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C’était quasi prévisible. Entre la boulimie des consommateurs, les réflexes mercantiles et la recherche du gain facile, la voie est ouverte à une mercuriale qui est montée sur ses ergots, soumettant à rude épreuve les petites bourses. Les prix se sont emballés en ces premiers jours de Ramadhan. Et pour beaucoup de citoyens, c’est la croix et la bannière quand ce n’est pas la résignation face à ce qui s’apparente à un fait accompli.
Les viandes et les fruits et légumes sont les plus touchés par cette hausse. Les prix affichés ont de quoi laisser pantois l’acheteur potentiel. La fourchette varie entre 1.150 dinars et 1.250 dinars pour un kilogramme de viande ovine et entre 750 et 850 dinars la viande bovine.
Le plus étonnant est qu’il n’existe pas, apparemment, de raisons suffisamment logiques et susceptibles d’être brandies légitimement par les bouchers. Le citoyen lambda a l’impression d’être livré au bon vouloir et à l’humeur versatile des bouchers. Le ton est à la hausse et même certains marchés populaires, d’habitude réputés pour leur clémence, comme ceux de Bachdjarah et d’El Harrach, pour ne s’en tenir qu’à la capitale, ne sont pas épargnés par la hausse des prix. Les viandes blanches ne sont pas en reste. Le poulet est proposé au consommateur pour des prix oscillant entre 350 et 400 dinars le kilogramme, alors qu’il y a si peu de temps, il se négociait à 250 dinars le kilogramme. De guerre lasse, les citoyens se sont rabattus sur la viande congelée. Mais cette denrée n’est pas offerte. Comme pour accroître leur difficulté, les citoyens subissent aussi une hausse des prix des fruits et légumes en ces premiers lueurs de ce mois que d’aucuns veulent à tout prix singulariser. Les prix des légumes ont choqué les ménages. Avec un kilo de tomate proposé entre 50 et 80 dinars, alors qu’il ne coûtait que 35/40 dinars il y a quelques jours auparavant. Ce n’est qu’un exemple.
Les fruits sont restés inaccessibles pour beaucoup de consommateurs, avec une tarification jugée unanimement excessive. Pourtant, le gouvernement a mis le paquet en installant des brigades de contrôle relevant du ministère du Commerce. 6.000 agents répartis en 3.000 brigades sont mobilisés et dotés de tous les moyens adéquats pour mener à bien cette mission. Outre cela, il a injecté sur le marché des quantités importantes de viande importée : 10.000 tonnes de viande rouge congelée et 2.000 tonnes de viande blanche. Cet effort amplement méritoire s’avère, à priori, insuffisant pour parer à la situation du moins pour ces fatidiques premiers jours. Les citoyens subissent aussi la hausse des prix des fruits et légumes qui ont eu droit à leur brutale augmentation. Doit-on dire que les mesures prises par le gouvernement, pour contrer la hausse des prix, n’ont pas donné les résultats escomptés susceptibles de soulager une population qui vit ce problème comme une hantise. Il reste cependant un espoir pour les consommateurs. La forte demande, qui s’exprime durant ces premiers jours, est à l’origine de cette embardée de la mercuriale. Les prix connaîtront une baisse dès la deuxième semaine du mois sacré.
Toujours est-il que face à cette dérégulation momentanée du marché, face aux pratiques malhonnêtes de commerçants sans scrupules, la maîtrise plus qu’impérieuse de la sphère économique est une action plus conséquente au niveau des vendeurs de gros, de demi-gros et des détaillants et se doit d’être concrétisée pour mettre un terme à des hausses qui affectent le pouvoir d’achat des citoyens.
Cette hausse des prix, qui est de surcroît contraire à l'esprit de fraternité, de solidarité et de compassion qui caractérisent ce mois sacré, renfloue de façon inconsidérée le bas de laine de négociants cupides, de spéculateurs invétérés. Elle est en passe de devenir un mois de lucre intempestif, une espèce de chantage et de pression qui prennent à la gorge des citoyens désemparés.
M. B.
elmoudjahed
Les viandes et les fruits et légumes sont les plus touchés par cette hausse. Les prix affichés ont de quoi laisser pantois l’acheteur potentiel. La fourchette varie entre 1.150 dinars et 1.250 dinars pour un kilogramme de viande ovine et entre 750 et 850 dinars la viande bovine.
Le plus étonnant est qu’il n’existe pas, apparemment, de raisons suffisamment logiques et susceptibles d’être brandies légitimement par les bouchers. Le citoyen lambda a l’impression d’être livré au bon vouloir et à l’humeur versatile des bouchers. Le ton est à la hausse et même certains marchés populaires, d’habitude réputés pour leur clémence, comme ceux de Bachdjarah et d’El Harrach, pour ne s’en tenir qu’à la capitale, ne sont pas épargnés par la hausse des prix. Les viandes blanches ne sont pas en reste. Le poulet est proposé au consommateur pour des prix oscillant entre 350 et 400 dinars le kilogramme, alors qu’il y a si peu de temps, il se négociait à 250 dinars le kilogramme. De guerre lasse, les citoyens se sont rabattus sur la viande congelée. Mais cette denrée n’est pas offerte. Comme pour accroître leur difficulté, les citoyens subissent aussi une hausse des prix des fruits et légumes en ces premiers lueurs de ce mois que d’aucuns veulent à tout prix singulariser. Les prix des légumes ont choqué les ménages. Avec un kilo de tomate proposé entre 50 et 80 dinars, alors qu’il ne coûtait que 35/40 dinars il y a quelques jours auparavant. Ce n’est qu’un exemple.
Les fruits sont restés inaccessibles pour beaucoup de consommateurs, avec une tarification jugée unanimement excessive. Pourtant, le gouvernement a mis le paquet en installant des brigades de contrôle relevant du ministère du Commerce. 6.000 agents répartis en 3.000 brigades sont mobilisés et dotés de tous les moyens adéquats pour mener à bien cette mission. Outre cela, il a injecté sur le marché des quantités importantes de viande importée : 10.000 tonnes de viande rouge congelée et 2.000 tonnes de viande blanche. Cet effort amplement méritoire s’avère, à priori, insuffisant pour parer à la situation du moins pour ces fatidiques premiers jours. Les citoyens subissent aussi la hausse des prix des fruits et légumes qui ont eu droit à leur brutale augmentation. Doit-on dire que les mesures prises par le gouvernement, pour contrer la hausse des prix, n’ont pas donné les résultats escomptés susceptibles de soulager une population qui vit ce problème comme une hantise. Il reste cependant un espoir pour les consommateurs. La forte demande, qui s’exprime durant ces premiers jours, est à l’origine de cette embardée de la mercuriale. Les prix connaîtront une baisse dès la deuxième semaine du mois sacré.
Toujours est-il que face à cette dérégulation momentanée du marché, face aux pratiques malhonnêtes de commerçants sans scrupules, la maîtrise plus qu’impérieuse de la sphère économique est une action plus conséquente au niveau des vendeurs de gros, de demi-gros et des détaillants et se doit d’être concrétisée pour mettre un terme à des hausses qui affectent le pouvoir d’achat des citoyens.
Cette hausse des prix, qui est de surcroît contraire à l'esprit de fraternité, de solidarité et de compassion qui caractérisent ce mois sacré, renfloue de façon inconsidérée le bas de laine de négociants cupides, de spéculateurs invétérés. Elle est en passe de devenir un mois de lucre intempestif, une espèce de chantage et de pression qui prennent à la gorge des citoyens désemparés.
M. B.
elmoudjahed
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