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canada-Pétrole: un prix, plusieurs impacts

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  • canada-Pétrole: un prix, plusieurs impacts

    Hélène Baril
    LA PRESSE
    Chaque fois que les automobilistes se réjouissent d'une baisse du prix du pétrole en faisant le plein, il se trouve beaucoup de monde pour s'en désoler dans l'Ouest du pays. La récente plongée du prix du brut donne des sueurs froides aux producteurs albertains, qui prévoient doubler leur production au cours des dix prochaines années.

    Ces plans pourraient être compromis si le prix mondial du pétrole n'augmente pas, parce que le pétrole issu des sables bitumineux coûte plus cher à produire que le pétrole conventionnel, dont les programmes d'investissement colossaux risquent d'être compromis. L'industrie reçoit un prix moins élevé que le prix international pour son pétrole issu des sables bitumineux parce qu'il est plus lourd que le West Texas Intermediate (WTI), qui sert d'étalon. Le prix canadien est aussi plus bas parce que son seul marché est le marché américain, qui est actuellement en situation de surplus. C'est la raison pour laquelle les projets de pipelines pour rejoindre de nouveaux marchés, en Asie et dans l'Est du Canada, se multiplient.

    L'écart de prix entre le pétrole canadien et le WTI a presqu'atteint 40$ US plus tôt cette année, et il tourne ces jours-ci autour de 17$ US le baril. Aux prix actuels de 90$ US le baril pour le WTI, les producteurs canadiens reçoivent environ 73$ US, soit moins que la barre des 80$ US qui assure une relative tranquillité d'esprit aux producteurs canadiens.

    Si de tels prix se maintiennent, l'industrie pétrolière canadienne devra mettre la pédale douce sur ses investissements, croient les analystes. Toutes les entreprises ne sont pas affectées de la même façon par la baisse du prix du pétrole. Les grandes pétrolières intégrées, comme Suncor, peuvent mieux le supporter que les nombreuses petites et moyennes entreprises actives dans l'industrie des sables bitumineux.

    Les analystes Allan Stepa et Tim Murray, de Valeurs mobilières Desjardins, ont examiné l'impact sur le bilan d'un échantillon de ces entreprises quand le prix du pétrole passe de 90$US à 80$US, et à 70$US.

    Sans surprise, les plus grandes de ces entreprises sont celles qui pourront supporter le plus longtemps des prix déprimés sans devoir réduire leurs investissements. C'est le cas notamment de Petrobakken, précisent les analystes de Desjardins. Mais si le prix du brut devait tomber à 70$ US le baril, même les entreprises les plus solides verront leur bilan se détériorer. À l'inverse, les plus petites sont déjà à la recherche de capitaux ou de partenaires pour pouvoir maintenir leurs activités.

    Les résultats du second trimestre des producteurs pétroliers canadiens, qui seront rendus publics dans les prochains jours, devraient confirmer ces prévisions de réduction de profits et de ralentissement des investissements.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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