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Les annonces de la BCE sanctionnées par les marchés

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  • Les annonces de la BCE sanctionnées par les marchés

    La BCE accepte de racheter de la dette d'État sur les marchés, mais sous strictes conditions. La balle est renvoyée dans le camp du gouvernement allemand. Les investisseurs sont très déçus.

    La zone euro espérait éviter un été meurtrier sur les marchés, grâce à la BCE. C'est raté. «Super Mario» a déçu les investisseurs. Ils se sont vengés. Ils ont sanctionné le président de la BCE en direct, alors qu'il explicitait la décision du Conseil des gouverneurs, ce jeudi, devant la presse, à Francfort. Les taux d'emprunt espagnols à dix ans sont repassés au-dessus des 7%, ceux de l'Italie ont franchi la barre des 6%. L'euro a perdu 2% face au dollar et l'indice boursier européen Euro Stoxx, dans le vert depuis une semaine, a clôturé la journée en recul de 2,80%. La Bourse de Madrid a chuté de plus de 5%.

    Jugeant les taux d'emprunt espagnols et italiens «inacceptables», la BCE est d'accord pour relancer son programme d'achats de titres d'État sur le marché secondaire. Mais elle pose de telles conditions à cette intervention - non datée et non chiffrée - que celle-ci devient très hypothétique pour les investisseurs.

    Première condition: l'intervention préalable sur les marchés obligataires du Fonds européen de stabilisation financière (FESF) ou de son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES). La mobilisation du fonds de secours européen ne va pas de soi. Elle exige une requête officielle de l'Espagne et/ou de l'Italie, une analyse de la BCE, une décision de l'Eurogroupe, un feu vert du Bundestag. Autant dire un blanc-seing de Berlin à tous les étages.

    Deuxième condition, et pas des moindres: un programme écrit et vérifiable d'ajustement budgétaire et de réformes structurelles durables pour le pays aidé. «Dans ce cas seulement, la BCE pourra agir», a insisté Mario Draghi, mettant lourdement l'accent sur la conditionnalité de l'aide. «Les détails de l'opération seront connus dans les semaines qui viennent. Les pays seront nommés. Et les montants précisés. Nous agirons sur la partie courte de la courbe des taux», a-t-il ajouté, excluant d'emblée des rachats de dettes à dix ans, qui font référence.

    Frein allemand

    Les rachats envisagés par la BCE visent les obligations à deux ans. C'est d'ailleurs le seul segment du marché obligataire qui ait bien réagi aux propos de Mario Draghi.

    «Pour les investisseurs, c'est le pire des mondes», estime Nicholas Spiro, de Spiro Sovereign Strategy, à Londres. «Ils n'ont aucun détail spécifique sur l'intervention de la BCE, aucun pare-feu pour la dette italienne et espagnole à dix ans, une forte résistance allemande et plus de conditionnalité, donc moins de croissance!», résume-t-il.

    Les exégètes de la BCE redoutent un bain de sang sur les marchés cet été. «Les semaines qui viennent vont être très difficiles», confirme Natacha Vall, économiste chez Goldman Sachs. «La Bundesbank a visiblement freiné des quatre fers, calquant sa position sur celle du gouvernement allemand», estime-t-elle. Mario Draghi a précisé que la décision d'agir sous condition avait été prise à l'unanimité avec «une réserve». Il s'agit sans surprise de son collègue de la Bundesbank, Jens Weidmann.

    Résultat des courses: «La crédibilité de Mario Draghi a souffert aujourd'hui. Celle de la BCE aussi», estime Nicholas Spiro. «Il a été très imprudent, la semaine dernière, à Londres, en soulevant tant d'espoirs», ajoute-t-il. «Draghi n'a pas sorti le gros bazooka espéré. Il a raté sa médaille olympique!», conclut Cartsen Brzeski d'ING Bank NV.

    source: lefigaro.fr

  • #2
    Deuxième condition, et pas des moindres: un programme écrit et vérifiable d'ajustement budgétaire et de réformes structurelles durables pour le pays aidé.
    ça ne vous rappelle pas quelque chose....

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