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Le Maroc importe des tonnes de produits alimentaires ?

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  • Le Maroc importe des tonnes de produits alimentaires ?

    Fromages, viandes fraîches et congelées, lait, sucre, beurre, raisin sec des millions de pièces de vêtements , etc.


    Des tonnes de fromages, viandes, et de raisin sec, des milliers de paires de chaussures, des millions de pièces de vêtements… La liste de biens importés par le Maroc continue de regorger de produits de consommation basiques. Sur les cinq dernières années, la valeur de ces importations affiche même une inflexion notable.

    En effet, le Royaume a importé en 2011 pour un peu plus de 61,2 milliards de DH de produits finis de consommation, contre 48,7 milliards en 2007, soit une hausse de 25,7%. A cela, il faut ajouter les produits alimentaires que l’Office des changes, selon sa «nomenclature», ne classe pas dans la rubrique «Produits finis de consommation».

    Les importations de ces biens ont progressé de près de 42% depuis 2007 pour atteindre 38 milliards de DH. Au total donc, entre les produits manufacturés et alimentaires, les importations de biens de consommation totalisent 99,2 milliards de DH en 2011, en progression de 31,4% par rapport à il y a cinq ans.

    Certes, il faut préciser que cette hausse n’est pas la seule à avoir contribué à la dégradation du déficit du commerce extérieur sur les dernières années (184 milliards de DH en 2011), loin s’en faut. Mais les biens de consommation alimentaires et manufacturés pèsent à eux deux un peu plus du quart des importations, soit à peu de chose près ce que représentent individuellement les achats à l’étranger d’énergie et de lubrifiants ou de demi-produits (intrants pour l’industrie).

    Même les importations de viandes fraîches et congelées sont en hausse

    En examinant le détail des produits de consommation importés, l’on ne peut s’empêcher de s’interroger pourquoi nombre de biens ne nécessitant pas une technologie de pointe ni un savoir-faire inabordable, et dont une bonne partie des intrants est largement accessible, continuent d’être acheminés depuis l’étranger ? Ne s’agit-il pas d’autant de possibilités de réduire, même un tant soit peu, la facture des importations ?

    Certes, il faut exclure de ce raisonnement les produits de première nécessité non disponibles localement, soit pour des raisons de capacité de production (blé), soit pour insuffisance de l’offre locale (lait, sucre, beurre, etc.). Mais, en dehors de ces incontournables, les exemples remarquables ne manquent pas.

    S’agissant des produits alimentaires, le cas des fromages 11 000 tonnes de fromage par an attire d’emblée l’attention : leurs importations pointent à 458 MDH en 2011 contre 355,3 MDH il y a 5 ans, soit une progression de 29%.

    Les viandes fraîches et congelées affichent également, sur la même période, une hausse de 78,4% avec des importations totalisant actuellement 496 MDH. Les dattes dont les achats à l’étranger ont augmenté de 56% en 5 ans pour atteindre 555,7 MDH alourdissent davantage la facture.

    A cela s’ajoute l’exemple des raisins secs dont les importations restent certes contenues à 68,4 MDH, mais qui affichent une croissance remarquable de 135,8% depuis 2007. Pour un ensemble d’autres produits alimentaires non répertoriés individuellement (les condiments, les jus…), le Maroc a importé en 2011 pour 9,7 milliards de DH, soit 85,1% de plus qu’en 2007.

    En fait, pour la majorité de ces produits alimentaires, c’est surtout la hausse des cours qui a contribué à doper la valeur des importations, car en parallèle les volumes acheminés n’ont progressé que très légèrement. En tout, les volumes des produits alimentaires importés sur les 5 dernières années par le Maroc n’ont progressé que de 3,1%!

    Doublement des achats de pièces détachées pour automobiles

    Mis à part les produits alimentaires, on trouve sur la liste des importations de produits finis nombre de biens manufacturés affichant des valeurs et des progressions notables. C’est notamment le cas des parties et pièces détachées de voitures de tourisme dont les achats à l’étranger ont plus que doublé, passant de 1,7 à 4,5 milliards de DH depuis 2007. Affichant une hausse comparable sur la période, les importations de parties de carrosseries s’établissent à 491,3 MDH à fin 2011.

    Et si dans une certaine mesure les achats à l’étranger de ces produits élaborés se justifient, il est étonnant de constater des volumes conséquents d’importations de produits beaucoup plus basiques. Ainsi, les importations de vêtements confectionnés continuent d’approcher le milliard de DH et ils s’inscrivent même en progression de 81,2% sur les cinq dernières années. Il en est de même pour les articles de bonneterie, totalisant 830,7 MDH d’importations, la quincaillerie de ménage atteignant 768,2 MDH ou encore les chaussures dont les achats à l’étranger approchent 680 MDH en 2011… presque le double par rapport à 2007. Bref, nous consommons de plus en plus de produits importés !

    Harmak Réda.

  • #2
    Sur les cinq dernières années, la valeur de ces importations affiche même une inflexion notable.
    En effet, le Royaume a importé en 2011 pour un peu plus de 61,2 milliards de DH de produits finis de consommation, contre 48,7 milliards en 2007, soit une hausse de 25,7%.
    Le mot "inflexion", en dépit de son sens général, a toujours été utilisé dans le jargon économique pour son sens de inclination et de fléchissement...Je me demande si son usage (en dehors de sa sémantique) est correct. J'appelle donc aux spécialistes linguistiques de me corriger.

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