A la surprise générale, le procureur général d'Oujda au Maroc a accusé le 17 juillet le prêcheur très controversé Abdullah Nahari d'incitation au meurtre. Cet imam salafiste avait menacé le journaliste Mokhtar el-Ghzioui, qui s'était déclaré partisan d'une plus grande liberté sexuelle.
Dans une vidéo publiée sur YouTube et regardée par plus d'un million de personnes, Nahari avait qualifié l'éditorialiste d'al-Ahdath al-Maghribia de "cocu" et avait appelé à "répandre son sang" après que ce journaliste eut déclaré publiquement qu'il accepterait que sa mère ou sa soeur aient des relations sexuelles en-dehors des liens du mariage.
"Notre liberté est quelque chose d'essentiel, et nous ne pouvons revendiquer nos libertés politiques si nous avons peur de nos corps. La société ne peut être libre politiquement si elle est malade sexuellement", avait expliqué el-Ghzioui dans un entretien à la chaîne Al Mayadeen.
Cette décision de justice envers Nahari a fait suite à une longue enquête.
La police judiciaire avait en effet interrogé Nahari, qui avait nié avoir explicitement appelé à "répandre le sang" d'el-Ghzioui. Il a admis avoir comparé le journaliste à un "cocu qui n'est pas jaloux de son honneur". Nahari a également réfuté être lié en quoi que ce soit à la publication de cette vidéo sur YouTube et Facebook.
"La décision de poursuivre Nahari est audacieuse et intervient dans le cadre de ce que nous avions demandé lors de l'enquête", a expliqué el-Ghzioui à Magharebia. "Notre seule demande est de permettre à la justice de suivre son cours. Cette décision consolide l'Etat de droit et les droits, et désormais, seul le tribunal est en mesure de trancher sur cette affaire."
Il a ajouté que la décision d'intenter une action en justice contre Nahari avait été prise pour prévenir d'autres appels au meurtre.
"Je ne peux prédire ce qui se passera durant les différentes étapes du procès", a déclaré le journaliste. "Je ne peux qu'espérer que les choses seront replacées dans leur véritable contexte sans aucune exagération, et qu'une condamnation sera prononcée si le tribunal juge Nahari coupable."
A Oujda, les partisans de Nahari ont appelé à une grand rassemblement pour protester contre la décision de poursuivre cet imam controversé, ont expliqué à Magharebia certaines sources dans cette ville de l'est du pays.
Me Isaac Charia, avocat à Rabat, a organisé une campagne contre el-Ghzioui, le décrivant comme "un journaliste qui assure la promotion de l'immoralité" et qui encourage les mères et leurs filles à "s'adonner à la prostitution et au vice".
"Nous sommes aujourd'hui malheureusement confrontés à un sérieux problème au Maroc", a expliqué Me Charia à Magharebia. "Certains affirment défendre les libertés, alors qu'ils violent en fait la loi marocaine. Les propos d'el-Ghzioui sont considérés comme une atteinte sérieuse à la morale publique, ce qui est un délit punissable aux termes du Code pénal."
Source: Magharebia
Dans une vidéo publiée sur YouTube et regardée par plus d'un million de personnes, Nahari avait qualifié l'éditorialiste d'al-Ahdath al-Maghribia de "cocu" et avait appelé à "répandre son sang" après que ce journaliste eut déclaré publiquement qu'il accepterait que sa mère ou sa soeur aient des relations sexuelles en-dehors des liens du mariage.
"Notre liberté est quelque chose d'essentiel, et nous ne pouvons revendiquer nos libertés politiques si nous avons peur de nos corps. La société ne peut être libre politiquement si elle est malade sexuellement", avait expliqué el-Ghzioui dans un entretien à la chaîne Al Mayadeen.
Cette décision de justice envers Nahari a fait suite à une longue enquête.
La police judiciaire avait en effet interrogé Nahari, qui avait nié avoir explicitement appelé à "répandre le sang" d'el-Ghzioui. Il a admis avoir comparé le journaliste à un "cocu qui n'est pas jaloux de son honneur". Nahari a également réfuté être lié en quoi que ce soit à la publication de cette vidéo sur YouTube et Facebook.
"La décision de poursuivre Nahari est audacieuse et intervient dans le cadre de ce que nous avions demandé lors de l'enquête", a expliqué el-Ghzioui à Magharebia. "Notre seule demande est de permettre à la justice de suivre son cours. Cette décision consolide l'Etat de droit et les droits, et désormais, seul le tribunal est en mesure de trancher sur cette affaire."
Il a ajouté que la décision d'intenter une action en justice contre Nahari avait été prise pour prévenir d'autres appels au meurtre.
"Je ne peux prédire ce qui se passera durant les différentes étapes du procès", a déclaré le journaliste. "Je ne peux qu'espérer que les choses seront replacées dans leur véritable contexte sans aucune exagération, et qu'une condamnation sera prononcée si le tribunal juge Nahari coupable."
A Oujda, les partisans de Nahari ont appelé à une grand rassemblement pour protester contre la décision de poursuivre cet imam controversé, ont expliqué à Magharebia certaines sources dans cette ville de l'est du pays.
Me Isaac Charia, avocat à Rabat, a organisé une campagne contre el-Ghzioui, le décrivant comme "un journaliste qui assure la promotion de l'immoralité" et qui encourage les mères et leurs filles à "s'adonner à la prostitution et au vice".
"Nous sommes aujourd'hui malheureusement confrontés à un sérieux problème au Maroc", a expliqué Me Charia à Magharebia. "Certains affirment défendre les libertés, alors qu'ils violent en fait la loi marocaine. Les propos d'el-Ghzioui sont considérés comme une atteinte sérieuse à la morale publique, ce qui est un délit punissable aux termes du Code pénal."
Source: Magharebia
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