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l'histoire se répète. Accords de Sykes-Picot

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  • l'histoire se répète. Accords de Sykes-Picot

    L'accord
    Le 16 mai 1916, faisant suite à un travail préparatoire épistolaire de plusieurs mois entre Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres, et Sir Edward Grey, secrétaire d'État auForeign Office, l'accord Sykes-Picot est conclu entre la France et le Royaume-Uni à Downing Street entre Sir Mark Sykes, et François Georges-Picot. Il prévoit à terme un dépeçage du Moyen-Orient, c'est-à-dire l'espace compris entre la mer Noire, la mer Méditerranée, la mer Rouge, l'océan Indien et la mer Caspienne, alors partie intégrante de l'Empire ottoman. La Russie tsariste participe aux délibérations et donne son accord, comme l'Italie, aux termes du traité secret.


    Carte des accords Sykes-Picot
    Le Moyen-Orient est découpé, malgré les promesses d'indépendance faites aux Arabes, en 5 zones1 :
    1. zone bleue française, d'administration directe formée du Liban actuel et de la Cilicie ;
    2. zone arabe A, d'influence française comportant le nord de la Syrie actuelle et la province de Mossoul ;
    3. zone rouge britannique, d'administration directe formée du Koweït actuel et de la Mésopotamie ;
    4. zone arabe B, d'influence britannique, comprenant le sud de la Syrie actuelle, la Jordanie actuelle et la futurePalestine mandataire ;
    5. zone brune, d'administration internationale comprenant Saint-Jean-d'Acre, Haïfa et Jérusalem. La Grande-Bretagne obtiendra le contrôle des ports d'Haifa et d'Acre.
    À la suite de la révolution d'octobre qui renverse l'État tsariste et installe le pouvoir bolchevik, le nouveau gouverneur dePétrograd découvre dans les archives du Ministère des affaires étrangères, une copie du texte du traité Sykes-Picot qu'il porte, en janvier 1918, à la connaissance du Gouvernement Ottoman, toujours possesseur des territoires concernés.[réf. nécessaire]
    Le pouvoir ottoman transmet alors ces informations au chérif Hussein de La Mecque à qui avait été promis, en 1915 par les Britanniques dans une série d'échange avec Sir Henry McMahon le haut commissaire britannique au Caire2, un grand royaume arabe, pour qu'il se désengage de la coalition. Dès la nouvelle connue, la colère gronde chez les Arabes. Désagréablement surpris par la lecture du traité, Hussein transmet le texte au Gouvernement britannique avec une demande d'explications2.
    Le 18 février 1918 le gouvernement britannique répond[réf. nécessaire] :
    « Le Gouvernement de sa Majesté et ses alliés n'ont pas abandonné leur politique qui consiste à apporter leur concours le plus entier à tous les mouvements qui luttent pour la libération des Nations opprimées. En vertu de ce principe, ils sont plus que jamais résolus à soutenir les peuples arabes dans leur effort pour instaurer un Monde arabe dans lequel la loi remplacera l'arbitraire ottoman et où l'unité prévaudra sur les rivalités artificiellement provoquées par les intrigues des administrations turques.
    Le Gouvernement de Sa Majesté confirme ses promesses antérieures concernant la libération des peuples arabes. »

    Notes et références
    1. ↑ a et b Henry Laurens, « Comment l'Empire ottoman fut dépecé » dans Le Monde Diplomatique, avril2003
    2. ↑ a et b Xavier Baron, Les Palestiniens, Genèse d'une nation, Seuil, 2000 (ISBN 978-2-02-060160-3) p 18.
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