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Vivendi sur le point de se retirer de Maroc Télécom

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  • Vivendi sur le point de se retirer de Maroc Télécom

    Les mauvais résultats de Maroc Télécom au 1er semestre 2012 annonceraient son délestage par Vivendi.

    Le chiffre d'affaires de l’opérateur historique marocain, dont la majorité des parts est détenue par le français Vivendi Universal, a baissé au 1er semestre 2012 de 1% à 15,2 milliards de dirhams. Son résultat net ressort à 3,128 milliards de dirhams, en retrait de 22%. L'annonce de la nomination à sa vice-présidence de Jean René Fourtou, Président du conseil de surveillance de VU, donne de la consistance aux rumeurs sur son délestage par son principal actionnaire.

    Maroc Télécom, filiale du groupe français Vivendi, a enregistré au premier semestre 2012 un résultat opérationnel avant charges de restructuration en recul de 2,3% à 6 milliards de dirhams (environ 0,55 milliard d’euros), soit 39,3% de marge, en baisse limitée de 0,5%. Ce retrait peut être qualifié d’« effet secondaire » de son programme d’investissement, notamment à l’international, plus précisément de la hausse des charges d'amortissement induites par ce programme (+5,9%).
    Le résultat net du groupe ressort à 3,128 milliards de dirhams, en retrait de 22%, ce qui serait dû à la provision pour restructuration et de la contribution exceptionnelle au fonds de solidarité au Maroc. Hors ces éléments, le résultat net serait en baisse de 4,7% à 3,798 milliards de dirhams, soit environ 0,35 milliard d’euros.
    Le chiffre d'affaires de Maroc Télécom, indiquent les statistiques qu’il a rendues publiques récemment, a baissé au 1er semestre 2012 de 1% à 15,2 milliards de dirhams.
    Au 30 juin 2012, précisent encore ces statistiques, ses flux nets de trésorerie opérationnels étaient estimés à 5,458 milliards de dirhams, en progression de 16% par rapport à fin juin 2011.

    Prévisions maintenues

    Maroc Télécom maintient ses prévisions pour 2012 et prévoit, hors charges de restructuration, d'atteindre une marge d'exploitation (EBITA) d'environ 38% et de stabiliser ses flux nets de trésorerie opérationnels (CFFO) à 11,5 milliards de dirhams. Au 1er trimestre 2012, l'opérateur historique marocain de téléphonie mobile avait réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 7,53 milliards de dirhams, en hausse de 0,1% par rapport à 2011 à taux de change constant. Ses filiales africaines (Sénégal, Gabon, Niger) avaient tiré à la hausse ses résultats avec une croissance de 21%. Les flux nets de trésorerie opérationnelle (CFFO) à fin mars 2012 s'étaient établis à 2,6 milliards de dirhams, en hausse de 32% par rapport à la même période en 2011.

    Des résultats en dents de scie

    Les résultats en dents de scie de Maroc Télécom, de plus en plus confronté à une forte concurrence des deux autres opérateurs (Méditel et Wana), mettent ses gestionnaires dans une position inconfortable. Les nouvelles nominations intervenues en son sein, dont celle de Jean-René Fourtou, le n°2 de Vivendi à sa vice-présidence, jettent une ombre sur l'avenir du groupe multimédia français au royaume chérifien.
    Des bruits persistants font penser à un prochain délestage de Maroc Télécom par Vivendi Universal, qui détient 53 % de ses actions. Ce délestage trouverait sa raison dans une situation financière difficile que traverse actuellement le groupe français, dont la dette devrait atteindre à la fin 2012 les 14 milliards d'euros après le rachat, en 2011, de la célèbre Maison de disques britannique EMI.

    Retour sur une privatisation

    La cession, en 2000, de 35% du capital de Maroc Télécom au groupe multimédia français Vivendi pour 2,2 milliards de dirhams (DH) avait permis à l'opérateur marocain de moderniser ses équipements, de s'ouvrir aux nouvelles technologies de l'information et de la communication et d’améliorer la formation de son personnel.
    Encouragé par les autorités marocaines, qui voulaient accélérer la privatisation du secteur des télécommunications, Vivendi avait augmenté en 2004 sa participation dans l'opérateur marocain : il en était devenu l’actionnaire majoritaire en rachetant 16% de son capital pour 12,4 milliards de dirhams.


    Merouane Korso
    veni vidi vici .
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