« Les Algériens déraisonnables ? Non. C'est la faute à la révolution algérienne : elle a placé la barre trop haut en matière de sacrifice, d'abnégation, de détermination. Elle a aussi créé trop d'attentes, trop d'espoirs ». (Abed Charef)
« Qu'ils ne se la ramènent pas avec nous !». Telle a été l'apostrophe assénée, lors d'une récente émission télévisée aux Moudjahidine, par le fils d'un illustre chahid. Connu pour son combat pour l'intégralité territoriale et la lutte contre toute discrimination ethnique, Si Amirouche qui, selon un moudjahid toujours de ce monde, disait à Si El Haouès ceci : «Je te propose 100 djounoud à marier à des filles«Arabes» et tu me propose autant à marier à des filles«Kabyles», Ainsi pourrons-nous éviter, plus tard, la dispersion de la Nation», n'aurait jamais osé l'invective et la stigmatisation de ses compagnons de lutte. Visionnaire, le colonel Ait Hamouda «le Loup de l'Akfadou», savait ce qu'il disait. Et voilà, ironie du destin, que c'est sa propre progéniture qui tombe, cinquante trois ans plus tard, dans l'escarcelle du déni des idéaux de ces hommes d'exception que l'Algérie n'aura enfantés qu'une ultime fois. S'il est vrai que des «pontes» se sont enrichis parcequ'ils «n'ont fait que 4 ans années, à peine, de maquis», la majorité d'entre eux a connu l'humiliation des statuts iniques de la Fonction publique qui réservaient les postes d'agents non spécialisés, agents de service, femmes de ménages aux moudjahidine et aux veuves de chouhada dans une administration tatillonne et frileuse. Heureux qu'ils aient trouvé çà, dirions nous, sinon ils auraient fait la manche sous les arcades de Bab Azzoun. Selon l'orateur, Boumediene n'aimerait pas Amirouche, pour deux raisons cardinales : «Parcequ'il était de l'Intérieur et Kabyle !».Sans intention de polémiquer sur les assertions, de quelqu'un qui n'a vécu la guerre que dans sa prime enfance, il ne peut être opposable que cette vérité : M'hamed Bougara, Mostefa Ben Boulaid, Hadj Lakhdar, Abderrahmane Mira, Mohand El Hadj, Si Sadek, Ahmed Ben Aberrezak dit Si El Haouès, surnommé ainsi pour ses incessantes pérégrinations, sont tous de souche amazighe et de l'Intérieur. Ce qu'il ne faut nullement démontrer !
Irrespectueux, Si Nourredine dénie presque toute légitimité combattante à Si Amor Sakhri, connu pour son long parcours dans un contexte semi-aride et dont, la soif pouvait à elle seule, constituer un irréductible ennemi. Non Monsieur ! Si Amor n'était pas«vautré» à Djebel Messaad d'où il observait de loin le combat inégal. Ses troupes, stationnées au mont Zerga, ne parvenaient pas à temps sur le théâtre des opérations. Quant à chanter les mérites des DAF (déserteurs de l'armée française) au détriment des «paysans» tels que le commandant Sakhri, le raccourci, lamentable d'ailleurs, a été vite pris dans le feu du débat. Etait-ce vraiment un débat ? L'intéressé déclinant l'invitation collective, a imposé le monologue sans contradicteur. On feint d'oublier, souvent, que c'est la paysannerie qui a pris à bras le corps cette révolution et dont la campagne en a payé le tribut le plus lourd A la question de l'animateur de l'émission : «A la veille de ce fatidique 29 mars 1959, les troupes d'occupation étaient concentrées dans la région de Bou-Saâda, pourquoi selon vous ?».
«Vous croyez que l'armée française était là pour chasser l'outarde ?».Cette inélégante répartie fait injure aux sacrifices d'une multitude de chouhada tombés bien avant mars 1959. Aucune personne, insensée fut-elle, n'aurait ironisé sur l'engagement de ces anonymes qui, au péril de leur existence, ont bravé une puissance militaire aussi redoutable que les armées de Challe et consorts et quelque fut le terrain.(1) Dans son livre «L'Honneur d'un général» par les éditions «L'Harmattan», Joseph Katz relate dans son prologue les conditions dans lesquelles, il a été affecté en aout 1956 au Commandement Opérationnel du Sud Algérois, nous le citons : «Avant de commencer mon récit, je crois bon de relater les vicissitudes qui ont été les miennes depuis aout 1956, époque où j'atterris à Bou Saada pour être adjoint au Colonel Commandant le Commandement Opérationnel du Sud Algérois. Elles montrent que tout fut fait pour ne pas juguler la rébellion algérienne. C'est une explication du drame que nous avons vécu en 1962. Ce drame, qui va marquer toute une génération, aurait pu être évité en réduisant la rébellion et en consentant des réformes opportunes qui annoncées en 1945 et 1947 n'avaient jamais eu de suite et qui auraient peut être permis aux Français d'Algérie de rester chez eux. Tout au moins, l'indépendance algérienne ne serait pas venue dans le sang et les larmes.
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« Qu'ils ne se la ramènent pas avec nous !». Telle a été l'apostrophe assénée, lors d'une récente émission télévisée aux Moudjahidine, par le fils d'un illustre chahid. Connu pour son combat pour l'intégralité territoriale et la lutte contre toute discrimination ethnique, Si Amirouche qui, selon un moudjahid toujours de ce monde, disait à Si El Haouès ceci : «Je te propose 100 djounoud à marier à des filles«Arabes» et tu me propose autant à marier à des filles«Kabyles», Ainsi pourrons-nous éviter, plus tard, la dispersion de la Nation», n'aurait jamais osé l'invective et la stigmatisation de ses compagnons de lutte. Visionnaire, le colonel Ait Hamouda «le Loup de l'Akfadou», savait ce qu'il disait. Et voilà, ironie du destin, que c'est sa propre progéniture qui tombe, cinquante trois ans plus tard, dans l'escarcelle du déni des idéaux de ces hommes d'exception que l'Algérie n'aura enfantés qu'une ultime fois. S'il est vrai que des «pontes» se sont enrichis parcequ'ils «n'ont fait que 4 ans années, à peine, de maquis», la majorité d'entre eux a connu l'humiliation des statuts iniques de la Fonction publique qui réservaient les postes d'agents non spécialisés, agents de service, femmes de ménages aux moudjahidine et aux veuves de chouhada dans une administration tatillonne et frileuse. Heureux qu'ils aient trouvé çà, dirions nous, sinon ils auraient fait la manche sous les arcades de Bab Azzoun. Selon l'orateur, Boumediene n'aimerait pas Amirouche, pour deux raisons cardinales : «Parcequ'il était de l'Intérieur et Kabyle !».Sans intention de polémiquer sur les assertions, de quelqu'un qui n'a vécu la guerre que dans sa prime enfance, il ne peut être opposable que cette vérité : M'hamed Bougara, Mostefa Ben Boulaid, Hadj Lakhdar, Abderrahmane Mira, Mohand El Hadj, Si Sadek, Ahmed Ben Aberrezak dit Si El Haouès, surnommé ainsi pour ses incessantes pérégrinations, sont tous de souche amazighe et de l'Intérieur. Ce qu'il ne faut nullement démontrer !
Irrespectueux, Si Nourredine dénie presque toute légitimité combattante à Si Amor Sakhri, connu pour son long parcours dans un contexte semi-aride et dont, la soif pouvait à elle seule, constituer un irréductible ennemi. Non Monsieur ! Si Amor n'était pas«vautré» à Djebel Messaad d'où il observait de loin le combat inégal. Ses troupes, stationnées au mont Zerga, ne parvenaient pas à temps sur le théâtre des opérations. Quant à chanter les mérites des DAF (déserteurs de l'armée française) au détriment des «paysans» tels que le commandant Sakhri, le raccourci, lamentable d'ailleurs, a été vite pris dans le feu du débat. Etait-ce vraiment un débat ? L'intéressé déclinant l'invitation collective, a imposé le monologue sans contradicteur. On feint d'oublier, souvent, que c'est la paysannerie qui a pris à bras le corps cette révolution et dont la campagne en a payé le tribut le plus lourd A la question de l'animateur de l'émission : «A la veille de ce fatidique 29 mars 1959, les troupes d'occupation étaient concentrées dans la région de Bou-Saâda, pourquoi selon vous ?».
«Vous croyez que l'armée française était là pour chasser l'outarde ?».Cette inélégante répartie fait injure aux sacrifices d'une multitude de chouhada tombés bien avant mars 1959. Aucune personne, insensée fut-elle, n'aurait ironisé sur l'engagement de ces anonymes qui, au péril de leur existence, ont bravé une puissance militaire aussi redoutable que les armées de Challe et consorts et quelque fut le terrain.(1) Dans son livre «L'Honneur d'un général» par les éditions «L'Harmattan», Joseph Katz relate dans son prologue les conditions dans lesquelles, il a été affecté en aout 1956 au Commandement Opérationnel du Sud Algérois, nous le citons : «Avant de commencer mon récit, je crois bon de relater les vicissitudes qui ont été les miennes depuis aout 1956, époque où j'atterris à Bou Saada pour être adjoint au Colonel Commandant le Commandement Opérationnel du Sud Algérois. Elles montrent que tout fut fait pour ne pas juguler la rébellion algérienne. C'est une explication du drame que nous avons vécu en 1962. Ce drame, qui va marquer toute une génération, aurait pu être évité en réduisant la rébellion et en consentant des réformes opportunes qui annoncées en 1945 et 1947 n'avaient jamais eu de suite et qui auraient peut être permis aux Français d'Algérie de rester chez eux. Tout au moins, l'indépendance algérienne ne serait pas venue dans le sang et les larmes.
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