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Montebourg menace 5.000 emplois au maroc

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    CENTRES D’APPEL

    MONTEBOURG MENACE 5.000 EMPLOIS AU MAROC

    10.000 POSTES RISQUENT D’ÊTRE RELOCALISÉS
    LA FINANCE, LA VENTE À DISTANCE, L’OFFSHORING ET VOYAGES… CONCERNÉS

    «5.000 postes sont menacés au Maroc, si jamais la décision de Montebourg est appliquée», confie à L’Economiste Youssef Chraïbi, président de l’Association Marocaine des Relations Clients (AMRC). La sortie de Chraïbi intervient juste après l’annonce du gouvernement français du «rapatriement d’une partie des centres d’appel (hotlines) des opérateurs télécoms délocalisés au Maroc, en Tunisie et au Sénégal». A l’origine de cette déclaration, Arnaud Montebourg, ministre français du Redressement productif. Aussitôt tombée, l’annonce a eu un effet coup de massue, notamment auprès des opérateurs des call centers au Maroc.

    Il s’agit là du secteur le plus exposé si jamais la décision de Montebourg entre en application. En effet, le secteur des centres d’appel dépend à plus de 80% du marché français et la part des opérateurs télécoms y est substantielle (à hauteur de 30%). Plus encore, des dommages collatéraux sont attendus. De nombreux donneurs d’ordre, notamment dans les secteurs de la finance, de la vente à distance, de l’offshoring et du voyage seraient directement concernés par la mesure de relocalisation des emplois sur le territoire français.

    L’annonce de Montebourg coïncide avec l’arrivée au Maroc de Pascal Canfin, ministre chargé du Développement. Elle vient aussi suite à la visite de Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur. La même ministre avait annoncé il y a juste une semaine, dans une interview exclusive accordée à L’Economiste, que «la France a besoin d’un Maroc fort, un Maroc où nos entreprises exportent, s’installent, créent de l’emploi, des richesses… C’est ce que j’appelle la co-localisation». Entre les déclarations sur «l’intérêt commun, le codéveloppement…» de la ministre du Commerce extérieur et l’annonce de Montebourg… l’incohérence est flagrante!

    Du côté de l’association marocaine des centres d’appels, l’on estime que «pour des raisons de logique économique, il y a très peu de chances qu’un tel rapatriement ait lieu, aussi bien pour les opérateurs télécoms, pour lesquels l’offshoring est synonyme d’économie substantielle, que pour les consommateurs majoritairement hostiles à payer un service qui leur est gratuitement rendu aujourd’hui», estime Youssef Chraïbi de l’AMRC.

    Aux yeux du président des centres d’appel, «il va falloir cesser de croire que le déploiement de l’offshore se fait au détriment de l’emploi français. Le marché global de la relation client étant en forte croissance».

    Si jamais l’annonce du gouvernement français voit le jour, l’avenir du secteur des centres d’appel délocalisés sera compromis au Maroc. Rappelons-le, le gouvernement français a, pour la deuxième fois en moins de deux mois, annoncé qu’il souhaitait rapatrier une partie des centres d’appel des opérateurs télécoms délocalisés au Maghreb. Une mesure qui coûterait 20 centimes de plus par mois aux abonnés pour 10.000 emplois relocalisés sur le territoire de l’Hexagone. C’est ce qu’a affirmé Arnaud de Montebourg, ministre français du Redressement productif. «Est-ce que les consommateurs sont prêts à accepter une légère hausse de prix en contrepartie de la relocalisation d’emplois qui sont en train d’être détruits?», s’est interrogé le ministre du gouvernement Hollande.

    En tout cas, la décision de relocaliser des emplois dans l’Hexagone s’explique surtout par des considérations de compétitivité entre les différents opérateurs télécoms (Bouygues, SFR, Orange…) face à la concurrence acerbe livrée depuis peu par Free Mobile, lequel a bousculé le marché de la téléphonie mobile avec des tarifs très compétitifs.

    Ahmed IBN ABDELJALIL

    leconomiste
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