Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc : après l'aggravation du déficit commercial, les réserves de changes en chute libre

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc : après l'aggravation du déficit commercial, les réserves de changes en chute libre



    L'économie marocaine fait face à l'aggravation du déficit commercial de 6,6 milliards de dirhams (MMDH), soit 7,1%, en raison de l'appréciation de la valeur des importations en énergie.

    A la date du 25 juillet dernier, les réserves en devises du Maroc ont baissé de 30 milliards de dirhams en comparaison avec leur niveau à fin 2011, pour ne représenter que quatre mois d'importation.

    Aussi, le déficit commercial s'est-il aggravé durant la période sous revue pour avoisiner les 99 milliards de dirhams, en raison notamment de la facture pétrolière qui s'est inscrite en hausse de 80%.

    La demande intérieure demeure le principal levier de la croissance économique marocaine, à fin mai 2012, et ce dans un contexte international défavorable, se répercutant négativement sur la demande extérieure adressée au Maroc. Ainsi, la balance commerciale a affiché une dégradation à fin mai, donnant lieu à un solde commercial déficitaire de 84,2 MMDH, en aggravation de 9,8%, contre 64,2 MMDH en avril dernier.

    Quant aux dépenses budgétaires, elles ont connu une augmentation de 49,7% par rapport à la même période de l'année écoulée, pour atteindre 1,8 milliard de dirhams. Ainsi, le déficit budgétaire pourrait atteindre 5% à 6% du PIB dû à une hausse des dépenses de 3% du PIB par rapport au budget 2011, qui résulterait principalement de l'augmentation des charges de compensation des prix des produits pétroliers et certains produits alimentaires. Dans ce sens, les charges de compensation seraient de l'ordre de 40 milliards de dirhams et les efforts exceptionnels déployés par le gouvernement en ce qui concerne les augmentations résultant du dialogue social et leur impact sur la masse salariale dépasseront les 95 milliards de dirhams en 2012.

    Lors d'une présentation devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants (1ère chambre du parlement du Maroc), le ministre marocain de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, a indiqué jeudi que la croissance économique au Maroc continue sur une tendance positive en dépit des conditions climatiques défavorables et le ralentissement de la croissance de certains secteurs exportateurs. Elle devrait réaliser une croissance d'environ 3,4% en 2012. Le ministre a assuré que le taux d'inflation reste maitrisé, soulignant que les prévisions tournent autour d'un taux de 1,5% durant cette année.

    A noter que l'exécution de la loi des finances à fin juin a été caractérisée par des réalisations positives au niveau des recettes, notamment les recettes fiscales, ainsi que par une hausse des dépenses courantes conséquente des mesures adoptées dans le cadre du dialogue social à partir de juillet 2011 et du poids important de la compensation.

    A fin juin 2012, les recettes publiques ont enregistré une progression de 8,5% (+7,9 MMDH) et un taux de réalisation de l'ordre de 53,3% par rapport aux prévisions, tandis que les dépenses courantes ont connu une hausse de 11,6% (+6,6 MMDH).

    Compte tenu des prévisions de la conjoncture internationale et dans l'hypothèse d'un retour à des conditions climatiques plus favorables, l'économie marocaine pourra retrouver le chemin de la croissance en 2013 avec un taux prévisionnel de 4,1%, estiment les économistes.

    Agence de Presse Xinhua
    03/08/2012
    veni vidi vici .
Chargement...
X