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Téléphonie mobile : Nedjma appelle au rééquilibrage du marché

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  • Téléphonie mobile : Nedjma appelle au rééquilibrage du marché

    Téléphonie mobile : Nedjma appelle au rééquilibrage du marché

    Le Quotidien d'Oran du 24/07/12 - par Mohamed Mehdi


    Dans un communiqué rendu public hier, Wataniya Telecom Algérie (Nedjma) affirme qu'elle sollicite, depuis 2007, «l'adoption par l'Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT) de mesures réglementaires destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile».

    Un rééquilibrage qui signifie, selon le communiqué de Nedjma, de «garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêchera tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie depuis 2002». Par ce communiqué, Nedjma affirme «partager avec Mobilis ses déclarations officielles qui soulignent que l'intervention de l'ARPT est un élément clé de sa stratégie globale dans la mesure, où elle est indispensable pour pallier le déséquilibrage actuel du marché».

    Par ailleurs, dans un entretien accordé à l'APS samedi dernier, le PDG de Mobilis, Saad Damma, avait annoncé que son «objectif est d'atteindre 45% de parts de marché» tout en affirmant attendre une intervention de la part de l'ARPT pour «empêcher la domination de l'un des opérateurs», sans le nommer. «L'objectif de Mobilis en termes de parts de marché est possible à atteindre, notamment si l'autorité de régulation intervient, comme cela se fait de par le monde pour équilibrer le marché et empêcher la domination de l'un des opérateurs», a affirmé Saad Damma.

    Dans leurs interventions, Mobilis et Nedjma n'expliquent pas clairement leurs reproches à Djezzy. Car selon les chiffres officiels, aucun des trois opérateurs ne détient plus de 50% du marché. Les derniers chiffres annoncés par l'ARPT en février 2012 font état d'un parc d'abonnés mobiles de 35,2 millions à fin 2011. Selon la même source, citée par l'APS, «Djezzy détenait 46,81% de ces parts en 2011 avec 16.490.690 abonnés en hausse par rapport à 2010 (15.087.393 abonnés). Le nombre d'abonnés à Mobilis a lui aussi augmenté, passant de 9.446.774 en 2010 à 10.280.098 en 2011, ce qui correspond à une part de marché de 29,18%», alors que Nedjma comptait «8.458.105 abonnés en 2011, contre 8.245.998 abonnés en 2010, soit un taux de 24,01% de pénétration du marché».

    Selon les récents propos de Saad Damma à l'APS, «l'opérateur public détient actuellement 29% des parts de marché de la téléphonie mobile avec presque 11 millions d'abonnés». On peut supposer que les parts de marché des deux autres opérateurs soient encore dans les mêmes proportions.

    Pour rappel, dans sa décision N°06 du 6 février 2007, l'ARPT avait déclaré l'opérateur OTA (Djezzy) «en position dominante sur le marché du service de la téléphonie mobile au public de type GSM». Cette décision avait été justifiée par le fait qu'OTA détenait «à la fin du mois de décembre 2006, sur le marché du service de la téléphonie mobile au public de type GSM, une part en nombre d'abonnés supérieure à 50%».

    Mobilis et Nedjma reprochent-ils à Djezzy une politique tarifaire qui leur serait défavorable ? Rien, au stade de leurs déclarations ne permet de le dire. Il faut aussi rappeler, à propos de tarifs, qu'en mars 2007, et suite à sa décision relative à la position dominante, l'ARPT avait ordonné à Djezzy de «retirer, sans délai, son offre tarifaire (…) relative à son produit «ALLO OTA»».

    Notons enfin, que le service de communication de l'ARPT était injoignable hier (en réunion, selon l'opératrice), alors que celui de Djezzy s'est refusé à tout commentaire.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Il est étonnant de voir 2 des 3 opérateurs dans un marché semi-ouvert, oligopolistique, parler de domination du marché par le n°1 avec 46% des parts de marché. S'ils considèrent qu'il y a abus de position dominante, il faudrait que les 2 opérateurs étayent leurs accusations, et démontrent cet abus de position dominante.

    Il est d'autant plus étonnant que Djezzy réussisse à dégager des marges importantes, et que les 2 opérateurs chalengers ne puissent pas le faire. Est ce que la stratégie des uns et des autres est la bonne, notamment concernant la qualité des équipements utilisés pour assurer la qualité de service, le positionnement sur le marché, et la qualité de management...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Polémique entre Mobilis et Nedjma

      Quotidien d'Oran du 26/07/12 - par Mohamed Mehdi

      Dans une «mise au point» datée du mardi 24 juillet, l'opérateur public de téléphonie mobile, ATM Mobilis, a tenu à se «démarquer» du communiqué de Nedjma publié la veille et dans lequel il affirmait partager «avec Mobilis ses déclarations officielles» et réclamait l'intervention de l'ARPT pour un «rééquilibrage du marché».

      Mobilis n'y va pas de main morte puisqu'il accuse Nedjma de vouloir «créer la polémique et l'amalgame». «Le premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie tient à apporter des clarifications qui s'imposent, suite aux déclarations faites par un opérateur, qui ayant saisi l'occasion de l'entretien accordé à l'APS par M. Saad Damma, président-directeur général, au sujet du plan de développement de Mobilis, tente de créer la polémique et l'amalgame en associant nos préoccupations aux siennes, alors qu'elles ne relèvent pas de la même nature ni du même intérêt», lit-on dans la mise au point de Mobilis.

      Visant directement les propos du communiqué de Nedjma, Mobilis affirme dans sa mise au point qu'un opérateur «ne peut se dérober de ses obligations telles que dictées dans le cahier des charges de la licence, en mettant en avant «un rééquilibrage du marché» dont l'idée sous-tendue est de pouvoir accéder aux équipements et installations de réseau des autres opérateurs, subterfuge pour ne consentir aucun investissement et se limiter à la génération de profits et de dividendes». Et d'ajouter : «Il est évident qu'aucun opérateur ne peut avoir une réelle assise sur le marché sans consentir de réels et importants investissements sur le plan technique pour desservir tous les abonnés y compris ceux se trouvant dans des zones à faible rentabilité».

      ATM Mobilis, qui «se dissocie et se démarque des déclarations faites par cet opérateur» (allusion au communiqué de Nedjma, ndlr), relève que «ces déclarations sont à associer à d'autres, faites par des experts autoproclamés, se présentant comme neutres, et qui préconisent des solutions alternatives qui ne tiennent pas compte des intérêts de tous les acteurs du marché». L'opérateur public estime que ses préoccupations, exprimées par son PDG, qui «sont d'ordre opérationnel, en relation avec les pratiques commerciales et le respect des procédures administratives pour la construction de relais télécoms», ont été «exploitées à des fins stratégiques et purement financières».

      Rappelons que le communiqué de Nedjma, publié lundi dernier, intervenait deux jours après les propos du PDG de Mobilis dans un entretien accordé à l'APS. Dans son communiqué, Nedjma affirmait que «depuis 2007, Wataniya Telecom Algérie (Nedjma) sollicite l'adoption par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) de mesures réglementaires destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile». Et qu'en ce sens, l'opérateur «partage avec Mobilis ses déclarations officielles et s'est dit en faveur d'un «rééquilibrage du marché» qui «permettra de garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêchera tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie (Djezzy, ndlr) depuis 2002».
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        Rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile

        Nedjma réfute toute manœuvre polémique et maintient sa position





        TSA - Rafik Tadjer



        L’opérateur mobile Nedjma a réfuté, ce jeudi 26 juillet, toute manœuvre polémique dans le débat sur le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile. « Depuis 2007, Nedjma s’inscrit dans une démarche constructive fondée sur le respect du cadre légal et réglementaire et se démarque de toute manœuvre polémique et superficielle destinée à éviter de traiter les problèmes réels », a déclaré son DG Joseph Ged, cité dans un communiqué de presse de l’opérateur.
        Accusé indirectement par Mobilis de chercher à ne pas investir et de « se limiter à la génération de profits et de dividendes », Nedjma répond avec des chiffres. « Depuis 2004, Nedjma a investi massivement : 2 milliards USD sur toute la période dont 1 milliard en Investissements directs étrangers (IDE). Jusqu'à la fin 2011, Nedjma a choisi de ne jamais rapatrier de dividendes et de réinvestir tous ses profits devenant ainsi le premier investisseur du secteur depuis 2009 ». L’opérateur rappelle être à l’origine de la baisse des tarifs sur le marché et de l’amélioration de la qualité des offres et des services. « Le réseau de Nedjma est composé de plus de 4 200 sites couvrant 92 % de la population. Grâce à sa stratégie marketing, Nedjma a été nommée 4 fois depuis 2007 Meilleur opérateur d’Afrique et du Maghreb ».

        Mais Jospeph Ged persiste et signe : « la concurrence est à présent limitée par des problèmes structurels sérieux et l’absence de mesures réglementaires appropriées ». « Rééquilibrer, ce n’est pas prendre à l’un pour donner à l’autre. C’est mettre en place un environnement concurrentiel permettant à tous les opérateurs de créer de la valeur et protéger la liberté des consommateurs de choisir librement leur opérateur aujourd’hui comme demain tout en gardant le même numéro », précise‑t‑il.

        L’opérateur rappelle que dans sa décision du 7 février 2007, l’ARPT avait constaté une situation de dominance. « Aujourd’hui encore, la valeur globale du marché est fortement concentrée au profit de l’opérateur dominant Orascom Telecom Algérie qui a atteint, en 2011, un chiffre d’affaires de 135 milliards de DA, pour 59 milliards de DA à WTA et 53 milliards de DA à ATM (chiffres déclarés par les opérateurs) », précise Nedjma.

        « L’écart substantiel entre le faible niveau des investissements et la croissance massive du nombre d'abonnés de l'opérateur dominant démontre que l’évolution des parts de marché n’est plus liée aux investissements réalisés, ni à la performance commerciale mais uniquement à la capacité de l’opérateur dominant de renforcer sa puissance au travers des pratiques abusives », ajoute l’opérateur comme une réponse aux déclarations de la présidente de l’ARPT. Mercredi, Zohra Derdouri avait estimé que l’évolution des parts de marché était liée aux investissements consentis par les opérateurs et à leur politique marketing.

        Nedjma rappelle que des mesures très contraignantes ont été récemment prises au Maroc et en Tunisie pour rééquilibrer le marché. En Europe, de telles mesures existent depuis au moins 2002. Mais pas en Algérie. « Depuis 2007, Nedjma a saisi le régulateur à de nombreuses reprises pour solliciter la mise en œuvre de mesures identiques sans retour concret alors que l’ARPT avait elle‑même initié une telle démarche en constatant les pratiques abusives de l’opérateur dominant et que l’arsenal juridique et réglementaire existe », rappelle Nedjma. Une intervention « indispensable pour rétablir les conditions d’une concurrence saine et loyale et protéger les consommateurs contre les "effets boomerang" », selon l’opérateur.
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Parts de marché dans la téléphonie mobile : l’ARPT sort de son silence





          TSA - Rafik Tadjer



          L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a réagi, ce mercredi 25 juillet, aux déclarations des deux opérateurs mobiles Nedjma et Mobilis sur le rééquilibrage des parts de marché. « Concrètement, l'évolution des parts de marché ne peut se faire qu'à travers l'amélioration des pratiques commerciales, notamment la qualité de service », a déclaré à l’agence APS Zohra Derdouri, présidente de l’ARPT. Elle a ajouté que cette évolution n'est possible qu'à travers l'investissement « consenti », une politique de marketing « audacieuse » et une réponse aux attentes du consommateur en termes de prix et de diversité des services offerts.
          Selon Mme Derdouri, il faudrait « empêcher non pas la dominance qui est caractéristique du marché concurrentiel, mais l'abus de dominance qui est une pratique répréhensible ». Elle a rappelé que « la détermination du seuil de dominance incombe légalement au régulateur ».

          Une polémique a éclaté après les propos tenus samedi par le PDG de Mobilis. Il avait déclaré à l'APS que l’opérateur comptait investir 2 milliards de dollars pour porter à 45 % ses parts de marché. Mais il a souligné que cet objectif ne pouvait être atteint que si l'Autorité de régulation intervenait pour équilibrer le marché et empêcher la dominance d'un opérateur.

          En réaction à ses déclarations, l’opérateur Nedjma a appelé lundi l’ARPT à prendre des mesures pour « le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile », afin de « garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêcher tout abus de position dominante ». Mais Mobilis s’est démarqué ce mercredi de la position de Nedjma. Djezzy n’a fait aucune déclaration sur le sujet.
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            Depuis que Orascom holding a vendu ses parts dans la cimenterie à Lafarge, Djezzy n'est plus en odeur de sainteté chez les décideurs DZ.:
            • redressements fiscaux à coup de milliards de DA;
            • interdiction de transférer les dividendes de OTA vers l'étranger;
            • refus des domiciliations bancaires pour l'achat du matériel;
            • application du principe de préemption concernant la vente de Djezzy.

            Ces éléments, normalement, ne sont pas de nature à avantager Djezzy. Force est de constater le contraire, à la lecture du communiqué de Nedjma.

            Pour info, en Algérie, plus de 70% des lignes vendues sont des prépayées (mobicartes). C'est totalement le contraire de ce qui se fait ailleurs, en France notamment, où le prépayé a tendance à disparaitre notamment avec l'arrivée des offres de l'opérateur Free mobile.
            "Si loin que nous portent nos pas, ils nous ramènent toujours à nous-mêmes" (Proverbe Twareg).

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