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Dominance Favorisée, retard dans le développement de l'Internet et sabordage de la campagne de boycott des viandes sont les griefs faits à l'Autorité de régulation.
Le Ramadhan est des plus chauds pour l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (Arpt). Celle-ci se retrouve depuis le début du mois sacré au centre de polémiques qui ne disent pas leur nom. Providers, opérateurs de téléphonie mobile et même la Fédération nationale des consommateurs pointent du doigt cette autorité de «régulation».
La dernière sortie en date contre l'Arpt a eu lieu, jeudi dernier. Elle est l'oeuvre de trois opérateurs WiMax qui protestent contre une nouvelle taxe sur leur chiffre d'affaires. Ces trois opérateurs en l'occurrence, Anwarnet, Icosnet et SLC, ont réitéré leurs griefs à l'encontre de l'Arpt qu'ils accusent d'avoir instauré une redevance de 10% sur leur chiffre d'affaires. Ce n'est pas tout, puisque les opérateurs WiMax accusent l'Arpt d'être à l'origine de tous les maux de l'Internet en Algérie en lui imputant le retard dans le développement de l'Internet. Ils lui reprochent aussi d'être derrière la disparition de fournisseurs d'accès à Internet en Algérie. «Les pratiques de l'Arpt sont derrière la disparition de la quasi-totalité des ISP (fournisseurs d'accès à Internet), l'absence d'offres concurrentielles pour le grand public, les tarifs d'accès à Internet parmi les plus élevés au monde et le classement de l'Algérie à la 176e place, soit la dernière des pays au monde concernés par le test en matière de débit internet, selon les analyses faites sur sa bande passante durant la période du 23 janvier 2012 et le 9 juin 2012», assurent ces fournisseurs d'accès à Internet haut débit sans fil. Les trois opérateurs déplorent également le fait que le régulateur ait ignoré leurs saisines «sur des cas précis de pratiques anticoncurrentielles par des opérateurs dominants». Pour se défendre, l'Arpt avait assuré n'avoir instauré aucune nouvelle redevance en matière de service de la voix sur Internet, précisant toutefois avoir inclus, pour la première fois et conformément à la loi, dans l'assiette servant de base au calcul de la redevance déjà existante, le revenu procuré par l'utilisation de fréquences radioélectriques.
Nedjma en remet une couche
Ces opérateurs WiMax ne sont pas les seuls a être tombés à bras raccourcis sur l'Arpt. Avant ces trois opérateurs internet, c'est un opérateur de téléphonie mobile, Nedjma, qui avait ouvert les débats. Wataniya Telecom Algérie (Nedjma) avait réitéré la demande qu'elle fait depuis 2007 à l'Arpt de prendre des mesures réglementaires «destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie». Nedjma estime que «le rééquilibrage du marché permettra de garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêchera tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie depuis 2002», laquelle dépasse allègrement les 60% de parts de marché. Nedjma partage, ainsi, avec Mobilis, filiale de l'opérateur historique, ses déclarations officielles qui soulignent que «l'intervention de l'Arpt est un élément clé de sa stratégie globale dans la mesure où elle est indispensable pour pallier le déséquilibrage actuel du marché». Mobilis avait emboîté le pas à Nedjma. Dans une déclaration à l'APS, le P-DG de Mobilis, qui a annoncé deux milliards de dollars d'investissements étalés sur cinq ans, a estimé que cet objectif est possible à atteindre, si l'Autorité de régulation (Arpt) intervient, comme cela se fait de par le monde, pour «équilibrer» le marché et empêcher «la domination» de l'un des opérateurs de la téléphonie. En réaction à cette accusation, l'Arpt monte au créneau et fait parler d'elle. En l'espace d'une semaine, elle a réagi à deux reprises aux observations émises par l'opérateur de téléphonie mobile Wataniya Telecom Algérie, Nedjma. Mme Zohra Derdouri, dans une déclaration faite lundi 30 juillet, à l'APS, a évoqué les critères pris en considération dans la régulation du marché, à travers le contrôle des produits proposés, et dans la détermination de l'opérateur dominant. Mme Derdouri note que le terme «rééquilibrage» a été utilisé à «tort» par Nedjma. La raison? Pour la présidente de l'Arpt, l'évolution des parts de marché des opérateurs dépend, en premier lieu, de «l'élévation qu'imprime chacun des opérateurs à la qualité de service procurée à ses clients, du niveau d'investissement qu'il consent, des innovations de son marketing et de la satisfaction des attentes des usagers en matière de prix et de variétés de son offre». Et d'ajouter: «C'est à l'Arpt que revient la prérogative de fixer le seuil des parts de marché à partir duquel l'abus de dominance est constaté.» Mme Derdouri a précisé que la mission de l'autorité qu'elle dirige «n'est pas d'empêcher la dominance, ce qui reviendrait à nier la compétition, mais de réprimer la pratique prohibée de l'abus de dominance».
La FAC ouvre le bal
Chose plus incroyable que cela, avant ces opérateurs en TIC, c'est la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) qui avait émis des critiques contre l'Arpt. La veille du Ramadhan, la FAC avait regretté que l'Arpt ait refusé de participer à la campagne de boycott des viandes lancée, quelques jours avant le Ramadhan, par cette même fédération. «L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) et la Télévision nationale (Entv) ont sabordé la campagne de boycott des viandes que nous avons lancée du 10 au 16 juillet dernier», avait déclaré Zaki Hariz, président de la Fédération. M. Hariz, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée au siège d'Algex à El Harrach, avait expliqué que sa fédération «voulait envoyer des SMS de sensibilisation pour inciter les citoyens à boycotter les viandes, mais l'Arpt a refusé». «Si nous avions pu atteindre les citoyens grâce à leur téléphone mobile, les résultats de la campagne auraient été plus importants», avait-il regretté. L'Arpt aura donc vécu une première moitié du Ramadhan des plus mouvementés! Est-elle vraiment à l'origine de tous les maux ou bien y a-t-il d'autres considérations? Wait and see...
Source : lexpressiondz
Le Ramadhan est des plus chauds pour l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (Arpt). Celle-ci se retrouve depuis le début du mois sacré au centre de polémiques qui ne disent pas leur nom. Providers, opérateurs de téléphonie mobile et même la Fédération nationale des consommateurs pointent du doigt cette autorité de «régulation».
La dernière sortie en date contre l'Arpt a eu lieu, jeudi dernier. Elle est l'oeuvre de trois opérateurs WiMax qui protestent contre une nouvelle taxe sur leur chiffre d'affaires. Ces trois opérateurs en l'occurrence, Anwarnet, Icosnet et SLC, ont réitéré leurs griefs à l'encontre de l'Arpt qu'ils accusent d'avoir instauré une redevance de 10% sur leur chiffre d'affaires. Ce n'est pas tout, puisque les opérateurs WiMax accusent l'Arpt d'être à l'origine de tous les maux de l'Internet en Algérie en lui imputant le retard dans le développement de l'Internet. Ils lui reprochent aussi d'être derrière la disparition de fournisseurs d'accès à Internet en Algérie. «Les pratiques de l'Arpt sont derrière la disparition de la quasi-totalité des ISP (fournisseurs d'accès à Internet), l'absence d'offres concurrentielles pour le grand public, les tarifs d'accès à Internet parmi les plus élevés au monde et le classement de l'Algérie à la 176e place, soit la dernière des pays au monde concernés par le test en matière de débit internet, selon les analyses faites sur sa bande passante durant la période du 23 janvier 2012 et le 9 juin 2012», assurent ces fournisseurs d'accès à Internet haut débit sans fil. Les trois opérateurs déplorent également le fait que le régulateur ait ignoré leurs saisines «sur des cas précis de pratiques anticoncurrentielles par des opérateurs dominants». Pour se défendre, l'Arpt avait assuré n'avoir instauré aucune nouvelle redevance en matière de service de la voix sur Internet, précisant toutefois avoir inclus, pour la première fois et conformément à la loi, dans l'assiette servant de base au calcul de la redevance déjà existante, le revenu procuré par l'utilisation de fréquences radioélectriques.
Nedjma en remet une couche
Ces opérateurs WiMax ne sont pas les seuls a être tombés à bras raccourcis sur l'Arpt. Avant ces trois opérateurs internet, c'est un opérateur de téléphonie mobile, Nedjma, qui avait ouvert les débats. Wataniya Telecom Algérie (Nedjma) avait réitéré la demande qu'elle fait depuis 2007 à l'Arpt de prendre des mesures réglementaires «destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie». Nedjma estime que «le rééquilibrage du marché permettra de garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêchera tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie depuis 2002», laquelle dépasse allègrement les 60% de parts de marché. Nedjma partage, ainsi, avec Mobilis, filiale de l'opérateur historique, ses déclarations officielles qui soulignent que «l'intervention de l'Arpt est un élément clé de sa stratégie globale dans la mesure où elle est indispensable pour pallier le déséquilibrage actuel du marché». Mobilis avait emboîté le pas à Nedjma. Dans une déclaration à l'APS, le P-DG de Mobilis, qui a annoncé deux milliards de dollars d'investissements étalés sur cinq ans, a estimé que cet objectif est possible à atteindre, si l'Autorité de régulation (Arpt) intervient, comme cela se fait de par le monde, pour «équilibrer» le marché et empêcher «la domination» de l'un des opérateurs de la téléphonie. En réaction à cette accusation, l'Arpt monte au créneau et fait parler d'elle. En l'espace d'une semaine, elle a réagi à deux reprises aux observations émises par l'opérateur de téléphonie mobile Wataniya Telecom Algérie, Nedjma. Mme Zohra Derdouri, dans une déclaration faite lundi 30 juillet, à l'APS, a évoqué les critères pris en considération dans la régulation du marché, à travers le contrôle des produits proposés, et dans la détermination de l'opérateur dominant. Mme Derdouri note que le terme «rééquilibrage» a été utilisé à «tort» par Nedjma. La raison? Pour la présidente de l'Arpt, l'évolution des parts de marché des opérateurs dépend, en premier lieu, de «l'élévation qu'imprime chacun des opérateurs à la qualité de service procurée à ses clients, du niveau d'investissement qu'il consent, des innovations de son marketing et de la satisfaction des attentes des usagers en matière de prix et de variétés de son offre». Et d'ajouter: «C'est à l'Arpt que revient la prérogative de fixer le seuil des parts de marché à partir duquel l'abus de dominance est constaté.» Mme Derdouri a précisé que la mission de l'autorité qu'elle dirige «n'est pas d'empêcher la dominance, ce qui reviendrait à nier la compétition, mais de réprimer la pratique prohibée de l'abus de dominance».
La FAC ouvre le bal
Chose plus incroyable que cela, avant ces opérateurs en TIC, c'est la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) qui avait émis des critiques contre l'Arpt. La veille du Ramadhan, la FAC avait regretté que l'Arpt ait refusé de participer à la campagne de boycott des viandes lancée, quelques jours avant le Ramadhan, par cette même fédération. «L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) et la Télévision nationale (Entv) ont sabordé la campagne de boycott des viandes que nous avons lancée du 10 au 16 juillet dernier», avait déclaré Zaki Hariz, président de la Fédération. M. Hariz, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée au siège d'Algex à El Harrach, avait expliqué que sa fédération «voulait envoyer des SMS de sensibilisation pour inciter les citoyens à boycotter les viandes, mais l'Arpt a refusé». «Si nous avions pu atteindre les citoyens grâce à leur téléphone mobile, les résultats de la campagne auraient été plus importants», avait-il regretté. L'Arpt aura donc vécu une première moitié du Ramadhan des plus mouvementés! Est-elle vraiment à l'origine de tous les maux ou bien y a-t-il d'autres considérations? Wait and see...
Source : lexpressiondz