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François Hollande défend le retour en France des centres d'appels délocalisés au Maghreb

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  • François Hollande défend le retour en France des centres d'appels délocalisés au Maghreb

    Nouveau rebondissement dans l'affaire des relocalisations en France des centres d'appels au Maroc et en Tunisie notamment, un des chevaux de bataille de la politique de l'emploi du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg.


    Une décision de la région Ile-de-France de relocaliser un centre d'appel téléphonique au Maroc a provoqué une véritable tempête, au sein de la gauche d'abord, à droite ensuite. En cause, la délocalisation au Maroc d'un centre téléphonique français employant 80 salariés. Depuis le mois de juin dernier, Arnaud Montebourg multiplie les déclarations sur sa volonté de rapatrier les centres d'appels français délocalisés en Afrique du Nord et au Sénégal. Objectif : améliorer l'offre d'emplois en France avec le retour de ces centres d'appels, qui emploient au Maroc seulement plus de 40.000 employés. Au final, le retour des ''hotlines'' en France serait une mesure salutaire pour la gauche, confrontée actuellement à de dramatiques plans sociaux au sein des grands groupes industriels et autres transporteurs aériens. Le dossier de ces ''hotlines'' est devenu tellement sensible que le président François Hollande est personnellement intervenu vendredi pour demander ''à tous les responsables publics d'être très attentifs, chaque fois qu'il est possible, en fonction des règles (...) qu'il y ait un choix qui puisse être favorable au travail en France". ''Tout doit être fait pour favoriser l'emploi en France'', a t-il recommandé à propos de la décision de la région Ile-de France de délocaliser son centre d'appels téléphoniques au Maroc.

    Arnaud Montebourg, jusqu'au-boutiste

    Plus direct, Arnaud Montebourg a demandé au président de la région, Jean-Paul Huchon, de revoir la décision. Prise par une commission d'appels d'offres le 11 juillet et entérinée par le Syndicat des transports d'Ile-de-France, cette décision vise un centre d'appels destiné à informer chômeurs et titulaires des minima sociaux sur leurs droits aux transports. "J'ai dit à monsieur Jean-Paul Huchon, qui est le président de la région, qu'il était utile de reconsidérer la décision, en remettant l'appel d'offres sur le métier. Nous nous battons pour relocaliser des emplois, ce n'est pas pour accepter qu'on les délocalise", a souligné Montebourg sur Europe 1. Pour l'ex-ministre UMP et élue régionale, Valérie Pécresse, la gauche était prise en flagrant délit de contradiction. ''Il est possible d'introduire dans l'appel d'offres des critères sociaux suffisamment précis et exigeants pour privilégier les emplois localisés sur notre territoire". En fait, le prestataire choisi au Maroc est un groupement d'entreprises à direction française dont le site internet présente des services de télémarketing, service client, recouvrement, pouvant être dispensés par des centres d'appels situés en France mais aussi au Maroc, en Algérie et en Roumanie. Dans son offensive pour relocaliser les centres d'appels disséminés entre le Maroc, la Tunisie et le Sénégal, le ministre français du redressement productif a déjà discuté de ce dossier avec les opérateurs de la téléphonie en France, dont France Télécom et Bouygues Telecom. Le dossier de la relocalisation en France des centres d'appels installés au Maghreb est assimilé à une solution miracle à un moment où le chômage en France, avec l'annonce de la suppression de 8.000 emplois par le constructeur automobile Peugeot SA, a atteint des proportions jamais vues depuis 1999.

    La relocalisation "n’est pas rationnelle"

    Selon Laurent Uberti, président du syndicat patronal SP2C qui représente 90% des centres d'appels externes, la filière réunit près de 70.000 salariés, auxquels s'ajoutent environ 200.000 salariés au sein des entreprises (télécoms, mais aussi banques, assurances, services publics, agences de voyages, etc.). "Il y a dix ans, l'off-shore représentait zéro emploi. Aujourd'hui, c'est 45.000 emplois, répartis en grande majorité entre le Maroc et la Tunisie", a indiqué M. Uberti, précisant que "l'off-shore représente entre 20 et 25% de l'activité". Plus de 50% de l'activité des centres d'appels externes est dédiée aux opérateurs France Télécom-Orange, Bouygues, SFR et Free. Pour M. Uberti, l'idée de rapatrier l'off-shore n'est "pas rationnelle", parce que cela coûterait "entre 850 millions et 1 milliard aux donneurs d'ordre" en surcoût de relation clients. Pour d'autres acteurs, "il serait démagogique de dire qu'on peut faire revenir 50.000 emplois en France comme ça. Parce que de toute façon, il n'y a pas la main d'oeuvre qualifiée et encore moins motivée par les conditions de travail et de salaires", selon Frédéric Madelin (SUD-PTT). Les conditions de travail dans les centres d'appels sont de fait régulièrement montrées du doigt. Selon M. Madelin, la "durée de vie d'un salarié" sur un tel poste est évaluée à 3,2 années, un signe de conditions "assez démentes".

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