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Deux CNS pour le prix d’un !

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  • Deux CNS pour le prix d’un !



    Sur notre photo, Hytham al-Maleh faisant à la Syrie le don de sa personne. Mais il est un peu trop âgé et un peu trop seul pour incarner un avenir…
    La Syrie a depuis mardi un nouveau gouvernement… en exil. C’est Hytham al-Maleh, un scissionniste du CNS, qui serait le Premier ministre de ce cabinet (vraiment) fantôme en cours de constitution. M. al-Maleh a annoncé cette bonne nouvelle au monde, expliquant avec un sérieux burlesque qu’il allait « commencer les consultations » avec l’opposition syrienne , en Syrie et à l’étranger,de façon à former un « cabinet de transition » (en exil), qui seul pourra empêcher une dangereuse vacance du pouvoir en cas de chute de Bachar al-Assad.

    Les crabes se pincent

    Les lecteurs d’Infosyrie se souviennent peut-être qu’Hytham al-Maneh, un avocat de 80ans, avait claqué la porte du CNS fin février 2012, entraînant avec lui une vingtaine de « cadres » du CNS – qui, telle une armée mexicaine, est surtout riche en cadres (voir notre article « Une bonne nouvelle pour les vrais amis de la Syrie : le CNS vient d’éclater », mis en ligne le 29 février 2012). Tout ce petit monde formant aussitôt un « Groupe patriotique syrien« .
    Al-Maleh reprochait, comme d’autres, à Ghalioun et au reste du CNS hébergé par la Turquie son manque de contacts avec l’opposition de terrain, insurgés compris. Et puis il se prononçait – à cette époque – contre une intervention étrangère en Syrie, contrairement au CNS.

    Depuis M. al-Maneh n’avait guère fait parler de lui. Avec son initiative – qui est censée émaner d’un « Conseil de la Révolution syrienne » (CRS), il a le droit à un petit regain d’intérêt médiatique, via la colère de ses ex-camarades du CNS. Dont le président, Abdel Basset Sayda, a critiqué vertement cette « décision hâtive » (et concurrentielle). Et le commandant (à éclipse) de l’ASL, Ryad al Asaad, est sorti mercredi de sa léthargie pour critiquer la création du CRS, dénonçant l’opportunisme de ses fondateurs.
    Selon lui, les personnes qui ont créé cette nouvelle coalition « ont été animés par la fièvre d’acquérir des postes qui les a conduits à annoncer la formation d’un gouvernement de transition (…) à piétiner notre révolution et à faire des affaires avec le sang de nos martyrs ».

    Ryad al Asaad, qui s’exprimait sur la chaîne séoudienne Al Arabiya, a été plus loin dans ses accusations, jusqu’au franc délire : « Mais en réalité, ils (al-Maleh et son CRS) tentent de faire renaître le régime d’Assad en prenant une décision sans en parler au peuple qui a versé du sang et des larmes pour tenter de prendre son indépendance vis-à-vis du gang criminel Assad ». Toujours selon al-Asaad, l’annonce de la formation d’un gouvernement de transition est donc essentiellement motivée « par l’envie de plaire au monde extérieur tout en provoquant des luttes internes (entre les groupes) pour détruire l’unité du peuple qui est représenté par l’ASL ».

    La création du CRS est de fait un défi lancé au Conseil national syrien (CNS) créé en septembre et elle illustre les divisions de l’opposition syrienne qui peine à proposer une alternative politique crédible au régime de Bachar al Assad. Depuis plusieurs mois, les grandes puissances et la Ligue arabe pressent l’opposition syrienne de s’unir. Et de ce point de vue le récent sommet organisé au Caire par la Ligue arabe a été un piteux échec. « Chouchou » des Occidentaux, le CNS a été labellisé « représentant légitime du peuple syrien » mais il est est fortement critiqué par les insurgés ASL (ne parlons pas des salafistes) en Syrie qui lui reprochent d’être déconnecté de la réalité du terrain. Et aussi par des personnalités fortes, sinon crédibles, comme Haytham al-Manaa, figure de proue d’une formation anti-Bachar ET anti-CNS, le CCND.

    Un petit mot sur Manaf Tlass

    Les craintes exprimés par Ryad al-Asaad sur une opération étrangère visant à doubler un CNS jugé peu performant ont déjà été entendues à propos de Manaf Tlass, dissident récent, de prestige sinon de poids. On sait qu’après des rumeurs le situant aussi bien à Beyrouth qu’à Paris ou à Damas, l’ex-ami d’enfance de Bachar et général de brigade de la Garde républicaine syrienne, a finalement clarifié sa situation voici quelques jours en déclarant au micro d’al-Arabiya qu’il était prêt, lui aussi, à faire à la Syrie le don de sa personne. S’en prenant au président syrien – à qui il doit presque tout -, flétrissant « les méthodes criminelles et corrompues du régime » – pas vous ou pas ça Manaf ! – le nouvel opposant – tendance Jet set – s’est vaguement poussé comme solution de rechange. De fait, Tlass bénéficie de la bienveillance, dit-on, des États du Golfe, qui apprécient sans doute son rapport à l’argent – et de la Turquie. Mais il est évidemment rejeté par le CNS, l’ASL et tout ce qui s’en suit. Et sans doute méprisé de pas mal de Syriens sans attaches à Monte-Carlo.

    En tous cas, entre lui, al-Maleh et Seyda, la Syrie « révolutionnaire » compte déjà trois possible dirigeants (mais aucun homme d’État). Et ce n’est sûrement pas fini…

    Louis Denghien
    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

  • #2
    Tlass sera l'homme de la situation pour que l'armée ne tombe pas, pour assurer la transition et la démocratisation et pour barrer la route aux islamistes comme en Libye. L'important c'est que la girafe tombe...


    Pas à la tique ..

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    • #3
      A coté de la plaque comme d'habitude!!!!

      Il faut d'abord lire et comprendre ce qui est écrits,mais comprendre n'est malheureusement pas à la porté de tous le monde surtout les


      bel-court Tlass sera l'homme de la situation pour que l'armée ne tombe pas

      Si tu as tes habitudes chez l'un des CNS ou les banoukalbounes Salafites , asseyes de l'introduire chez eux,si tu savais lire et comprendre ,tu aurais compris que personne n'en veux du Tlass !!!!!!!
      Dernière modification par AARROU, 01 août 2012, 20h52.
      "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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      • #4
        asseye de l'introduire chez eux,si tu savais lire
        Et tu crois je lis au sérieux tes posts, je sais même pas où commencer avec tes phrases de 2,3 mots et plein de couleurs
        Pas à la tique ..

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        • #5
          bel-court
          Et tu crois je lis au sérieux tes posts, je sais même pas où commencer avec tes phrases de 2,3 mots et plein de couleurs

          C'est pour te signaler ce que tu n'arrive pas à voir comme toute personne saine,avec un esprit bien éveillé,


          Rien que pour toi,pour bien relire et re-comprendre !!!!!!



          S’en prenant au président syrien – à qui il doit presque tout -, flétrissant « les méthodes criminelles et corrompues du régime » – pas vous ou pas ça Manaf ! – le nouvel opposant – tendance Jet set – s’est vaguement poussé comme solution de rechange. De fait, Tlass bénéficie de la bienveillance, dit-on, des États du Golfe, qui apprécient sans doute son rapport à l’argent – et de la Turquie. Mais il est évidemment rejeté par le CNS, l’ASL et tout ce qui s’en suit. Et sans doute méprisé de pas mal de Syriens sans attaches à Monte-Carlo.
          "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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