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Les USA veulent conquérir leur indépendance énergétique avec les gaz de schiste

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  • Les USA veulent conquérir leur indépendance énergétique avec les gaz de schiste

    Robert Ichord, qui dirige le Bureau des ressources énergétiques, créé récemment par la nouvelle administration avec la fonction de Deputy Assistant Secretary, se rappelle de la première grande expérience dans les énergies renouvelables.

    Il avait lancé le premier projet de centrale solaire aux Etats-Unis à la fin des années 1970, lorsqu’il était collaborateur du président Jimmy Carter. L’expérience n’a pas eu de suite, nous explique-t-il. Et pour cause, en 1986, les prix du pétrole chutent, et le coût des énergies renouvelables était trop élevé.
    «On m’a reproché d’avoir fait perdre de l’argent au Trésor public», nous confie-t-il en souriant. Il est vrai qu’à l’époque, en quelques années, les prix étaient passés de 40 dollars le baril de pétrole à 7 dollars, et le projet, qui paraissait stratégique pour les USA, devenait trop coûteux pour le marché de l’électricité.

    C’est sous la présidence de Jimmy Carter, arrivé au pouvoir en 1979, que les USA avaient créé un ministère de l’Energie au début des années 1980. Et après la révolution iranienne, et sous l’effet conjugué de la guerre entre l’Irak et l’Iran, les prix du pétrole avaient atteint 40 dollars. Ils ont été multipliés par environ 3 entre 1978 et 1981, de 13 dollars environ à 40.
    Mais en 1986, les prix chutèrent à environ 7 dollars le baril, surtout après le recul de la demande dans les pays développés, la lutte pour les parts de marché entre l’Arabie Saoudite et l’Iran et l’arrivée de la production de la mer du Nord.

    Malgré la révolution des gaz de schiste, les Américains restent modestes devant le succès et envisagent de développer davantage leur bouquet énergétique, y compris en développant les énergies renouvelables même si les prix du gaz ont baissé considérablement.
    En fait, les Etats-Unis visent en réalité à gagner leur indépendance énergétique et surtout à ne plus dépendre des approvisionnements à partir de régions instables comme le Moyen-Orient. C’est le principal objectif de la politique actuelle. Pour cela, ils disposent d’une arme efficace, l’innovation technologique.Selon un fonctionnaire du département d’Etat, l’Arabie Saoudite n’a pas été très contente d’apprendre que les USA vont diminuer leurs importations de pétrole et qu’ils ont tracé un programme sur le long terme afin d’assurer leur indépendance énergétiques.

    Un grand bouquet énergétique

    Si on se réfère aux capacités que peut procurer le taux d’ensoleillement aux Etats-Unis pour l’utilisation de l’énergie solaire, et si on analyse la révolution faite dans le secteur des énergies non conventionnelles avec le gaz de schiste et l’élargissement des nouvelles technologies au pétrole non conventionnel, en plus des autres potentialités en matière d’énergie éolienne, de géothermie et de biomasse, les objectifs tracés par l’Administration d’ici 2030 risquent de bouleverser les marchés énergétiques vu que les USA sont le plus grand consommateur d’énergie au monde et qu’ils importent une grande partie de cette énergie.
    Dans son quatrième discours sur l’Union, prononcé en janvier dernier, le président Obama avait rappelé cette évolution et les résultats qu’elle avait donnés en déclarant : «Nous avons un approvisionnement de gaz naturel qui peut nous durer près de 100 ans. Et mon Administration prendra chaque mesure possible pour développer en toute sécurité cette énergie.
    Des experts estiment que cela procurera plus de 600 000 emplois à la fin de la décennie», tout en n’omettant pas de faire référence aux critiques que suscitent la fracturation hydraulique et l’utilisation de produits chimiques par les producteurs.
    Le président s’est engagé dans la transparence, notamment quand il s’agit de forages situés dans les terres publiques qui sont sous contrôle de l’Administration fédérale.

    «Et j’exige que toutes les entreprises qui forent pour du gaz sur les terres publiques divulguent les produits chimiques qu’elles utilisent. Notre Amérique développera cette ressource sans risquer la santé et la sécurité de nos concitoyens», a-t-il affirmé.
    Les résultats obtenus dans la production de gaz naturel ont poussé l’Administration à donner beaucoup de permis d’exploration pour augmenter la production de pétrole et c’est ce qui a fait dire au président Obama dans ce même discours : «Nulle part ailleurs se trouve une promesse d’innovation plus grande que dans la fabrication américaine d’énergie. Au cours des trois dernières années, nous avons ouvert des centaines de milliers d’hectares à l’exploration pétrolière et de gaz naturel.»
    «La production américaine de pétrole est plus élevée qu’elle ne l’a été en huit ans. Oui, huit ans. Et ce n’est pas tout : l’an dernier, nous avons moins dépendu du pétrole étranger que pendant les 16 dernières années.»

    Dans ce même sillage, Obama a lancé l’exploration offshore à grande échelle en déclarant : «Et j’ordonne ce soir à mon Administration d’ouvrir l’accès à plus de 75% de nos ressources potentielles de pétrole et de gaz au large des côtes.»
    La révolution réalisée dans le secteur du gaz naturel a donné un grand élan au secteur de l’énergie aux Etats-Unis et, cette fois-ci, les USA sont en train de mettre en place un grand bouquet énergétique afin d’obtenir leur indépendance en matière d’approvisionnements.

    source: el watan

  • #2
    Certes, les Etats-Unis réduisent de plus en plus leurs importations de pétrole grâce à la hausse de la production locale, mais le prix du pétrole sur le marché international ne risque pas de s'effondrer puisque le coût de la production des nouvelles sources de pétrole américain (schistes ou sables bitumineux) est élevé (70$/baril).

    Commentaire


    • #3
      @Nassim

      Certes, les Etats-Unis réduisent de plus en plus leurs importations de pétrole grâce à la hausse de la production locale, mais le prix du pétrole sur le marché international ne risque pas de s'effondrer puisque le coût de la production des nouvelles sources de pétrole américain (schistes ou sables bitumineux) est élevé (70$/baril).
      Indirectement, les Etats-Unis peuvent influer sur les prix du pétrole. Ils sont les premiers consommateurs au monde mais grâce à la production locale en gaz naturel, ils vont réduire les besoins en pétrole pour les remplacer autant que possible par le gaz naturel. Sans compter, la production locale de pétrole, l'utilisation de plus en plus importante des énergies renouvelables.

      Exploitation intensive des gaz de schiste
      les USA cassent les prix du gaz et du pétrole


      Entre 2001 et 2011, les réserves de gaz naturel aux USA ont augmenté de 65%, atteignant environ 8400 milliards de mètres cubes
      .La part des USA dans la production mondiale de gaz naturel est de 20%.



      Avec une production de 651,3 milliards de mètres cubes de gaz naturel durant l’année 2011, les Etats-Unis ont consolidé leur place de premier producteur mondial devant la Fédération de Russie qui a totalisé un volume de 607 milliards de mètres cubes pour la même période. En fait, les USA ont détrôné la Russie en 2009 pour la première place en matière de production de gaz naturel.
      Avec ce niveau de production, la part des USA représente 20% de la production mondiale après avoir connu une croissance de 7,7% en 2011, et depuis 2001, cette production a connu une augmentation de 100 milliards de mètres cubes. Ce développement prodigieux, on le sait, on le doit à la mise en valeur des shale gas ou gaz de schiste et à l’utilisation des technologies de la fracturation hydraulique et du forage horizontal.

      La percée américaine a bouleversé le marché mondial du gaz naturel et sur le marché américain, le prix du MBTU (Million British Thermal Unit), qui avait dépassé les 14 dollars en 2008, a chuté progressivement pour se situer entre 2,5 et 3 dollars ces dernières semaines. C’est en janvier 2012 que le prix est descendu en dessous des 3 dollars, un niveau qu’il n’avait pas connu depuis 10 ans, lorsque les prix du pétrole se situaient autour des 20 dollars le baril. Devant ce bouleversement qu’ils ont provoqué et qui leur permet de ne plus dépendre des importations de gaz naturel liquéfié, les Américains restent modestes, même s’ils sont passés du statut d’importateur de gaz naturel à celui d’exportateur en quelques années grâce à l’innovation technologique, mais ils ne s’empêchent pas de faire de «l’humour politique».

      «On remercie l’OPEP d’avoir porté le prix du baril à 150 dollars», fait remarquer un fonctionnaire du département d’Etat lors d’un débat sur la politique énergétique de l’Administration Obama. Il est vrai que l’augmentation des prix du pétrole depuis le début de la décennie 2000 a favorisé celle des prix du gaz naturel, et ces derniers ont créé des opportunités importantes dans plusieurs régions des Etats-Unis qui ont donné lieu à ce qu’on a appelé la ruée sur les gaz de schiste.

      Quand les USA remercient l’Opep

      Sur un autre plan, l’augmentation de la production du gaz naturel est en train de faire reculer considérablement l’utilisation des produits pétroliers surtout dans le secteur de la production de l’électricité. Le gaz naturel concurrence aussi le charbon, et plusieurs projets basés sur le charbon ont été transformés pour être dédiés au gaz naturel.
      En fait, une révolution silencieuse est en train d’être menée aux USA, puisque le gaz naturel, considéré comme une énergie propre, va favoriser la baisse des émissions de CO2.

      Une jeune fonctionnaire du département d’Etat nous explique que, depuis l’arrivée du président Obama, le concept d’une économie propre est en train d’être concrétisé, et ce sont 90 milliards de dollars qui ont été investis à ce sujet. De plus, poursuit-elle, la réduction des importations de pétrole va faire diminuer les émissions de dioxyde de carbone. A ce propos, l’Administration américaine se fixe comme objectif de faire baisser d’un tiers les importations de pétrole d’ici 2025. Mais comment réagit la société américaine face aux enjeux environnementaux en relation avec ceux de la sécurité d’approvisionnement énergétique ? «Depuis trois ans, on a constaté que l’opinion a commencé à changer, et les problèmes environnementaux et ceux des émissions de dioxyde de carbone intéressent de plus en plus les citoyens américains», nous a-t-elle indiqué.

      L’utilisation des panneaux solaires chez les particuliers commence à s’élargir, et on voit de plus en plus dans les villes américaines des niches pour charger les batteries des véhicules électriques ou hybrides. Dans les différentes rencontres que nous avons eues, nous constaterons que le développement des énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne, ou la géothermie et la biomasse sont devenus des sujets d’intérêt. Plusieurs Etats ont fixé des quotas pour les énergies renouvelables, à l’image de l’Etat leader qu’est la Californie qui s’est fixé comme projet de porter à plus de 20% d’ici 2020, la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité. Un autre chiffre plus ambitieux a été aussi avancé et la part serait de 33%.

      Dans les universités, les centres de recherche dédiés à l’énergie élargissent leur activité aux renouvelables et surtout le solaire vu l’importance de l’ensoleillement sur l’ensemble du territoire des Etats-Unis et son entendue qui permet de réaliser de grandes centrales solaires pour produire de l’énergie. Sur le plan politique, l’administration actuelle laisse l’initiative aux Etats fédéraux d’arrêter des objectifs, mais les projets reçoivent le soutien, y compris financier, du gouvernement. Même les centres de recherche universitaire reçoivent grâce à cette politique des budgets de soutien à des projets identifiés. Au niveau extérieur et dans les représentations diplomatiques, il existe maintenant un fonctionnaire responsable de l’énergie et du climat, il est le prolongement du Bureau des ressources énergétiques créé récemment par la nouvelle administration et dirigé par Robert Ichord qui a la fonction de Deputy Assistant Secretary. L’Administration américaine dispose toujours d’une diplomatie de l’énergie, et elle l’a élargie au climat pour être plus présente dans les débats internationaux. Un choix surtout dû à l’équipe démocrate.

      El Watan - Liès Sahar
      Dernière modification par LIXUS, 31 juillet 2012, 00h16.

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      • #4
        On d’enrichie plus vite avec le gaz de schiste qu'avec l’énergie solaire. Les innovations américaines ne sont aujourd'hui guidées que par le rendement financier et la rapidité de richesse. Il faut donc pas s'attendre d'eux des solutions pour résoudre durablement et efficacement les problèmes d’énergie.

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        • #5
          Les USA veulent conquérir leur indépendance énergétique Gaz de schiste, une révolution silencieuse...
          pour moi, il n'y aucune révolution du moment qu'on ne sort pas de l'énergie fossile (non renouvelable). la révolution, c'est dépendre le moins possible du "Fossile."

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          • #6
            Envoyé par LIXUS
            Indirectement, les Etats-Unis peuvent influer sur les prix du pétrole.
            Pas au point de le destabiliser. Il y a de moins en moins de pétrole à travers le monde et une hausse de la production nord-américaine ne va très probablement pas destabiliser les prix du pétrole sur le marché international à moins d'une crise économique majeure à travers le monde ou la découverte d'une alternative fiable et compétitive au pétrole.

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            • #7
              Pour le Gaz, c'est déjà fait...Vous n'avez qu'à voir le prix du gaz et poser ma question aux cadres de la Sonatrach qui a investit dans le GNL...Le prix a subi une dégringolade...

              Pour la pétrole, l'indépendance énergétique est assurée Ex terra.

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              • #8
                Envoyé par El Bahar
                Le prix a subi une dégringolade...
                Les prix du GNL ont certes baissé par rapport à 2011, mais ils remontent depuis quelques mois (graphe 1).

                Comme on peut le voir sur le graphe 2, les prix du GNL actuellement sont proches de ceux de 2002. Il est tout à fait possible que les prix retrouvent leur niveau de janvier 2010 dans quelques mois.



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                • #9
                  Et cette fluctuation avec un trend contenu sous une résistance est pour une grande partie due aux informations qui filtrent des capacités de productions US (l'autre partie est expliquée par le regain observé sur le prix du pétrole)...

                  Donc, oui les USA ont quasiment assuré l'indépendance énergétique en gaz.

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                  • #10
                    addicted to oil...

                    Il avait lancé le premier projet de centrale solaire aux Etats-Unis à la fin des années 1970, lorsqu’il était collaborateur du président Jimmy Carter. L’expérience n’a pas eu de suite, nous explique-t-il. Et pour cause, en 1986, les prix du pétrole chutent, et le coût des énergies renouvelables était trop élevé.
                    avec le l'exploitation "à plein gaz" d'énergie non conventionnelle, les Etats Unis se retrouvent au même point... les prix du gaz chutent ce qui retarde le passage au renouvelable... les américains sont accrocs au... fossile!

                    plus pertinent, serait de faire marche arrière i.e. réduire leurs besoins énergétiques. les Etats Unis consomment environ 25% de l'énergie produite dans le monde. étant donné qu'une part importante est consacrée aux transports, peut-être qu'il est temps pour les Etats Unis de "couler" de songer à restructurer leur réseau de transport en éliminant le plus possible les véhicules particuliers.

                    En fait, les Etats-Unis visent en réalité à gagner leur indépendance énergétique et surtout à ne plus dépendre des approvisionnements à partir de régions instables comme le Moyen-Orient.
                    ça c'est un prétexte. leur puissance militaire est suffisante pour se fournir sur n'importe quel point du globe. les Etats Unis peuvent continuer à importer en toute tranquilité.

                    Dans son quatrième discours sur l’Union, prononcé en janvier dernier, le président Obama avait rappelé cette évolution et les résultats qu’elle avait donnés en déclarant : «Nous avons un approvisionnement de gaz naturel qui peut nous durer près de 100 ans. Et mon Administration prendra chaque mesure possible pour développer en toute sécurité cette énergie.
                    100 ans, c'est rien. c'est une erreur de la part de l'Administration Obama d'avoir touché aux réserves "stratégiques" US alors que le pays a une cadence de consommation frénétique... c'est de l'insouciance irresponsable. sans compter le désastre écologique (énergies non conventionnelles).
                    Dernière modification par Neutrino, 03 août 2012, 13h35.

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