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Le flop de l'apprentissage dans l'administration en France

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  • Le flop de l'apprentissage dans l'administration en France

    Le Pacte, équivalent de l'apprentissage ou du contrat de professionnalisation dans la fonction publique en France, est un volet du plan de cohésion sociale. Il a été instauré l'été dernier par les ordonnances Villepin - qui ont aussi créé le CNE. A l'époque, le gouvernement affichait un objectif ambitieux de 20 000 recrutements par an. Pourtant, jusqu'ici, moins de 900 « intentions de recrutement » dans les administrations de l'État ont été répertoriées par le ministère de la Fonction publique. Pour l'hôpital et les collectivités locales, pas de recensement précis, mais l'ordre de grandeur ne dépasse pas quelques centaines d'intentions de recrutement. Les collectivités se montrent spécialement frileuses.

    Sur ce total, seulement 345 avis de recrutement en Pacte ont effectivement été publiés au Journal officiel, par quatre ministères (Éducation nationale, Intérieur, Défense et Affaires étrangères), pour des postes d'agent administratif, d'ouvrier ou d'aide de laboratoire. Quant au nombre de jeunes ayant bel et bien commencé à travailler, « il se chiffre en dizaines », reconnaît-on au ministère de la Fonction publique, où l'on veut croire qu'il s'agit d'un simple retard à l'allumage. « Désormais, 15 % des recrutements d'agents de l'État de catégorie C se font en Pacte », assure l'entourage de Christian Jacob. Soit un rythme de 1 500 Pactes par an environ.

    Diversifier les recrutementsLe dispositif reste très peu connu. Réunion des préfets délégués à l'égalité des chances, rencontres avec des maires... le ministre, pourtant, ne ménage pas ses efforts pour promouvoir le Pacte, conçu pour permettre à l'administration de diversifier ses recrutements, en dérogeant au concours d'entrée. « Quel intérêt y a-t-il à soumettre un jardinier ou du personnel de cantine scolaire à une dictée ? », répète souvent Christian Jacob. D'autant que les candidats aux concours sont de plus en plus surdiplômés.

    Autre frein, le jeune embauché en Pacte se substitue à un titulaire, il ne vient pas en « renfort », sauf éventuellement dans les collectivités locales libres de leurs recrutements. Tous les chefs de service ne sont pas disposés à remplacer un agent muté ou partant à la retraite par un débutant.

    Par le Figaro
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