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Les ruines linguistiques berbères

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  • Les ruines linguistiques berbères

    Le patrimoine historique et culturel peut être matériel ou immatériel...Il est encore plus précieux quand il est immatériel....C’est le cas de la langue berbère !

    ====

    La contemplation à laquelle se résigne tout esprit intelligent devant des ruines architecturales, est d’un mystère mielleusement inexplicable.
    Quand on est face aux pyramides, aux temples mayas, à Stonehenge ou encore au milieu du fort de Gouraya, ou devant la tombe de Massinissa (El Khroub, Constantine...), on ne peut pas s’empêcher d’imaginer la main ancestrale qui a taillé chacune des pierres, de ressentir le vif sentiment, suspendu entre le temps et l’imaginaire, des gens ayant peuplé ces monuments antiques. Les vestiges témoignent de l’histoire des hommes. Quand on sait y lire, c’est comme un bon livre.
    On a les mêmes sentiments, mais plus intenses, envers les ruines linguistiques de sa langue maternelle. Les sentiments sont au plus profond de son être, assaisonnés de quelques grains de tristesse. L’image qu’on a des mots dont on se diffère la prononciation d’une région à une autre, est comme l’une de ces colonnes grecques en ruine ; on connaît l’appartenance mais parfois, pas la fonction architecturale exacte.
    Quelques mots dont on diffère le sens nous semblent comme des bijoux antiques dont on n’a pas identifié la nature exacte ; est-ce une broche? Une boucle d’oreille? Ou un médaillon? Les expressions populaires sont l’équivalent des merveilles du monde, ou bien des pyramides desquelles plusieurs siècles nous contemplent. Leur beauté et la profondeur de leur sens, leur a permis de perdurer à travers les ères et l’usure du temps.
    Avec l’arrivée des Romains, l’écriture du berbère a subi au même titre que ses habitants. L’alphabet berbère «Tifinagh» a survécu dans les motifs représentés sur la poterie et la tapisserie.
    Le parler quant à lui, il a éclaté en quelque milliers d’idiomes, trois à quatre mille aujourd’hui.
    Le parler authentique de nos ancêtres se trouve, éparpillé entre l’oasis de Siwa (désert occidental égyptien) aux îles Canaris -où le guanche, parlé autrefois peut être identifié au berbère- jusqu’aux massifs du Sahara central.
    Pour désigner la poussière dans la plupart des régions kabyles, ont dit «aghebar», mais «aghebar» est l’adaptation du mot arabe El Ghobar, qui désigne la poussière aussi.
    A Aokas, ont dit «thakka», qui est un mot purement berbère. A Aokas pour désigner demain, on dit «ghedwa», un mot extrait du mot arabe «ghadane» ; dans le reste des régions kabyles on dit «azzeka», un mot purement berbère.
    D’autres mots attendent pour être répertoriés. Les Berbères sont influencés, mais aussi, ont influencé les autres civilisations. On trouve dans l’Egypte ancienne, des noms de dieux, de cités et d’objets pris du berbère. Ainsi, le Nil a pris le nom de sa couleur qui est le reflet du ciel.
    Peut-on un jour, restaurer, ne serait-ce que pour admirer ce chef-d’oeuvre linguistique du fondement à la toiture, la langue des Berbères. Bon courage, pour nos linguistes!

    -
    L’Expression

  • #2
    juste une petite precision.
    l'espagne ne le fait pas de gaitée de coeur. elle ne veut pas se mettre a dos la population marocaine de mellilia. elle sait que l'avenir ne joue pas en sa faveur.

    les autorités marocaines l'ont d'ailleur comprises bien avant eux.

    mais d'un cas comme dans l'autre, c'est tout benef pour la langue amazigh.

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    • #3
      Recemment on a annoce qu'au Maroc il y aura bientot une chaine de Television berbere et une chaine de Radio egalement.

      Avec l'enseignement t'mazighte .. ca se completera et j'ai confiance que ca portera fruit -a long terme...

      Nous Imazighen devrons remercier l'initiative du Maroc.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        en france on favorise aussi le berbere mais on est plus restrictif envers le breton ou le basque.les relations de bon voisinage font qu'on essaye toujours de "plaire" à son voisin.

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        • #5
          A quant la chaine de télévision amazighe en Algérie ?

          Envoyé par Avucic
          Recemment on a annoce qu'au Maroc il y aura bientot une chaine de Television berbere et une chaine de Radio egalement.
          C’est une très très bonne nouvelle en fait, les Berbères du Maroc ont pris une longueur d’avance… A quant la chaîne de télévision amazighe en Algérie ? La depeche de Kabylie se pose la question et on se la pose aussi.....Qu'est ce qui fait trainer un tel projet?


          ====
          Ni les pouvoirs publics, ni encore moins les responsables de la télévision publique, n’ont donné d’explication fiable, laissant ainsi des millions de locuteurs berbères sur leur faim. A chaque fois que la question est posée, la réponse est vite donnée, pour ajouter à la confusion : la chaine sera lancée très prochainement.
          La question amazighe connait des fortunes diverses en Afrique du nord. Alors que le projet pour la création d’une chaine de télévision en langue berbère traîne chez nous depuis des années, sa concrétisation chez nos voisins marocains semble prendre une option sérieuse.
          En effet, le ministre marocain de la Communication, Nabil Benabdellah, a déclaré, il y a quelques jours, que son gouvernement examine un projet de création d’une chaine de télévision en langue berbère.
          " Ce projet constituera un pas important dans l’enrichissement du paysage audiovisuel marocain ", a déclaré le ministre marocain, dont les propos ont été rapportés par l’AFP, au cours d’une réunion avec les responsables de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), un organisme crée en 2001 par le roi Mohammed VI pour promouvoir la culture berbère au Maroc.
          Si l’information fait partie de l’ordinaire en ce sens qu’elle concerne un pays étranger, il n’en demeure pas moins que cette initiative peut soulever des questionnements, pour le moins légitimes, au sein des militants de la cause amazighe dans notre pays. Parce que, à bien regarder, l’idée de création d’une chaine de télévision exclusivement d’expression berbère a germé dans notre pays il y a de cela plus de deux années. Mieux, un responsable, un habitué des couloirs de l’ENRS, Saïd Lamrani, a même été désigné pour former son équipe, en vue du lancement éminent de la chaine. Ce dernier a d’ailleurs entamé le travail de contact. Des personnalités du monde de la radio, de la télévision et des artistes ont été, ainsi, priées de rejoindre ce qui devait être le noyau de cette télévision, qui devait constituer un acquis de plus au combat de plusieurs générations.
          Mieux, un travail de production et de doublage de certains feuilletons a débuté chez certaines boites privées d’audiovisuel. Il en est ainsi, par exemple, de la série télévisée dédiée au grand musicien disparu, Mohamed Iguerbouchène. A tout cela s’ajoutent des dizaines de dates fixées, à plusieurs reprises, pour le lancement de la chaine de télévision.
          Mais voilà, deux ans après, rien n’est encore lancé. Ni les pouvoirs publics, ni encore moins les responsables de la télévision publique, n’ont donné d’explication fiable, laissant ainsi des millions de locuteurs berbères sur leur faim. A chaque fois que la question est posée, la réponse est vite donnée, pour ajouter à la confusion : la chaine sera lancée très prochainement.
          C’est en somme, toute la crédibilité de l’Etat qui est, encore une fois, mise à mal. Parce qu’il est utile de rappeler que la création de cette chaine de télévision n’est malheureusement pas le seul projet au profit de la langue amazighe qui tombe à l’eau. Les pouvoirs publics ont parlé de la création d’une académie de langue berbère qui n’a jamais vu le jour. A la place, le ministère de l’Education nationale a mis en place un Centre pédagogique d’aménagement linguistique, présidé par un spécialiste émérite, Abderrezak Dourari. Mais, encore une fois, ce centre a buté sur un manque de moyens flagrant, et malgré toute la volonté de son directeur, il n’arrive toujours pas à se mettre en branle. Tout cela sans oublier la léthargie dont laquelle est plongé le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) qui n’a toujours pas de premier responsable depuis le décès de Mohand Idir Ait Amrane.
          Et c’est toute la revendication amazighe qui n’a pas d’écho avec tous ces manquements. Malgré le beau discours des hauts responsables du pays, qui parlent de la promotion de la langue de Mammeri, devenue officiellement langue nationale depuis mars 2002, la réalité du terrain n’est faite, en fait, que de promesses jamais tenues.


          - La depeche de Kabylie

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          • #6
            mdr l'Etat, promouvoir la langue amazighe ? faut pas rêver c'est que des paroles en l'air pour mieux endormir les imazighen.. Bouteflika est très fort pour le double langage, on l'a vu avec la France. Il faudrait des organisations comme au Maroc pour que l'on ait encore l'espoir d'une renaissance amazighe et non pas des rebelles qui crient à tue-tête leur rejet de l'algerianité et le sort de leur culture avec pour seule conséquence de se démarquer des autres Algeriens.

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