20...erlusconi.html]
Cet appel implicite de Berlusconi au soutien de l'opinion témoignait d'une telle mauvaise grâce à se plier au racket de la mafia euro-atlantiste que cette dernière décida incontinent sa chute.
Dans les semaines qui suivirent, une véritable conspiration fut ainsi nouée pour chasser le controversé et flamboyant chef de gouvernement/homme d'affaires, et pour le remplacer par l'un des principaux membres de l'oligarchie euro-atlantiste, M. Mario Monti. Ancien Commissaire européen et ancien responsable de Goldman Sachs, ce dernier était inconnu du grand public et n'avait pas plus été élu que MM. Trichet et Draghi par qui que ce soit.
LE COUP D'ÉTAT DÉGUISÉ DE NOVEMBRE 2011
En quelques jours, et alors que des manœuvres identiques se déroulaient au même moment en Grèce pour chasser le Premier ministre Papandreou, Mario Monti fut « nommé sénateur à vie » par le président de la République italienne Giorgio Napolitano.
(Ce genre de nomination par "fait du Prince", sans élection et à vie, est l'une des dispositions, pour le moins étrange, prévues par la Constitution de la République italienne).
Dans la foulée de cette nomination, Mario Monti fut « pressenti » (aimable euphémisme pour dire : « imposé ») pour succéder à Silvio Berlusconi au poste de Président du Conseil des ministres et pour former un « gouvernement de techniciens ».
D'un seul coup d'un seul, tous les médias à la botte des européistes, et échappant à la mainmise de Silvio Berlusconi lui-même, ne jurèrent plus que par cet homme providentiel, que 99,9999 % des Italiens ne connaissaient ni d'Ève ni d'Adam.
Le coup d'État sous apparences légalistes fut mené rondement.
Le 12 novembre 2011, Berlusconi céda à l'hallali médiatique et aux "combinaziones" politiciennes ourdies au parlement italien : il présenta enfin sa démission. Dès le lendemain, le chef de l'État chargea Mario Monti de former un gouvernement. Ce que celui-ci eut la fabuleuse tartufferie de n'accepter qu'« avec réserve », et en prenant des airs de chochotte.
L'ASCENSION DU TRISTE SIRE GRILLI
La situation de défiance des marchés à l'égard de l'Italie était telle, lorsqu'il entra au Palazzo Chiggi à la mi-novembre dernier, que Mario Monti décida de cumuler le poste de chef du gouvernement ("Président du Conseil") avec celui de ministre des finances.
Or, c'est ce dernier poste qu'il vient soudain de décider de lâcher, ce 11 juillet 2012 après déjà 8 mois de mandat, en nommant le vice-ministre des finances Vittorio Grilli à sa place.
L'ascension de ce dernier ne s'explique pas par de hauts faits d'armes électoraux puisqu'il ne s'est jamais présenté, lui non plus, devant les électeurs.
Elle ne s'explique pas non plus par un charisme à tomber à la renverse car M. Grilli est un homme qui ne respire pas vraiment la joie de vivre (je présente ici sa photo...).
En revanche, son ascension se comprend dès lors que l'on jette un regard à son éloquent pedigree.
Vittorio Grilli a successivement été :
- professeur d'économie à l'Université de Yale (États-Unis) pendant 4 années Universitaires (de 1986 à 1990),
- professeur d'économie au Birkbeck College de l'Université de Londres (Royaume-Uni) pendant 4 années universitaires (de 1990 à 1994),
- chef du département des Privatisations et de l'analyse financière au ministère italien des finances, de 1994 à 2000,
- directeur général de la banque d'investissement helvéto-américaine "Crédit Suisse First Boston" de 2001 à 2002,
- comptable général de l'État italien de 2002 à 2005,
- directeur du Trésor de 2005 à 2011,
- avant d'être nommé vice-ministre des finances en novembre dernier par Mario Monti.
Commentaire