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Algérie - France : un échéancier pour les questions clés .

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    Algérie – France : Un échéancier pour les questions clés

    Du partenariat «nouveau de très haut niveau» aux questions immobilières en suspens avec l'Algérie à régler avant le mois d'octobre comme prélude à une visite du président français François Hollande en Algérie avant la fin de l'année 2012, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, semblait avant hier très optimiste au cours d'une intervention publique devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française sur la possibilité de faire bouger rapidement des dossiers, dont certains sont en suspens depuis des décennies. A Alger, lors de son dernier passage, il avait évoqué un «partenariat de grande dimension». Devant les députés français, cela devient un «partenariat de très haut niveau». Il faut dire qu'en la matière, les labels n'ont jamais manqué dans le passé où l'on parlait aussi de «partenariat d'exception» et de «partenariat stratégique» voire de «refondation» des relations algéro-françaises. Sans grand effet politique d'autant que le domaine économique est resté largement à l'abri des «hauts et des bas» entre Alger et Paris. La France demeure encore le premier fournisseur de l'Algérie avec 3 milliards de dollars au cours du premier semestre 2012. Un statut menacé par la Chine qui fait 2,8 milliards de dollars durant la même période, mais il serait erroné de voir dans cette montée du poids de la Chine l'effet d'un choix politique délibéré. Il n'en reste pas moins que c'est un signal fort que dans le domaine économique, les « acquis » peuvent être perturbés et remis en cause.

    LA CHINE BOUSCULE LES «ACQUIS»

    Le partenariat de «haut niveau» a désormais un sens au plan économique pour la France, certains s'inquiétant des «visées» de la Chine qui pourrait songer à faire de l'Algérie une «base arrière» pour pénétrer plus facilement le marché européen. «C'est un peu comme lorsque le Japon s'est installé au Mexique pour mieux pénétrer le marché américain» a déclaré au journal Les Echos, l'économiste Jean-Louis Levet, coauteur de «France - Algérie, le grand malentendu». Encore faut-il qu'il y ait une réelle disponibilité à Alger pour aller vers un partenariat stratégique solide avec la Chine… Mais c'est une autre question. Il suffit juste d'observer que la présence chinoise peut créer de l'émulation et faire prendre conscience de manière plus concrète que la notion de «chasse gardée» n'est plus de mise et que cela peut constituer un argument de taille pour la partie algérienne dans la négociation de ce nouveau partenariat de très haut niveau. Le ministre français des Affaires étrangères n'a pas vraiment évoqué le contenu de «partenariat nouveau», il a surtout énuméré les questions en suspens qui y font obstacle et que les deux parties se sont entendues pour traiter et résoudre avant octobre. «Nous avons prévu la concrétisation d'un partenariat nouveau de très haut niveau qui pourrait être signé (...) à l'occasion d'un voyage du président français (François Hollande) en Algérie» en principe à la fin de l'année, a-t-il déclaré. «Nous avons fixé des dates. A la fin d'octobre, l'ensemble des dossiers que nous avons à traiter doit être prêt». Laurent Fabius a indiqué qu'il a mis sur la table des questions comme la circulation des personnes et « aussi des questions pas simples de propriétés immobilières». Ce n'est pas un hasard que Laurent Fabius soulève ce sujet qui est l'objet de questions récurrentes de députés français.

    BIEN IMMOBILIERS ENTRE AUTORISATION ET DROIT DE PREEMPTION

    Depuis 1983, la vente des biens immobiliers et des fonds de commerce appartenant à des étrangers est autorisée s'ils ne sont pas classés «bien vacants». Depuis 1991, la vente aux particuliers est autorisée et l'Etat n'est plus légalement l'acquéreur unique.

    Mais cette vente est assortie d'une autorisation des walis et l'Etat algérien conserve un droit de préemption. Ceux qui détiennent des biens en Algérie se plaignent de ne pas obtenir ces autorisations ou en tout cas difficilement. «Nous avons pas mal de compatriotes qui ont des propriétés là-bas, qui voudraient les vendre mais qui n'y arrivent pas», a déclaré Laurent Fabius. Il a indiqué que l'Etat français se trouvait dans la même situation avec trois propriétés achetées après 1963, «incontestables dans leurs titres de propriété». «Pour le moment, nous n'arrivons pas à les vendre alors que nous avons des clients», a-t-il déclaré. Il a également évoqué la volonté de l'Etat français d'ouvrir trois écoles en Algérie et relevé qu'il y avait une école algérienne en France « qui n'a pas un statut clair». «Nous sommes tombés d'accord avec nos amis algériens pour dire + septembre - octobre, on boucle tous ces dossiers +» a-t-il déclaré.



    par Salem Ferdi


    Le Quotidien d'Oran

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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