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Mali: Comment le président de transition a pris le pouvoir

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  • Mali: Comment le président de transition a pris le pouvoir

    De retour au pays après son agression, Dioncounda Traoré a dévoilé un vaste plan de réformes qui l’investit d’une importance nouvelle.



    Tout juste rentré de Bamako le 27 juillet 2012, Dioncounda Traoré a d’abord déclaré à l’aéroport avoir de nouvelles idées pour accélérer la transition, que d’aucuns jugeaient engluée dans l’inaction d’un Premier ministre à qui les «pleins pouvoirs» dont il est censé disposer, manquaient justement.
    Ces idées, Dioncounda Traoré les a dévoilées le 29 jullet dans son adresse à la nation, non sans mentionner son agression du 21 mai 2012. «Ma vie n'est rien à côté du Mali et à mes agresseurs je réitère mon pardon», a-t-il déclaré dans une posture de renouveau et de rassemblement.
    Le retour du capitaine Sanogo?

    En proposant la création d’un Haut Conseil d’Etat (HCE), d’un Conseil national de la Transition (CNT) et d’une Commission nationale aux négociations (CNN), celui à qui l’on a souvent reproché d’être un président de transition sans charisme ni pouvoir réel, semble décidé à jouer sa partition dans la crise malienne.
    Le HCE comprendrait deux vice-présidents:
    L’un pour représenter les forces de défense et de sécurité et pour présider le Comité militaire de suivi de la réforme de ces forces. D‘emblée, beaucoup se demandent si la fonction reviendra au capitaine putschiste Amadou Aya Sanogo, à qui l‘Accord cadre du 6 avril accorde un rôle dans la transition.
    Effacé depuis l’agression de Dioncounda Traoré, le militaire a fait une apparition à l’aéroport pour montrer qu’il fallait toujours composer avec lui.
    Le second vice-président du HCE représenterait les forces vives de la nation. Les partis doivent d’ores et déjà exulter, eux qui ont toujours critiqué leur mise à l’écart d’un gouvernement formé à Kati par l’ex junte et par la Cédéao.
    La souveraineté du Mali en avait pris un sacré coup et c’est une porte qui s’ouvre pour les prétendants aux deux postes. Mais cela ne devrait pas avoir lieu avant la formation du gouvernement d’union nationale.


    Un Conseil National de Transition pourrait également voir le jour. Le CNT n’aurait qu’une compétence consultative et regrouperait les représentants des partis politiques présents ou non à l'Assemblée nationale et des représentants de la société civile.
    Une instance qui devrait permettre à la classe politique, qui a toujours refusé les conventions nationales proposées par Sanogo, de jouer un rôle dans la transition.

    Les prérogatives du Premier ministre réduites?

    Dioncounda Traoré entend également mener lui-même les consultations en vue de la formation du gouvernement d’union nationale, écartant de fait le Premier ministre Cheick Modibo Diarra à qui la Cédéao avait intimé l‘ordre de former ce nouveau gouvernement.
    Ce dernier a déclaré que l’ultimatum de la Cédéao fixé au 31 juillet 2012, n’était qu’une date indicative. Lorsque dans son interview télé sur ses 100 premiers jours, il prétend qu’on ne peut libérer le nord, d’islamistes qui s’y sont installés depuis une dizaine d’années, Cheick Modibo Diarra fait-il un aveu d’impuissance?



    De fait, le chef du gouvernement aura désormais à apprécier les propositions du Président de la transition. «Il est surtout heureux, précise, Tiébilé Dramé, vice-président de la Coalition pour le Mali, que le Président de la transition prenne enfin ses responsabilités et faire ces consultations, en fait partie!»
    Priorité au Nord

    Dernière innovation souhaitée par le président de la transition, la création d’une Commission nationale aux négociations. Alors que seuls des contacts informels ont été établis avec les occupants pour le moment, la CNN serait chargée «d'engager avec les mouvements armés du Nord du Mali des pourparlers de paix en relation avec le médiateur de la Cédéao afin de rechercher par le dialogue, des solutions politiques négociées à la crise.»
    «Il y a un temps pour la politique politicienne, un temps pour les ambitions personnelles, pour les intérêts individuels et corporatistes, un temps pour les querelles partisanes. Mais aujourd’hui, c’est le temps de la mobilisation de toutes et de tous pour sauver notre pays en danger», a-t-il souligné en conclusion, mettant en garde les acteurs politiques contre toutes nouvelles divisions.
    Désormais, ce sera «tous avec Dioncounda pour sauver le Mali.»



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