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La situation sécuritaire à Benghazi est de plus en plus fragile, avec la multiplication des attentats à la bombe, des assassinats et des enlèvements.
L’explosion d’une bombe a détruit le bâtiment des services de renseignements militaires dans cette ville de l’est du pays, mercredi 1er août dans la matinée, causant des dommages matériels, ont fait savoir des sources proches de la sécurité libyenne.
« Les services de renseignements militaires ont été bombardés », a expliqué un haut responsable de la sécurité , ajoutant que les dégâts occasionnés à ce bâtiment de deux étages laissaient à penser qu’il avait été touché par un engin explosif improvisé.
Mardi, des hommes armés ont enlevé une délégation de sept membres du Croissant rouge iranien qui visitaient la ville, a indiqué le Croissant rouge libyen.
Ces Iraniens se rendaient à l’hôtel Tibesti lorsqu’ils ont été interceptés par un groupe armé. Ils ont été embarqués dans un autre véhicule et emmenés vers une destination inconnue, a indiqué un communiqué.
Le chauffeur de leur véhicule, un volontaire local, n’a pas été enlevé.
Cette délégation était arrivée lundi en Libye à l’invitation du Croissant rouge libyen pour discuter de « plusieurs projets de coopération dans le domaine de l’aide humanitaire ».
Au moins dix membres des services de la sûreté intérieure ont été assassinés ces dernières semaines, a expliqué à Magharebia une source proche de la sécurité, sous condition d’anonymat.
Mais la plupart des responsables ont refusé de commenter ce sujet.
Le général Khalifa Haftar, commandant des forces terrestres libyennes, a échappé à une tentative d’assassinat dimanche. Son convoi motorisé a été visé alors qu’il rentrait chez lui, a expliqué Haftar aux journalistes. Un véhicule circulant à grande vitesse et transportant quatre personnes a ouvert le feu sur son convoi et a réussi à s’enfuir.
« Ce n’est pas la première fois que l’on tente de m’assassiner, mais il semble que la série d’assassinats de responsables de l’armée et leur retrait forcé ne s’arrête pas, et les menaces et les manœuvres d’intimidation dont certains font l’objet ne cesseront pas avant que la sécurité de reprenne officiellement le contrôle de la situation », a expliqué le général dans un entretien téléphonique avec Magharebia.
Il a ajouté qu’une guerre ouverte était menée par les milices contre la police et l’armée.
Il a réfuté tout lien entre cet incident et la mort du chef militaire rebelle Abdel Fattah Younes, accusant les anciens partisans du régime de Kadhafi de cette tentative d’assassinat avortée.
Cet attentat pourrait être lié à la mort de Souleiman Buzraidah la veille à Benghazi. Buzraidah, colonel de l’ancien régime qui avait par la suite rejoint le CNT, était le numéro douze sur une liste des personnes à abattre établie par un groupe de vigilance islamiste. Ce groupe aurait en sa possession une liste de quelque cent-six responsables de l’époque de Kadhafi.
Dimanche dernier, les forces de sécurité ont fait échouer une tentative d’attentat contre le siège des services d’enquête criminelle à Benghazi, tandis que les services de la détection des explosifs à la Direction générale de la sécurité avaient désamorcé un engin explosif placé à l’intérieur d’une école dans le quartier de Bou Hadima.
Le même jour, un engin explosif de 40 kilos avait été retrouvé sous un pont conduisant à l’entrée principale de l’hôtel Tibesti.
Vendredi, la police de Benghazi a désamorcé deux bombes, chacune contenant 40 kilos d’explosifs. La première avait été déposée derrière le bâtiment des services d’enquête criminelle, la seconde derrière le bâtiment des patrouilles nationales de sécurité.
La quantité d’explosif aurait suffi à provoquer des dégâts catastrophiques contre ces deux services et les bâtiments environnants, a expliqué un technicien chargé de leur désamorçage.
Les habitants de Benghazi expriment une frustration de plus en plus manifeste au vu de l’état de non-droit qui prévaut dans leur ville et appellent à y rétablir l’État de droit.
« Je condamne ces assassinats hors-la-loi ! », a déclaré Ali Younes, un jeune homme de la ville. « Nous voulons que la loi soit appliquée dès maintenant, parce que ce danger menace le pays, au vu du grand nombre d’assassinats et d’enlèvements, sans même parler des personnes dont nous ignorons le sort. »
« Après avoir visé les anciens membres de l’agence de sûreté intérieure, ce sont maintenant les membres des services criminels et de la Direction générale de la sécurité qui sont visés », a ajouté Ibrahim Issa, un professeur d’informatique
« Allons-nous ensuite assister à l’assassinat de professeurs et de membres du personnel des institutions de l’État il interrogé. « Quand donc cesseront ce bain de sang et ces explosions ? »
S: Magharebia
L’explosion d’une bombe a détruit le bâtiment des services de renseignements militaires dans cette ville de l’est du pays, mercredi 1er août dans la matinée, causant des dommages matériels, ont fait savoir des sources proches de la sécurité libyenne.
« Les services de renseignements militaires ont été bombardés », a expliqué un haut responsable de la sécurité , ajoutant que les dégâts occasionnés à ce bâtiment de deux étages laissaient à penser qu’il avait été touché par un engin explosif improvisé.
Mardi, des hommes armés ont enlevé une délégation de sept membres du Croissant rouge iranien qui visitaient la ville, a indiqué le Croissant rouge libyen.
Ces Iraniens se rendaient à l’hôtel Tibesti lorsqu’ils ont été interceptés par un groupe armé. Ils ont été embarqués dans un autre véhicule et emmenés vers une destination inconnue, a indiqué un communiqué.
Le chauffeur de leur véhicule, un volontaire local, n’a pas été enlevé.
Cette délégation était arrivée lundi en Libye à l’invitation du Croissant rouge libyen pour discuter de « plusieurs projets de coopération dans le domaine de l’aide humanitaire ».
Au moins dix membres des services de la sûreté intérieure ont été assassinés ces dernières semaines, a expliqué à Magharebia une source proche de la sécurité, sous condition d’anonymat.
Mais la plupart des responsables ont refusé de commenter ce sujet.
Le général Khalifa Haftar, commandant des forces terrestres libyennes, a échappé à une tentative d’assassinat dimanche. Son convoi motorisé a été visé alors qu’il rentrait chez lui, a expliqué Haftar aux journalistes. Un véhicule circulant à grande vitesse et transportant quatre personnes a ouvert le feu sur son convoi et a réussi à s’enfuir.
« Ce n’est pas la première fois que l’on tente de m’assassiner, mais il semble que la série d’assassinats de responsables de l’armée et leur retrait forcé ne s’arrête pas, et les menaces et les manœuvres d’intimidation dont certains font l’objet ne cesseront pas avant que la sécurité de reprenne officiellement le contrôle de la situation », a expliqué le général dans un entretien téléphonique avec Magharebia.
Il a ajouté qu’une guerre ouverte était menée par les milices contre la police et l’armée.
Il a réfuté tout lien entre cet incident et la mort du chef militaire rebelle Abdel Fattah Younes, accusant les anciens partisans du régime de Kadhafi de cette tentative d’assassinat avortée.
Cet attentat pourrait être lié à la mort de Souleiman Buzraidah la veille à Benghazi. Buzraidah, colonel de l’ancien régime qui avait par la suite rejoint le CNT, était le numéro douze sur une liste des personnes à abattre établie par un groupe de vigilance islamiste. Ce groupe aurait en sa possession une liste de quelque cent-six responsables de l’époque de Kadhafi.
Dimanche dernier, les forces de sécurité ont fait échouer une tentative d’attentat contre le siège des services d’enquête criminelle à Benghazi, tandis que les services de la détection des explosifs à la Direction générale de la sécurité avaient désamorcé un engin explosif placé à l’intérieur d’une école dans le quartier de Bou Hadima.
Le même jour, un engin explosif de 40 kilos avait été retrouvé sous un pont conduisant à l’entrée principale de l’hôtel Tibesti.
Vendredi, la police de Benghazi a désamorcé deux bombes, chacune contenant 40 kilos d’explosifs. La première avait été déposée derrière le bâtiment des services d’enquête criminelle, la seconde derrière le bâtiment des patrouilles nationales de sécurité.
La quantité d’explosif aurait suffi à provoquer des dégâts catastrophiques contre ces deux services et les bâtiments environnants, a expliqué un technicien chargé de leur désamorçage.
Les habitants de Benghazi expriment une frustration de plus en plus manifeste au vu de l’état de non-droit qui prévaut dans leur ville et appellent à y rétablir l’État de droit.
« Je condamne ces assassinats hors-la-loi ! », a déclaré Ali Younes, un jeune homme de la ville. « Nous voulons que la loi soit appliquée dès maintenant, parce que ce danger menace le pays, au vu du grand nombre d’assassinats et d’enlèvements, sans même parler des personnes dont nous ignorons le sort. »
« Après avoir visé les anciens membres de l’agence de sûreté intérieure, ce sont maintenant les membres des services criminels et de la Direction générale de la sécurité qui sont visés », a ajouté Ibrahim Issa, un professeur d’informatique
« Allons-nous ensuite assister à l’assassinat de professeurs et de membres du personnel des institutions de l’État il interrogé. « Quand donc cesseront ce bain de sang et ces explosions ? »
S: Magharebia
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