Le Monde.fr 19.07.2012 à
Des niveaux d'emprunt toujours plus hauts. L'Espagne a emprunté, sur le marché primaire, jeudi 19 juillet, le montant escompté à des taux en hausse et ce, alors que le pays - qui va faire l'objet d'un plan de sauvetage européen pour ses banques - continue à susciter de vives inquiétudes des marchés.
La somme levée se situe dans le haut de la fourchette fixée (2,981 milliards), mais les taux concédés sont en hausse par rapport aux dernières émissions similaires : 5,204 % sur deux ans contre 4,335 % le 7 juin, 6,459 % à cinq ans contre 6,072 % le 21 juin, et, pour l'échéance à sept ans, 6,701 % contre 4,832 % le 16 février.
LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL VEUT RASSURER
La demande est restée soutenue, dépassant les 6,4 milliards d'euros, soit un peu plus du double qu'espéré. Cette émission faisait figure de test d'autant que les coûts d'emprunt à sept ans sont très élevés, alors que le taux de référence à 10 ans s'approchait mardi matin des 7 % (6,973 %) - une limite symbolique à partir de laquelle les investisseurs jugent très difficile pour un pays de se financer.
Mariano Rajoy a reconnu fin juin que le pays ne pouvait pas continuer "longtemps à se financer" aux taux actuels que lui imposent les marchés, inquiets de la situation des banques et des comptes publics. Toutefois, le gouvernement cherche toujours à rassurer : le ministre de l'économie, Luis de Guindos assure qu'il n'y aura "pas de sauvetage" global de l'Espagne après l'aide européenne aux banques qui pourra aller jusqu'à 100 milliards d'euros - aide sur laquelle les députés allemands doivent se prononcer cet après-midi, lors d'une session extraordinaire du Bundestag.
Les ministres des finances de la zone euro doivent finaliser vendredi les modalités de ce plan (taux, calendrier, conditions associées à ces prêts), et permettre le déblocage fin juillet de 30 milliards d'euros, qui seront mis en réserve en cas de besoin urgent de recapitalisation bancaire cet été.
TAUX EN BAISSE POUR LA FRANCE
Sur le marché primaire également, l'Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette française, a annoncé jeudi avoir levé 8,958 milliards d'euros en BTAN (bons du Trésor à taux fixe et intérêts annuels), avec des taux en nette baisse sur trois lignes, preuve de l'intérêt des investisseurs sur la dettes française.
Sur la ligne de BTAN à échéance le 15 janvier 2015, l'AFT a adjugé 1,810 milliard d'euros au taux moyen pondéré de 0,12 % contre 1,09 % lors de la dernière opération similaire le 16 février. Puis, sur la ligne à échéance le 25 juillet 2016, l'AFT a emprunté 2,648 milliards au taux moyen pondéré de 0,53 % contre 1,89 % lors de la dernière émission similaire le 19 janvier. Enfin, sur la ligne à échéance le 25 juillet 2017, l'AFT a emprunté 4,5 milliards au taux moyen pondéré de 0,86 % - l'AFT ne donne pas de comparaison sur cette ligne.
Des niveaux d'emprunt toujours plus hauts. L'Espagne a emprunté, sur le marché primaire, jeudi 19 juillet, le montant escompté à des taux en hausse et ce, alors que le pays - qui va faire l'objet d'un plan de sauvetage européen pour ses banques - continue à susciter de vives inquiétudes des marchés.
La somme levée se situe dans le haut de la fourchette fixée (2,981 milliards), mais les taux concédés sont en hausse par rapport aux dernières émissions similaires : 5,204 % sur deux ans contre 4,335 % le 7 juin, 6,459 % à cinq ans contre 6,072 % le 21 juin, et, pour l'échéance à sept ans, 6,701 % contre 4,832 % le 16 février.
LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL VEUT RASSURER
La demande est restée soutenue, dépassant les 6,4 milliards d'euros, soit un peu plus du double qu'espéré. Cette émission faisait figure de test d'autant que les coûts d'emprunt à sept ans sont très élevés, alors que le taux de référence à 10 ans s'approchait mardi matin des 7 % (6,973 %) - une limite symbolique à partir de laquelle les investisseurs jugent très difficile pour un pays de se financer.
Mariano Rajoy a reconnu fin juin que le pays ne pouvait pas continuer "longtemps à se financer" aux taux actuels que lui imposent les marchés, inquiets de la situation des banques et des comptes publics. Toutefois, le gouvernement cherche toujours à rassurer : le ministre de l'économie, Luis de Guindos assure qu'il n'y aura "pas de sauvetage" global de l'Espagne après l'aide européenne aux banques qui pourra aller jusqu'à 100 milliards d'euros - aide sur laquelle les députés allemands doivent se prononcer cet après-midi, lors d'une session extraordinaire du Bundestag.
Les ministres des finances de la zone euro doivent finaliser vendredi les modalités de ce plan (taux, calendrier, conditions associées à ces prêts), et permettre le déblocage fin juillet de 30 milliards d'euros, qui seront mis en réserve en cas de besoin urgent de recapitalisation bancaire cet été.
TAUX EN BAISSE POUR LA FRANCE
Sur le marché primaire également, l'Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette française, a annoncé jeudi avoir levé 8,958 milliards d'euros en BTAN (bons du Trésor à taux fixe et intérêts annuels), avec des taux en nette baisse sur trois lignes, preuve de l'intérêt des investisseurs sur la dettes française.
Sur la ligne de BTAN à échéance le 15 janvier 2015, l'AFT a adjugé 1,810 milliard d'euros au taux moyen pondéré de 0,12 % contre 1,09 % lors de la dernière opération similaire le 16 février. Puis, sur la ligne à échéance le 25 juillet 2016, l'AFT a emprunté 2,648 milliards au taux moyen pondéré de 0,53 % contre 1,89 % lors de la dernière émission similaire le 19 janvier. Enfin, sur la ligne à échéance le 25 juillet 2017, l'AFT a emprunté 4,5 milliards au taux moyen pondéré de 0,86 % - l'AFT ne donne pas de comparaison sur cette ligne.
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