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a NASA a annoncé lundi 3 juillet avoir décidé de maintenir le lancement de Discovery, mardi, à Cap Canaveral, en Floride, en dépit de la découverte d'une fissure sur de la mousse isolante du réservoir externe de la navette. "Nous avons décidé de poursuivre les préparatifs" pour un lancement mardi tout en continuant les inspections de la mousse et les analyses, a déclaré lors d'une conférence de presse John Shannon, le directeur adjoint du programme des navettes. "Nous nous réunirons de nouveau à 18 h 30 (0 h 30 à Paris) pour faire un point de la situation (...) et essayer de répondre à toutes nos inquiétudes avant de procéder à un lancement demain", a-t-il ajouté.
Ce problème est pourtant à l'origine de la désintégration de Columbia et de la mort des sept membres de son équipage en février 2003. Le départ de Discovery a déjà été reporté deux fois depuis samedi 1er juillet. "Une fissure a été découverte dans la mousse isolante du réservoir externe", avait dit plus tôt dans la journée un porte-parole, Kelly Humphrey. "Nous ne savons pas encore si cela pose un problème et retardera ou non le lancement", avait précisé George Diller, un autre porte-parole de la NASA. "Si nous décidons de réparer, nous ne pourrons probablement pas lancer mardi", a ajouté ce porte-parole, précisant que la fissure a été trouvée sur de la mousse isolante protégeant une attache d'une conduite d'oxygène liquide vers le haut du réservoir.
Le réservoir externe est rempli de près de deux millions de litres d'oxygène et d'hydrogène liquides à basse température. Cette fissure a été détectée dans la nuit de dimanche à lundi, lors d'une inspection après le deuxième report du lancement depuis samedi en raison de mauvaises conditions météorologiques. Ce problème de craquelure et de perte de mousse isolante avait forcé la NASA à immobiliser de nouveau ses trois navettes après la reprise des vols en juillet 2005. A l'époque, 400 grammes de mousse isolante s'étaient détachés du réservoir externe, sans dégâts, mais en laissant envisager le pire si les protections thermiques de la navette avaient été endommagées, comme en 2003.
Un an plus tard, le responsable de la sécurité des vols et l'ingénieur en chef de la NASA s'étaient prononcés en faveur d'un nouveau report des vols, estimant que le problème n'était pas réglé. Ils avaient fait valoir que la NASA devrait procéder avant un nouveau lancement à des modifications supplémentaires sur 34 attaches du réservoir externe recouvertes de mousse isolante dite "Ice frost ramp/IFR" destinée à éviter la formation de glace sur les conduites d'hydrogène et d'oxygène du réservoir à très basse température.
RISQUE POUR LA PROTECTION THERMIQUE
Ces IFR présentent selon eux un risque important de perte de mousse pouvant endommager la protection thermique assez fragile de l'orbiteur dans les deux premières minutes d'ascension après le lancement, comme cela s'était produit avec Columbia. La navette s'était désintégrée lors de son retour dans l'atmosphère alors que l'air chauffé à plus de 1 500 degrés avec le frottement avait pénétré dans l'aile et fait fondre sa structure en aluminium.
L'administrateur de la NASA, Michael Griffin, avait néanmoins, le 17 juin, donné le feu vert à la reprise des vols en juillet en jugeant les risques de perte de gros morceaux d'isolant improbables après les importantes modifications déjà faites sur le réservoir externe. "Le réservoir externe perdra des débris d'isolant qui toucheront l'orbiteur mais notre objectif est d'être sûrs qu'ils seront toujours de petite taille", a-t-il dit dimanche à la chaîne Fox. "C'est pourquoi nous devons faire voler la navette pour recueillir ces données et savoir si les améliorations faites au réservoir externe sont ou non efficaces" pour empêcher des pertes de gros bouts d'isolant, avait-il ajouté.
M. Griffin avait justifié sa décision de lancer la navette en expliquant qu'en cas de mauvaise surprise, les astronautes pourraient toujours se réfugier dans l'ISS avant d'être secourus par une autre navette ou des vaisseaux russes Soyouz.
Par le Monde
Ce problème est pourtant à l'origine de la désintégration de Columbia et de la mort des sept membres de son équipage en février 2003. Le départ de Discovery a déjà été reporté deux fois depuis samedi 1er juillet. "Une fissure a été découverte dans la mousse isolante du réservoir externe", avait dit plus tôt dans la journée un porte-parole, Kelly Humphrey. "Nous ne savons pas encore si cela pose un problème et retardera ou non le lancement", avait précisé George Diller, un autre porte-parole de la NASA. "Si nous décidons de réparer, nous ne pourrons probablement pas lancer mardi", a ajouté ce porte-parole, précisant que la fissure a été trouvée sur de la mousse isolante protégeant une attache d'une conduite d'oxygène liquide vers le haut du réservoir.
Le réservoir externe est rempli de près de deux millions de litres d'oxygène et d'hydrogène liquides à basse température. Cette fissure a été détectée dans la nuit de dimanche à lundi, lors d'une inspection après le deuxième report du lancement depuis samedi en raison de mauvaises conditions météorologiques. Ce problème de craquelure et de perte de mousse isolante avait forcé la NASA à immobiliser de nouveau ses trois navettes après la reprise des vols en juillet 2005. A l'époque, 400 grammes de mousse isolante s'étaient détachés du réservoir externe, sans dégâts, mais en laissant envisager le pire si les protections thermiques de la navette avaient été endommagées, comme en 2003.
Un an plus tard, le responsable de la sécurité des vols et l'ingénieur en chef de la NASA s'étaient prononcés en faveur d'un nouveau report des vols, estimant que le problème n'était pas réglé. Ils avaient fait valoir que la NASA devrait procéder avant un nouveau lancement à des modifications supplémentaires sur 34 attaches du réservoir externe recouvertes de mousse isolante dite "Ice frost ramp/IFR" destinée à éviter la formation de glace sur les conduites d'hydrogène et d'oxygène du réservoir à très basse température.
RISQUE POUR LA PROTECTION THERMIQUE
Ces IFR présentent selon eux un risque important de perte de mousse pouvant endommager la protection thermique assez fragile de l'orbiteur dans les deux premières minutes d'ascension après le lancement, comme cela s'était produit avec Columbia. La navette s'était désintégrée lors de son retour dans l'atmosphère alors que l'air chauffé à plus de 1 500 degrés avec le frottement avait pénétré dans l'aile et fait fondre sa structure en aluminium.
L'administrateur de la NASA, Michael Griffin, avait néanmoins, le 17 juin, donné le feu vert à la reprise des vols en juillet en jugeant les risques de perte de gros morceaux d'isolant improbables après les importantes modifications déjà faites sur le réservoir externe. "Le réservoir externe perdra des débris d'isolant qui toucheront l'orbiteur mais notre objectif est d'être sûrs qu'ils seront toujours de petite taille", a-t-il dit dimanche à la chaîne Fox. "C'est pourquoi nous devons faire voler la navette pour recueillir ces données et savoir si les améliorations faites au réservoir externe sont ou non efficaces" pour empêcher des pertes de gros bouts d'isolant, avait-il ajouté.
M. Griffin avait justifié sa décision de lancer la navette en expliquant qu'en cas de mauvaise surprise, les astronautes pourraient toujours se réfugier dans l'ISS avant d'être secourus par une autre navette ou des vaisseaux russes Soyouz.
Par le Monde