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La famille Peugeot choquée par le gouvernement

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    Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA, récuse les critiques sur le comportement des actionnaires et la stratégie du constructeur.
    Les violentes critiques du gouvernement contre la stratégie de PSA et le comportement de la famille actionnaire ont laissé des traces au sein du groupe. Visiblement encore sous le coup de «l’émotion», Thierry Peugeot, le président du conseil de surveillance, que Le Figaro a rencontré, se dit «choqué», comme le reste de l’entreprise, et éprouve un vif sentiment «d’injustice». Il défend le sens de la «responsabilité» du groupe, qui doit «s’adapter» à l’effondrement des ventes en Europe en supprimant 8 000 postes en France, ce qui inclut la fermeture de l’usine d’Aulnay. Une vision qu’il défendra auprès d’Arnaud Montebourg qui a souhaité le recevoir le 26 juillet.

    Malgré les doutes des observateurs, liés à la petite taille de PSA, à sa forte dépendance à l’Europe et à son retard à l’international, Thierry Peugeot, dont l’entreprise fondée par ses ancêtres a survécu à plusieurs crises, se dit à la fois «inquiet et optimiste». Pour lui, le groupe a un «énorme potentiel», qu’il attribue à son savoir-faire technique.

    Devenu rapidement un symbole politique, le dossier PSA s’est envenimé. Après les attaques d’Arnaud Montebourg dans la journée de mercredi, Philippe Varin, le président du directoire, a été reçu dans la soirée par le ministre du Redressement productif dans un climat extrêmement tendu. L’entretien, en grande partie en tête à tête, a été «chaud», souligne-t-on dans l’entourage des deux participants.

    «Dissimulations»

    La rencontre, qui a duré deux heures, contraignant le ministre à annuler ses deux rendez-vous suivants, a commencé par une franche explication, le constructeur n’ayant pas apprécié d’être accusé de «dissimulations». «Il fallait purger les choses pour que le dialogue puisse s’installer entre toutes les parties prenantes», précise-t-on à Bercy, où l’on évoque des «explications mutuelles». L’entourage du ministre ajoute qu’Arnaud Montebourg souhaite «sortir d’un face-à-face, qu’il juge stérile et inapproprié» et «n’a rien contre Philippe Varin».

    Les deux hommes ont ensuite examiné le dossier sur le fond, en abordant des points concrets. Le gouvernement souhaite obtenir des concessions. Mais s’il doit en faire, le groupe compte les annoncer dans un premier temps aux syndicats.

    L’État, qui a jugé le plan de restructuration de PSA «inacceptable», ne souhaite se prononcer sur les options qu’il envisage que lorsque son expert aura présenté son rapport sur la «situation réelle» du groupe, le 31 juillet. De son côté, le constructeur présentera ses résultats semestriels, qui seront très mauvais, ainsi que des détails sur la mise en œuvre de son plan le 25 juillet. PSA a déjà annoncé que sa division automobile a perdu environ 700 millions d’euros au premier semestre, et affirme brûler 200 millions de trésorerie par mois.

    «Si le 25, les investisseurs ont le sentiment que le plan est indispensable, mais qu’ils ne savent pas s’il pourra être appliqué, c’est extrêmement dangereux», estime une source chez PSA. Le cours de l’action ayant perdu plus de 75 % de sa valeur depuis un an, la capitalisation boursière du groupe est tombée à 2,3 milliards d’euros. Une situation «périlleuse», qui traduit un problème de confiance envers le groupe, selon Thierry Peugeot, et ne met pas l’entreprise à l’abri de prédateurs. Plus globalement, certains observateurs craignent qu’Arnaud Montebourg choisisse une stratégie purement politique, au détriment de l’intérêt économique de l’entreprise.

    source: lefigaro.fr
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