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Les stocks syriens d'armes chimiques sous surveillance

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  • Les stocks syriens d'armes chimiques sous surveillance

    Israël suit les combats en cours en Syrie avec attention. Vendredi 20 juillet, le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, a indiqué avoir donné "instruction à l'armée d'accroître ses préparatifs en matière de renseignement et de faire le nécessaire afin que (...) nous soyons à même d'envisager de mener une opération", si nécessaire.
    Pour les autorités israéliennes, la priorité réside dans l'usage qui pourrait être fait de l'arsenal militaire syrien en cas d'implosion du régime de Bachar Al-Assad. Le ministre de la défense, qui pronostique depuis plusieurs mois la fin du président syrien, a précisé vendredi suivre "le possible transfert" à la milice du Hezbollah libanais "de systèmes de munitions sophistiqués, principalement des missiles antiaériens ou des missiles sol-sol balistiques". "Il pourrait aussi exister la possibilité d'un transfert d'armes chimiques de la Syrie vers le Liban", a-t-il ajouté.

    La Syrie qui n'est pas signataire de la Convention internationale sur ce type d'armes non conventionnelles qui date de 1997, est suspectée d'avoir constitué d'importants stocks d'armes chimiques pour tenter de réduire l'écart, en termes de moyens militaires, qui n'a cessé de se creuser avec l'armée israélienne après la guerre de 1973. Les armes chimiques constituaient également une réponse aux capacités nucléaires prêtées à Israël.

    INTERVENTION

    Si de bons connaisseurs de la Syrie n'excluent pas, en dernier recours, l'utilisation par le régime de ces armes contre les groupes de l'Armée syrienne libre, la nature des affrontements entre troupes régulières et rebelles, dans le cadre de guérillas urbaines, rend cet usage particulièrement délicat et donc peu plausible. L'ancien ambassadeur de Syrie en Irak qui a fait défection à la mi-juillet a pourtant évoqué cette perspective alors que le Wall Street Journal, sur la foi d'informations prêtées au renseignement américain faisait état de mouvements autour des centres de stockage.

    "Dès l'instant où [le président syrien] commencera à tomber, nous conduirons des opérations de surveillance en liaison avec d'autres agences", a précisé Ehoud Barak vendredi. Une inquiétude sur le sort de ces stocks, qu'ils parviennent au Hezbollah ou qu'ils tombent aux mains de djihadistes, "serait une raison suffisante pour provoquer une intervention américaine ou israélienne", confirmait en milieu de semaine un haut responsable diplomatique français qui précisait que les centres de stockage syriens faisaient l'objet d'une intense surveillance.

    Gilles Paris-LE MONDE
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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