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EADS : «Notre avion sans pilote est mort»

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  • EADS : «Notre avion sans pilote est mort»

    Le géant européen a engagé près de 250 millions d'euros pour le droneTalarion. Ces appareils sont en charge de missions de reconnaissance et de collecte de renseignements

    «Talarion est mort. Le programme est fini». Comme à son habitude, Tom Enders, le président exécutif d'EADS, n'a pas mâché ses mots. «Nous avons investi sur fonds propres pour ce projet. Pour aller plus loin, nous avions besoin d'un engagement sérieux des États, nous ne l'avons pas eu. Donc le programme est mort», a-t-il expliqué vendredi 27 juillet en marge de la présentations des résultats semestriels d'EADS. Le géant européen a engagé près de 250 millions d'euros pour le Talarion, un drone, c'est-à-dire un avion sans pilote MALE (moyenne altitude, longue endurance). Ces appareils sont en charge de missions de reconnaissance et de collecte de renseignements. Ils peuvent aussi être armé pour «des tirs d'opportunité».

    Talarion était en compétition avec Telemos, un projet de drone MALE porté par Dassault Aviation et BAe Systems dans le cadre de la coopération franco-britannique découlant du traité de Lancaster House signé fin 2010. L'objectif est de mettre en service Telemos aux alentours de 2020-2022 dans les armées des deux côtés de la Manche. Et de donner le coup d'envoi de la création d'une filière industrielle nouvelle en Europe. Les drones sont en effet devenus incontournables dans les conflits modernes. Or, l'Europe a raté ce virage laissant les États-Unis et Israël dominer ce marché.

    La balle est dans le camp des Etats

    Si le Talarion est mort, EADS ne renonce pour autant pas à «jouer un rôle dans le futur marché des avions sans pilote». «Les technologies que nous avons développées sont vivantes et nous avons acquis de l'expérience», a souligné Tom Enders. EADS souhaite entrer dans le programme du futur drone MALE européen pour l'heure confié à BAE Systems et à Dassault Aviation. Les deux industriels n'attendent plus que le feu vert de Paris et de Londres pour entrer dans le vif du sujet.

    Mais le feu vert tarde à venir. «C'est aux gouvernements européens de dire ce quel produit ils veulent, avec quel budget et avec qui», résume-t-on chez Dassault Aviation. EADS ne dit pas autre chose. La balle est dans le camp des États.

    source: lefigaro.fr
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