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Espagne: 100 milliards pour les banques, l'austérité pour le peuple

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  • Espagne: 100 milliards pour les banques, l'austérité pour le peuple

    Les Espagnols vont payer au prix fort le plan d'aide approuvé ce vendredi soir par la zone euro à Madrid, qui prévoit une enveloppe allant jusqu'à 100 milliards d'euros pour recapitaliser ses banques.

    L'Eurogroupe s'est félicité de cette aide dédiée à... rassurer l'Eurogroupe et les marchés "Fournir un prêt à l'Espagne est nécessaire pour garantir la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble", ont estimé les ministres des Finances des 17 ce vendredi soir dans un communiqué. Contrairement aux plans d'aide débloqués pour la Grèce, l'Irlande et le Portugal, ce sauvetage ne concerne que le secteur bancaire.

    Sauver les banques pour sauver le pays

    Dans le détail, l'aide proviendra du Fonds de soutien de la zone euro (FESF) puis du Mécanisme de stabilité (MES), appelé à lui succéder rapidement. Les montants précis dont auront besoin les banques espagnoles seront connus après la publication d'un audit à la rentrée. D'ici là, la zone euro a promis de débloquer fin juillet 30 milliards d'euros et de les mettre de côté pour un cas d'urgence. Ce plan n'est bien sûr pas gratuit et comprend de nombreuses contreparties:

    la zone euro va imposer à l'Espagne des conditions strictes qui se "concentreront" sur le secteur financier. Les banques devront notamment présenter des plans de restructuration et mettre à l'écart leurs actifs douteux dans une structure de défaisance, ou "bad bank",
    la régulation et la supervision bancaire devront également être renforcées, via de possibles inspections de Bruxelles dans tout établissement financier espagnol.
    La troisième exigence est la plus sévère. Madrid doit "respecter ses engagements pour corriger son déficit excessif de manière significative d'ici 2014 et appliquer les recommandations" macroéconomiques de Bruxelles, a souligné le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn. Les progrès sur ce point "seront suivis de près et régulièrement", a prévenu l'Eurogroupe.
    Madrid avait jusqu'ici tout fait pour ne pas obtenir une aide sur le modèle de la Grèce ou du Portugal, de peur de se voir imposer des plans de rigueur drastiques et une surveillance de ses bailleurs de fonds. Le Premier ministre de droite Mariano Rajoy suit à la lettre l'austérité. L'annonce de son nouveau plan de rigueur de 65 milliards d'euros a fait descendre dans la rue des centaines de milliers d'Espagnols dans 80 villes à travers le pays jeudi soir.



    La logique suivit par l'Eurogroupe et le FMI reste la même. "La mise en oeuvre de ces mesures contribuerait à renforcer considérablement le système financier espagnol, ce qui sera une étape essentielle pour faire revenir la croissance et la prospérité dans le pays", estime la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Sauver les marchés pour sauver le peuple, une vieille lune libérale.
    lhuma
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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