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Est ce la fin du modèle economique marocain ?

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  • Est ce la fin du modèle economique marocain ?

    Contre-performances en série, aggravation du déficit public et de la balance courante... Le Maroc risque un retour forcé au plan d'ajustement structurel façon années 1980.

    « On fonce droit sur l'iceberg », résume un spécialiste marocain de la finance. Engagé dans une crise profonde inhérente à la dégradation de ses comptes publics, le royaume est en effet dans une passe décisive, où la capacité de son économie à calculer juste, à anticiper et à manoeuvrer assez tôt sera déterminante s'il veut amortir le choc et éviter le naufrage.


    Avant la crise financière de 2008, le Maroc faisait figure de bon élève, avec un endettement maîtrisé, un faible déficit budgétaire et un équilibre de sa balance courante. Ce n'est plus le cas. Aujourd'hui, le prix du baril plombe la balance commerciale, les recettes touristiques s'érodent, les réserves de change s'amenuisent, la dette publique augmente, les déficits courants et budgétaires se creusent... Pour achever le tableau, la baraka n'est même plus là. La mauvaise pluviométrie va entraîner cette année une baisse de 42,8 % de la production céréalière.
    Le premier défi, c'est de garantir la stabilité macroéconomique en modérant les dépenses.


    Revue à la baisse, la croissance ne devrait pas dépasser les 2,4 % (au lieu des 3,4 % annoncés fin mai et des 4,2 % de la loi de finances, en mars) contre une moyenne de 5 % ces dix dernières années. Elle est essentiellement dopée par les investissements publics, les aides étrangères (Union européenne et pays du Golfe) et la consommation intérieure, avec une forte politique d'incitation au crédit... Un modèle qui a fonctionné avec un prix du baril à 40 dollars alors que ce dernier tourne, en moyenne, autour des 80 dollars depuis trois ans.


    Contexte difficile
    Le pays va donc être obligé d'engager des réformes audacieuses et de se serrer la ceinture. Déjà, la Banque centrale marocaine intervient pour refinancer les établissements bancaires privés. Le royaume pourrait également emprunter auprès des bailleurs de fonds ou sur le marché international afin de faire face aux dépenses urgentes.


    C'est dans ce contexte particulièrement difficile que le Parti de la justice et du développement (PJD) et ses alliés ont pris les rênes du gouvernement en janvier. Arrivés au pouvoir en surfant sur les thèmes des valeurs religieuses, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, les islamistes ont commencé à faire sauter quelques verrous en publiant la liste des agréments de transport (celles des carrières de sable et des licences de pêche pourraient suivre), autrefois cachés.
    Ils ont aussi décidé d'augmenter les prix des carburants pour être en phase avec le marché international, ce que les gouvernements précédents n'avaient pas osé faire. Des mesures certes audacieuses, mais qui ne permettront pas de donner les marges financières suffisantes pour honorer les promesses de campagne (hausse des salaires, aides aux plus démunis).


    La mise en oeuvre de la régionalisation demandera également des investissements lourds. « On attend une feuille de route pour assainir les finances publiques et mettre fin aux situations de rente », explique Driss Ksikes, directeur du Centre d'études sociales, économiques et managériales (Cesem) à Rabat. Les investisseurs souhaitent que l'on améliore l'environnement des affaires en s'attaquant au système de corruption et de clientélisme pratiqué par nombre de dirigeants qui se partagent des rentes comme le foncier, l'habitat, le régime des licences et agréments divers.



    Rigueur
    Autre problème à résoudre, la question des retraites. Sous-financées pendant des décennies, elles doivent être profondément réformées. Rien n'est arrêté, mais les autorités devront probablement augmenter les cotisations, l'âge du départ, et élargir laJusqu'où ira ce gouvernement ? « Je ne peux pas régler les problèmes de cinquante ans en cinq mois », déclarait en mai Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement. À court terme, le défi est de garantir la stabilité macro*économique en modérant les dépenses et en imposant la rigueur. Pour l'instant, les autorités ne veulent pas prononcer le mot « austérité » et ont tendance à minimiser, voire à nier, les réelles difficultés du pays. Beaucoup craignent un retour forcé au plan d'ajustement structurel (PAS) des années 1980, une période douloureuse.


    À son accession au trône, en juillet 1999, Mohammed VI avait pourtant trouvé une situation assainie. Ce qui lui a permis de lancer de grands chantiers portés par de nouveaux ministres - quadras dynamiques aux têtes bien faites - dans les infrastructures, le tourisme, l'industrie, l'immobilier, les banques et les services. Une politique dépensière mais qui a donné des résultats. En dix ans, le pouvoir d'achat des Marocains a doublé. Le pays a fait une entrée de plain-pied dans le monde de la consommation, dont les grandes enseignes (McDonald's, Carrefour, Metro) sont les vitrines.



    Nouveaux débouchés
    Aujourd'hui, ce modèle, calqué sur celui de l'Espagne, s'essouffle. « Il faut réorienter la politique économique vers l'industrie, un secteur à forte valeur ajoutée qui, au Maroc, ne pèse que 15 % du PIB, contre plus de 22 % en moyenne dans les pays émergents », précise un industriel français. Il s'agit donc d'attirer de grands groupes, comme Renault à Tanger, Safran, Bombardier ou Airbus à Casa, qui créent dans leur sillage une multitude d'opportunités pour des sous-traitants. Mais pour être vraiment attrayant, il faudra que le royaume gagne en compétitivité. Le coût du travail et les charges sociales sont élevés pour un pays émergent, l'acquisition de foncier est compliquée et onéreuse.


    Pour trouver un nouveau souffle, nombreux sont ceux qui appellent aussi à accélérer la réforme agricole, avec la mise en place de pôles agro-industriels, et à poursuivre les politiques de diversification des partenariats économiques vers l'Afrique subsaharienne et les pays du Golfe. La crise européenne doit être l'occasion de chercher de nouveaux débouchés. En une décennie, les échanges avec le Vieux Continent ont baissé de dix points.


    « On doit tenir aux Marocains un discours de vérité, recommande Ahmed Lahlimi Alami, le haut-commissaire au Plan (HCP). Les réformes seront difficiles à faire passer et nécessitent un consensus national de tous les acteurs (politiques, syndicats, société civile). » Les autorités n'ont pas d'autre choix que de réussir. Depuis deux ans, les grèves sont quasi-hebdomadaires et la jeunesse se cherche un avenir. La moitié des 15-30 ans, qui représentent 30 % de la population et 44 % de celle en âge de travailler, n'a ni emploi ni cursus scolaire en cours. Une vraie bombe à retardement sociale.


    Jeune Afrique 24/07/2012

  • #2
    les pays du tiers monde n'ont pas de modèle ! c'est justement por ca qu'ils le sont.

    On a juste une politique de depannage et d’improvisation!

    Y a des choses qui marchent et d'autres, la majorité, ne marchent pas !!
    mais au lieu de trouver des solutions on s'y habitue ... sauf force majeure
    Dernière modification par Lezard_01, 04 août 2012, 22h00.

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    • #3
      Y a-t-il vraiment eu modèle marocain avant de parler de sa fin?

      un modèle qui fait l'IDH que fait le Maroc, si c'est un modèle, il est heureux que ce soit sa fin.

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      • #4
        Y a-t-il vraiment eu modèle marocain avant de parler de sa fin?
        Début de réponse :
        Aujourd'hui, ce modèle, calqué sur celui de l'Espagne, s'essouffle.

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        • #5
          Aujourd'hui, ce modèle, calqué sur celui de l'Espagne, s'essouffle.
          hahahahaha! C'est un modèle calqué sur celui de l’Espagne, remodelé à la marocaine avec un peu de sauce arabe et berbère et quelques épices africaines..

          Wallah makay7achmou..

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          • #6
            Aujourd'hui, ce modèle, calqué sur celui de l'Espagne, s'essouffle.
            il n'a jamais décollé pour s’essouffler, le modèle marocain basé sur les IDE et les exportations n'a jamais fait ses preuves, les IDE n'ont jamais décollé malgré les investissements énormes en infrastructure et les facilités accordés aux investisseurs etrangers, quand aux exportations (au dépend du marché local) n'ont jamais réussi a couvrir les importations pire encore l'écart entre les importations et les exportations n'a cessé de se creuser

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            • #7
              de quel modèle parlez vous ?!! mendicité tout azimut
              SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

              VIVA POLISARIO

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              • #8
                c'est le model de pays qui n'a pas de resource mais qui est un leader incotester sur le continent, juste deriere l'afrique du sud.

                le maroc travaille pour devenir un hub majeur dans la region sur tous les niveaux. au niveau financier il y a la casa finance city qui se fait et le rendez vous c'est 2015 pour le debut. mais la base est la. les banques marocaine sont lles 2 eme sur le continent, la meme chose pour la bourse, on est 2 eme mais en couse avec l'egypt. ils nous depasse parfois et on les depassent parfois mais ce qui est sur c'est qu'avec le hub de la casa finance city les chose vont changer et on va passe a l'afrique du sud.je dirais la meme chose sur les assurances, le telecom, le batiment et meme au niveau militaire on a des militaire au congo et en cote d'ivoire pour aider pour la paix.

                au niveau infrastructure le maroc aussi est une reference, encore une fois casablanca est un hub et la RAM est le 3 eme transporteur des west african pour le monde deriere air france est luftanza, au niveau maritime il y a tanger med qui ouvrira ces porte en 2015 avec 8,5 million de contenaire. mais en meme temp le maroc construit ou participe a la construction de port en guinee equatorial et c'est tanger med qui va manager les 2 grands port parmis 7 en construction. sa sera la porte de tanger med pour l'afrique centrale. le senegal et la cote d'ivoire pour la region de l'afrique de l'ouest.

                au niveau national les infrastructures ont tous simplement transformer le pays et dans 10 ans on va voire le resutat final du model marocain qui est toujour en construction "difficilement mais surment". l'important c'est pas la crise mais apres la crise. le maroc a bien resister a la crise et a eu une annee pratiquement blanche en 2011 et c'est ces chiffre qu'on voit maintenant. c'est normal, l'anne derniere c'etais l'anne des manifestations dans tous les domaine, une annees d'augmentation de salaire malgre qu'ils sont deja les plus grandes au niiveau du continent depassant l'afrique du sud.
                le maroc va profiter plainement apres la crise parcequ'il a construit la base, et c'est ce qu'on va montrer au monde en 2026 avec une une organisation de la coupe du monde avec des infrastructures world class, ca va du TGV, au autoroutes, aeroport, port..... et le transport en comain de bon qualite inslation d'hebegement hopitaux.......
                Dernière modification par auscasa, 05 août 2012, 07h11.

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                • #9
                  d'ailleur je salut l'algerie, parceque vraiment notre region est devenu un model au niveau infrastructure au niveau african.
                  c'est cette competition qui fait avancer les peuples.

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                  • #10
                    On ne tombe plus là, on creuse !

                    Modèle économique marocain ?

                    Sérieux vous êtes conscients de l'absurdité de cette phrase ou pas ?



                    ../..
                    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                    • #11
                      douuuuuucement ....

                      Modèle économique marocain ?
                      Quand on parle de Modele economique d'un pays X, cela ne signifie pas que ce pays est un modele en ce qui concerne son economie, mais cela est plutot une sorte de vulgarisation du systeme economique de ce pays....

                      Il y a un Modele economique marocain tout comme il y a un Modele economique Tchadien ... cependant, je deconseillerai a qui que ce soit de les suivre ...
                      Dernière modification par Casanostra, 05 août 2012, 09h19.
                      Communist until you get rich, Feminist until you get married, Atheist until the airplane starts falling ...

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                      • #12
                        Je suis très zen même

                        De manière générale on parle de système économique. Mais bon je te l'accorde dans le monde journalistique et médiatique qui massacre les notions et les concepts on nous abreuve souvent de ces simplifications qui vident les notions de leurs substances !

                        Nous parlons bien de ce qui est présenté par le royaume comme étant " le libéralisme rationnel" ?


                        ../..
                        “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                        • #13
                          J'espere bien !

                          qui massacre les notions
                          Je ne crois pas qu'il y ai un massacre dans ce cas precis puisque c'est un terme assez frequemment utilise,et pas seulement par les journalistes. Ne dit-on pas, Le Modele anglo-saxon ? ou encore, le modele marocain ?!

                          Nous parlons bien de ce qui est présenté par le royaume comme étant " le libéralisme rationnel" ?
                          Je ne saurait te dire...

                          Liberalisme, protectionisme, j'menfoutisme, ce sont la des termes qui me depassent malheuresement. Je laisse le soin aux economistes attitres du forum de te repondre.
                          Communist until you get rich, Feminist until you get married, Atheist until the airplane starts falling ...

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                          • #14
                            Cela m'a rappelé cette discussion (sur la même thématique) : http://ns365050.ovh.net/~algeried/fo...ad.php?t=77319

                            Tu t'en rappelles Bachi ?

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                            • #15
                              C'est le fond du débat qui compte pas les termes utilisé.

                              Le "modéle marocain" calqué sur les modéles européens ici et là est voué à l'échec.

                              La politique de la fuite en Avant (crédit) est illusoir et dévastatrice.

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