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Nezzar : «L’armée n’est pas là pour réparer les erreurs politiques»

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  • Nezzar : «L’armée n’est pas là pour réparer les erreurs politiques»

    Mouloud Hamrouche. Un acteur majeur des événements politiques qui ont marqué le pays. Anis/New Press
    «Il n’est jamais facile de parler des morts, tant la vie humaine est précieuse, mais je me dois de corriger les chiffres que certains déforment sciemment, s’agissant des victimes d’octobre 88», a souligné le général Khaled Nezzar dans la 5e partie de l’interview diffusée par Ennahar TV. «39 martyrs sont tombés sur place dans la fusillade de Bab El-Oued, outre les blessés», a-t-il corrigé. A Alger, il y a eu 56 martyrs en tout et 169 à travers le pays : «Pourquoi multiplie-t-on ce chiffre par dix alors qu’il est simple de connaître la vérité en se rapprochant des organisations des victimes d’octobre, par exemple ?» s’interroge, sceptique, l’ancien chef des forces terrestres de l’ANP à l’époque des faits, qui rappelle qu’une conférence de presse avait été animée par les généraux Abbès Ghezaïel et Yahia Rahal, précisant que des instructions avaient été données, «vraisemblablement par les hautes autorités politiques du pays», aux directeurs des journaux et des autres médias de ne pas publier le contenu de ladite conférence. A une question sur la présence d’un conflit au sein du FLN qui aurait poussé le président Chadli à prononcer son fameux discours ayant précédé les douloureux événements d’octobre, Nezzar répond : «Quand la dernière mouture de la Constitution de 1989 nous avait été validée, je m’étais dit que Larbi Belkheir travaillait vite et bien ! Or, je ne savais pas qu’un groupe dit des réformateurs avait planché sur le texte au niveau de la Présidence sous la houlette de Mouloud Hamrouche.» L’ancien ministre de la Défense explique que c’est Chadli qui avait demandé que fût amendée la Constitution de sorte à enclencher quelques changements et des réformes politiques : «Il a dû constater des réticences au FLN, mais pas au sein de l’armée en tout cas. Il a alors prononcé son discours, car l’aile conservatrice du parti était contre», souligne-t-il. Revenant aux manifestations d’octobre 1988, Khaled Nezzar révèle que le FLN avait émis le vœu d’occuper la rue au même titre que le islamistes, «mais je lui ai interdit et il s’est conformé à mes instructions, contrairement aux islamistes de ce qui allait devenir le FIS plus tard», a-t-il indiqué. A la façon dont les émeutes d’octobre étaient conduites, relate Nezzar, «il était clair que nous avions en face de nous un état-major (occulte) bien organisé, si bien que les éléments de l’ANP étaient systématiquement confrontés à des groupes de manifestants à chacun de leur mouvement». Pourtant, note-t-il, il n’y avait pas de réseaux sociaux à l’époque ! Il est certain donc que des parties voulaient tirer les ficelles au milieu de ce désordre. «Par la suite, des cercles ont voulu se servir du responsable de la sécurité, Lakehal Ayat, comme bouc-émissaire, alors que ses prérogatives avaient été quasi entièrement transférées à Mohamed Betchine», révèle encore Khaled Nezzar qui a exclu que Messaâdia ait fait partie des manipulateurs. L’ancien ministre de la Défense a, par ailleurs, confirmé l’information selon laquelle Chadi avait l’intention de créer «un ou deux partis», ajoutant que «quelque chose se tramait» à son insu, puisque, par une manœuvre vicieuse, «certains» ont voulu faire accroire qu’il était en train de constituer un gouvernement et que, donc, l’armée se préparait à déposer le Président.
    Quand vous voyez l’armée, c’est qu’il y a problème !
    «Avez-vous vu l’armée quitter ses casernes et sortir dans la rue quand les choses sont normales et qu’il n’y a pas de problèmes ?» a ironisé le général Nezzar, qui explique que l’institution qu’il a eu à présider a toujours été appelée à la rescousse lorsque le pays entrait dans une phase dangereuse ; c’était le cas en 1965, en 1988, puis en 1990 et 1991. Il s’en est violemment pris à la classe politique : «Nous ne sommes pas là pour réparer les erreurs des politiques, s’est-il insurgé. Il faut que chacun assume ses responsabilités et c’est au chef de l’Etat de définir clairement les prérogatives des uns et des autres !» Revenant sur les circonstances de sa nomination au poste de ministre de la Défense, Khaled Nezzar rapporte qu’il avait reçu un appel de Mouloud Hamrouche, alors chef du gouvernement, et que le chef d’état-major qu’il était avait expliqué à son interlocuteur que cette décision relevait exclusivement des prérogatives du président de la République : «Je ne sais pas si Hamrouche en avait discuté auparavant avec Chadli ou s’il comptait l’en convaincre une fois qu’il m’en aurait parlé», se demande néanmoins Nezzar, pour qui cette démarche visait à montrer que le pays, sous la nouvelle Constitution, s’acheminait réellement vers une nouvelle ère démocratique en déchargeant le Président de certaines de ses attributions et en les confiant à d’autres responsables. «Personnellement, je ne voyais pas l’utilité d’une telle approche puisque le Président avait de fait cédé ses prérogatives au chef d’état-major» qui travaillait avec lui en parfaite symbiose. A la question : «Y avait-il d’autres prétendants à cette fonction en dehors de vous ?» Nezzar répond tout de go que non : «J’étais le chef d’état-major et j’étais le seul à même d’occuper cette fonction.» Et de renchérir : «A moins qu’on eût décidé de nommer un civil à la tête de la Défense nationale», ce qui n’était pas envisageable à l’époque, selon lui. Khaled Nezzar a tenu à rappeler à quel point l’Etat avait été fragilisé après les événements d’octobre, tant et si bien que les plus hautes autorités du pays accédaient à toutes les exigences du FIS ; il suffisait que celui-ci ordonne, pour que ses desiderata fussent exhaussés immédiatement : «Après leur succès aux élections municipales de juin 1990, les leaders du FIS réussirent à obtenir du Président des élections législatives anticipées. Le corps électoral fut donc convoqué et le premier tour de ces élections eut lieu le 26 décembre 1991. Auparavant, et suite à l’adoption d’une loi électorale qualifiée de scélérate par le FIS, ce dernier déclencha la grève illimitée pour contester le scrutin. Malgré le caractère insurrectionnel de cette grève, il obtint malgré tout gain de cause». L’ancien membre du HCE a, enfin, de nouveau démenti formellement que le président Chadli ait été poussé vers la porte de sortie, «une rumeur persistante que même le journaliste que vous êtes serinez», s’est-il emporté. Et de corriger pour la énième fois : «Heureusement que M. Chadli est encore en vie ; vous n’avez qu’à lui demander !»
    Lina S.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Envoyé par SOLAS
    Nezzar : «L’armée n’est pas là pour réparer les erreurs politiques»
    Un jour c'est la faute à Ali Blehadj,le lendemain des autres politiques !
    Il est fortiche notre "sauveur de la repoublik", notre Sisyphe s'accroche à tout afin d'échapper aux mains de ses juges et répondre de ses crimes monstrueux

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    • #3
      il est pas a le retraite celui la ?

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      • #4
        tout à fait
        et l'une des raisons pour lesquels l'armée est l'institution la plus aimé et respecté des ALGERIENS est que notre anp à toujours etait présente aux cotés des ALGERIENS notament durant la décennie noir les catastrophes & séismes pendant que les politicards actuelles voleurs et usurpateurs comme boutef se la coulaient douce en suisse et en UK

        gloire à notre ANP
        SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

        VIVA POLISARIO

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        • #5
          remarque il défend son ancien corp logique.
          mais la tache n'a pa été rendu facile au civil faut pas se voler la face .
          certain gros bonnets de l'armée ont protéger leur intérêts et continue de le faire au dos du contribuable .
          il devrai profiter de sa retraite a Genève foutre la paix un peu a l’Algérie.

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          • #6
            tout à fait
            et l'une des raisons pour lesquels l'armée est l'institution la plus aimé et respecté des ALGERIENS est que notre anp à toujours etait présente aux cotés des ALGERIENS notament durant la décennie noir les catastrophes & séismes pendant que les politicards actuelles voleurs et usurpateurs comme boutef se la coulaient douce en suisse et en UK

            gloire à notre ANP
            C,est bien beau tout ca mais qui avait fait exiler Boudiaf 2? qui avait tué de nombreux moujahidines aprés 62?

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