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A quoi servent les hommes politiques?

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  • A quoi servent les hommes politiques?

    Ils sont censés prendre des décisions, faire des propositions, mais surtout donner leur point de vue et s'exprimer soit en leur nom ou celui de leur famille politique sur les sujets d'actualité.

    Paradoxalement, c'est le silence qui caractérise ceux qui ont pour mission de veiller au grain, à l'intérêt suprême de la nation et au bien-être des citoyens. Il y a de quoi rester perplexe. Ce n'est pourtant pas les sujets qui manquent. Alors que la situation économique du pays est loin d'être reluisante malgré les 200 milliards de dollars de réserves de change et que le quotidien des Algériens, livrés pieds et poings liés au diktat des barons de l'informel et les effets pervers de la spéculation, devient de plus en plus insupportable, la classe politique reste étrangement silencieuse sur des questions cruciales de société, qui sont en voie de compromettre l'avenir du pays. Ce qui est frappant chez la classe politique algérienne et les relais (responsables chaperonnés) dont elle dispose au sein des institutions de l'Etat, c'est cette frontière qu'elle a tracée comme pour marquer son territoire. Forts des privilèges qu'ils se sont octroyés, ses animateurs ne semblent plus préoccupés que par les séismes qui secouent leurs formations politiques. Un cocon, une sorte de nid douillet loin des petits soucis qui consument à petit feu l'Algérien moyen d'où la classe politique n'émerge que lorsque ses intérêts sont menacés. Faut-il qu'il y ait une «révolution» pour la faire sortir de cette hibernation permanente qui la caractérise? En effet, des sujets brûlants ont tout récemment entretenu et alimenté la scène médiatique à l'instar de la dégringolade des cours de l'or noir qui ont perdu environ 30 dollars en l'espace de trois mois allant jusqu'à lancer le débat sur la remise en cause des investissements consentis dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Excepté Karim Djoudi, le ministre des Finances, qui a commenté la déclaration du directeur conseiller de la Banque d'Algérie, Djamel Benbelkacem, qui avait prévenu le 1er juillet que «désormais, l'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril...» aucune voix pratiquement, en provenance du sérail, ne s'est élevée. L'élite politique ne pouvait pourtant ignorer que la bonne santé de l'économie nationale et son actuelle embellie en dépendent. Il suffit que les prix du pétrole chutent brutalement pour que le bel édifice qui a pris forme depuis quelques années s'écroule. L'Algérie peut perdre 20 milliards de dollars par an. «Nous avons perdu 30 dollars depuis le niveau qu'avait atteint (le baril de pétrole) depuis quelques mois, 30 dollars, c'est une chute drastique et sur une année, ça représente pour nous entre 18 et 20 milliards de dollars de revenus en moins et d'exportation. En moins, ceci est inquiétant», avait souligné le 4 juillet Youcef Yousfi, le ministre de l'Energie et des Mines sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III. Cela n'a pas ému outre mesure nos responsables politiques. La rente pétrolière, intarissable pour certains, fait-elle leur affaire? Ils ne le diront pas, occupés sans doute à fourbir leurs armes dans le cadre des prochaines joutes électorales (locales et présidentielle) tout en tentant de recoller les morceaux au sein de leurs partis. Leur existence en dépend. Une espèce d'attitude qui consiste à se regarder le nombril jusqu'à occulter, par exemple, cette enquête de l'ONS, (Office national des statistiques) de 2010 livrée mardi dernier (dans quel intérêt? Ndlr), dont les chiffres qui n'ont pas été réactualisés (pourquoi? Ndlr) indiquaient que «la population inactive âgée de 15 ans et plus était estimée en 2010 à 15,1 millions, dont 11 millions de femmes». Une information qui aurait fait l'effet d'une bombe... ailleurs. Que dire de la flambée des prix des produits de consommation de base, de celle des fruits et légumes, des viandes rouge et blanche... qui ont laminé le pouvoir d'achat des Algériens jusqu'à ce qu'environ 1,5 million d'entre eux aient recours au couffin du Ramadhan pour qu'ils puissent se nourrir. La aussi c'est «silence radio» du côté des quartiers généraux de pratiquement l'ensemble des partis. Un constat qui donne une idée du chemin qui reste à parcourir en matière de culture politique et de répartition équitable des richesses pour faire pencher la balance du bon côté. Un effort qu'une certaine catégorie de privilégiés (politiques, hauts fonctionnaires, directeurs centraux...) n'est pas prête à consentir...


    l'expression
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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